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RÉSULTATS

Joshua Roy doit se démarquer davantage

Joshua RoyJoshua Roy - Getty
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COLLABORATION SPÉCIALE

Avant que la saison ne commence, j'étais convaincu que Joshua Roy était pratiquement assuré d'une place dans la formation des Canadiens de Montréal. Son séjour de 23 matchs l'an dernier avait été excellent, obtenant 9 points malgré un temps de jeu moyen d'environ 12 minutes. Un camp décevant plus tard et Roy prenait le chemin de Laval, avec le CH qui a choisi de le retrancher et de plutôt garder Emil Heineman et Oliver Kapanen. Le natif de Saint-Georges-De-Beauce a répondu à cette relégation avec 8 buts et 16 points en 17 matchs pour le Rocket, une marque qui mène encore les joueurs à Laval, se méritant une deuxième chance avec le grand club. C'est une promotion bien méritée pour le jeune Québécois, qui a une autre opportunité de prouver qu'il a sa place avec les Canadiens.

Un attaquant caméléon

En attaque, Roy se démarque par son habileté à adapter son style de jeu aux besoins de son trio. L'an dernier lors de son séjour à Montréal, il a principalement joué avec Joel Armia et Jake Evans. Armia connaissait une excellente fin de saison et, comme on le sait bien, est l'un des joueurs les plus difficiles de la LNH à séparer de la rondelle. Evans, comme toujours, apportait de l'effort et du jeu défensif de qualité. Le trio avait besoin de quelqu'un pour se rendre au filet, et c'est exactement le rôle qu'a rempli Roy. Parmi les joueurs réguliers du CH, il s'est classé premier en buts attendus et en tirs de l'enclave générés par 20 minutes à 5 contre 5, attaquant le filet avec régularité.

Cette capacité à s'adapter était aussi visible à son premier match cette saison contre le Club de hockey de l'Utah, de loin le meilleur de ses deux matchs dans la LNH cette saison. Il était de retour avec Evans, mais au lieu d'Armia, c'était Heineman sur l'autre aile, qui a un excellent tir. Deux joueurs qui connaissent de bonnes saisons, ils avaient maintenant besoin d'un passeur pour compléter l'unité et Roy a répondu à l'appel. Cinquième en temps de possession en zone offensive, derrière les trois joueurs du premier trio et Evans. Il a aussi complété trois passes vers l'enclave, premier parmi tous les joueurs du CH. Il a notamment généré d'excellentes opportunités pour Josh Anderson en première période, après avoir remporté une bataille derrière le filet, et pour Evans, qui s'est retrouvé seul dans l'enclave en début de deuxième. Le trio a aussi contrôlé le jeu, avec un avantage de 6-3 en tirs tentés de l'enclave, avec les trois chances de l'Utah qui n'étaient pas particulièrement menaçantes.

Ça a été moins joli contre les Blue Jackets de Columbus lors du deuxième match en autant de soirs. Jumelé à Kirby Dach et Anderson cette fois, les résultats étaient beaucoup moins probants, avec un différentiel de tirs tentés de moins-6 pour le trio. Sur papier, le combo Dach-Roy pourrait fonctionner, avec la vision de Dach qui serait parfaite pour repérer un Roy qui se faufile vers l'enclave. Malheureusement, l'ancien des Blackhawks de Chicago connaît une saison difficile. Son jeu manque de confiance et il n'est pas revenu au niveau que l'on avait vu avant sa blessure, que ce soit les 26 minutes qu'il a jouées l'an dernier, ou son temps passé avec Cole Caufield et Nick Suzuki il y a deux ans. Bien que Roy est généralement un bon complément, relancer Dach est une tâche un peu trop exigeante pour un joueur qui cherche encore à tailler sa place permanente dans la LNH. J'aimerais mieux le revoir aux côtés d'Evans, qui est jusqu'à présent le centre avec qui il joue le mieux dans sa jeune carrière.

Un effort défensif discutable

Le reproche qui revient le plus souvent pour Roy est son jeu défensif, surtout au niveau de l'effort. Il est pourtant capable de montrer de l'effort offensivement. Il se positionne généralement bien et n'a pas peur de s'impliquer physiquement. Il a remporté 23 batailles à 1-contre-1 en zone offensive l'an dernier, un rythme suffisant pour mener le club en moyenne par 20 minutes. Par contre, il était bon dernier quand venait le temps de remporter ces mêmes batailles dans son propre territoire, n'émergeant victorieux que 3 fois en 23 rencontres. Son séjour à Laval en début de saison semble avoir aidé, alors qu'il a remporté 12 duels en zone offensive et 11 en zone défensive en 17 matchs. Des signes encourageants, mais on doit le voir plus régulièrement dans la LNH. Il est encore trop passif en zone défensive et n'a remporté qu'un duel dans sa zone en deux matchs depuis son rappel.

Avec Patrick Laine et Rafaël Harvey-Pinard qui se rapprochent tous deux d'un retour au jeu, ainsi que Heineman qui joue de mieux en mieux, la place de Roy dans la formation est loin d'être garantie. Le talent est là, mais il doit se démarquer de la vague de jeunes espoirs dans le système du CH et ça commence avec l'effort. S'il peut en donner un peu plus défensivement, il pourrait devenir un bon couteau suisse pour Martin St-Louis.

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