Les Canadiens comblent un retard de deux buts pour l'emporter
MONTRÉAL – Grâce à une remontée complétée de manière spectaculaire par Cole Caufield en prolongation, le Canadien a empêché Pascal Vincent de savourer la victoire à son premier match comme entraîneur-chef au Centre Bell.
Voici nos observations de ce triomphe divertissant de 4 à 3 du Canadien.
Les Jackets échappent le match
Tirant de l'arrière 2-0, dès la première période, le Canadien a répondu au discours – ou plutôt au sermon – de Martin St-Louis au premier entracte.
Qui d'autre que Caufield pouvait conclure cette remontée pour combler les spectateurs. Son tir imparable venait aussi valider un superbe effort défensif en infériorité numérique en fin de rencontre et au début de la prolongation.
« On était têtus en première période. Comme entraîneur, mon opinion est que tu dois faire attention de ne pas utiliser toutes tes munitions. J'essaie toujours d'être rationnel, mais après une période comme ça, on a eu une conversation très honnête. Et j'ai aimé la réponse », a expliqué St-Louis.
Dommage pour Pascal Vincent qui avait prouvé la valeur de ses enseignements - depuis qu'il a succédé à Mike Babcock – avec le départ inspiré de sa troupe.
Dès la 166e seconde la soirée, ce travail a mené au but de Jack Roslovic qui a complété un superbe échange entre Johnny Gaudreau et Zach Werenski ne laissant aucune chance à Michael Matheson. Il aurait fallu que Justin Barron l'aide en contrant mieux Roslovic devant le filet.
Au final, Caufield est venu anéantir le tout avec un superbe but en prolongation.
Les %&/@!# de punitions, mais le CH réplique
C'était préférable de censurer les paroles qui devaient habiter les pensées de Martin St-Louis en voyant sa troupe continuer de manquer de discipline.
Des infractions inutiles de Justin Barron, en fin de première période, et de Jordan Harris, au second tiers, ont ouvert la porte aux Jackets pour inscrire deux autres buts via le bâton d'Emil Bemstrom.
Le CH était déjà l'équipe la plus punie par rencontre et ce défaut n'a pas été résolu contre Columbus. De quoi faire enrager n'importe quel entraîneur.
On doit préciser que Samuel Montembeault aurait pu arrêter le tir de Bemstrom sur le deuxième but. Ah oui, Matheson a failli bloquer ce lancer à la source, mais il n'est pas aussi habile que David Savard – qui manquera à son club - à ce chapitre.
S'il y a une façon de se faire pardonner, c'est en ripostant en avantage numérique. Matheson et Sean Monahan y sont parvenus pour niveler le pointage, 3-3, au dernier tiers.
Matheson s'est repris après quelques jeux ratés sur le jeu de puissance tandis que Monahan a habilement fait dévier une remise savante de Caufield vers l'enclave.
Voilà le 1er de Suzuki
Les critiques avaient été prononcées et entendues. Le capitaine Nick Suzuki, qui ne connaît pas un début de campagne dominant – a réussi à enfiler son premier but du calendrier. Grâce à l'intervention de Matheson sur le long de la bande, Suzuki a pu décocher un tir des poignets plutôt parfait.
« On a joué une première période plutôt merdique! On est un groupe résilient et on n'était pas contents de ce départ, mais on a bien rebondi », a commenté Suzuki qui s'est senti plus léger après ce premier but.
Bonne soirée pour Montembeault outre un but
Les Jackets ont été en mesure d'embêter le Tricolore à plusieurs reprises et Montembeault aurait voulu sauver la mise pour les siens. À son troisième départ de la saison, le Québécois aurait voulu se reprendre sur le deuxième but, mais il a été fort solide pour le reste.
« Les rondelles qui passent à travers nous, on veut éliminer ça. Mais sinon, je me suis bien senti », a noté Montembeault.
Il s'est notamment illustré en prolongation devant Johnny Gaudreau en plus d'effectuer quelques arrêts sur des tirs voilés.
« Excellent. Il a fait de gros arrêts dans ce match. Ses standards de l'an passé, ils étaient là dans ce match », a prononcé l'entraîneur à son sujet.
Des étincelles venant de Newhook et Anderson
Oui, Caufield a décoché une panoplie de lancers vers la cage d'Elvis Merzlikins. Sauf qu'on doit ajouter qu'Alex Newhook et Josh Anderson ont déclenché des étincelles. Anderson a même provoqué deux punitions en plus de filer en échappée deux fois. Il lui restera à trouver une manière pour que ça rapporte.
Tout de même, ils ont permis au Canadien de reprendre l'ascendant à partir de la période médiane afin de dicter le rythme. Et, sans le brio de Merzlikins, le CH aurait pu ajouter quelques buts.
« Ils ont été excellents sans être récompensés. Ils auraient pu sortir de ce match avec quelques points. En continuant ainsi, ça va marcher », a exposé St-Louis.
S'attaquer à Xhekaj, courage ou insouciance ?
À son premier match en carrière, l'imposant Dmitri Voronkov n'a pas craint de plaquer Arber Xhekaj, de dos, dans la bande. Était-ce du courage ou de l'insouciance? Difficile à dire, mais il a rapidement constaté que Xhekaj allait se venger par lui-même.