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RÉSULTATS

Bilan de mi-saison : Hughes est indulgent envers Caufield

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MONTRÉAL – On savait que le Canadien n'était pas sorti du bois. Le statu quo lors des emplettes estivales et le tabou autour du mot en « p » avant le camp d'entraînement ont éliminé les zones grises dès le début de la saison. La reconstruction suivrait son cours.  

Un tel contexte offre bien peu de certitude, mais il y a une chose sur laquelle il semblait raisonnable de miser en début de saison : la continuité de l'ascension de Cole Caufield.
 
Avant le début de la présente campagne, le jeune franc-tireur avait joué 83 matchs, soit l'équivalent d'une saison complète, sous les ordres de Martin St-Louis. Il avait marqué 48 buts. Ce rythme de production concordait avec ce que l'Américain avait accompli dans les étapes précédentes de sa carrière. À 22 ans, il n'y avait pas de raison de prévoir de ralentissement.

C'est pourtant l'une des histoires de la première moitié de saison du Canadien, dont le directeur général Kent Hughes est venu dresser le bilan lundi matin au Centre Bell. Caufield n'affiche pas les chiffres attendus depuis l'automne. Il n'a touché la cible que 12 fois en 42 matchs. C'est un but de moins que Boone Jenner, des Blue Jackets de Columbus, et deux de moins que Michael Carcone des Coyotes de l'Arizona.

Qui l'avait vu venir, celle-là?

À cette cadence, Caufield n'atteindra même pas la barre qu'il avait fixée en seulement 46 parties la saison dernière.

« C'est sûr que Cole, c'est un scorer, a disserté Hughes lorsque questionné sur la progression du noyau offensif de son équipe. Il marque peut-être moins cette année que ce qu'il a fait l'année d'avant ou depuis que Martin est ici. Ce qu'on remarque avant toute chose avec Cole, c'est le taux d'efficacité de ses tirs. Il est présentement à 7% alors que l'an passé, il était environ à 16%. »

« Ce sont des choses que les entraîneurs ont regardées avec lui. Est-ce que c'est la malchance? Est-ce que c'est quelque chose avec son lancer? Mais c'est sûr que l'efficacité explique en partie sa baisse de production. »

Caufield a réussi cinq de ses douze buts en avantage numérique. L'un d'eux est survenu en prolongation, un contexte dans lequel il a fait mouche trois fois. Ça nous laisse avec seulement cinq buts à 5 contre 5. Son dernier en pareille circonstance remonte au 31 décembre.

« Je n'utiliserais pas le mot ‘décevant' ou ‘inquiétant', a dit Hughes. C'est sûr que tu veux toujours que tes marqueurs marquent. Mais on sait aussi qu'à part les gardiens, la chose la plus difficile à faire d'une manière constante d'une année à l'autre, et même au cours d'une saison, c'est marquer des buts. »

Le DG se dit satisfait de l'attitude de son joueur malgré les écueils.

« Ce que je ne voudrais pas, c'est que Cole joue différemment ou sente la pression parce qu'il ne produit pas. Cole amène tellement à l'équipe. Ce qui m'impressionne de lui, c'est qu'il est encore le gars souriant dans la chambre. Il est vraiment important dans le vestiaire, il apporte de la vie dans l'équipe. Ça, on continue de le voir. Il y a certaines personnes qui, si elles ne marquent pas, vont commencer à se retirer ou ne seront pas contentes. On ne le voit pas du tout de Cole. »

« S'il sent la pression, il ne le démontre pas. »

Renfort recherché

Les blessures de Kirby Dach et Alex Newhook doivent être prises en considération, mais il reste que le passage à vide de Caufield place un microscope au-dessus de la modeste force de frappe du Canadien et des ressources qu'il possède à l'interne pour espérer un jour pouvoir y remédier.  

Juraj Slafkovský montre de belles choses depuis son ascension au sein du premier trio, mais son potentiel est encore vague. À Laval, les plus beaux projets s'appellent Joshua Roy, Sean Farrell et Emil Heineman. Bref, celui qui viendra alléger le fardeau qui repose sur les épaules de Caufield ne rêve possiblement pas encore en bleu-blanc-rouge.

En point de presse, Hughes s'est fait questionner sur l'importance de dénicher un joueur capable de produire à un rythme d'un point par match pour mener à bien son projet de reconstruction.

« Je ne le vois pas vraiment comme ça, a-t-il répondu. J'entends beaucoup ça dans ce marché. Je suis peut-être biaisé parce qu'il a été mon client, mais Patrice Bergeron n'a peut-être jamais produit un point par match [NDLR : il l'a fait une fois, en 2018-2019], mais il sera bientôt au Temple de la renommée. [Et ses coéquipiers qui ont produit à ce rythme] l'ont probablement fait grâce à lui. »

Hughes a toutefois enchaîné en reconnaissant les besoins de son équipe dans le secteur offensif.

« Est-ce qu'on cherche à ajouter du punch offensif à notre groupe? Ça ne fait pas de doute. Il est souvent question de notre profondeur à la ligne bleue et de l'importance d'équilibrer les choses. On pourrait avoir l'occasion de le faire en utilisant des joueurs qui sont victimes d'une congestion ou encore l'un des nombreux choix au repêchage que l'on a accumulés. »

ContentId(3.1437820):Canadiens : Kent Hughes à l'écoute pour une transaction
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Des bons mots pour Suzuki

À la mi-saison, le meilleur marqueur du Canadien est Nick Suzuki. Le capitaine a jusqu'ici amassé 35 points en 42 parties. S'il reste en santé, il est réaliste de s'attendre à ce qu'il surpasse son sommet personnel de 66 points atteint l'an dernier.

« On voit la progression de Nick dans son jeu complet, vraiment plus défensivement, a souligné Hughes. Je sais que les points sont encore là offensivement, mais il continue de devenir un joueur efficace dans toutes les situations. Je suis très content de sa progression. »