Les Canadiens réduisent les Hurricanes au silence avec un jeu blanc

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MONTRÉAL – Le Canadien a-t-il retrouvé la vigueur désirée ou ce sont plutôt les Hurricanes de la Caroline qui ont eu des ennuis pour une rare fois contre Montréal? Les deux réponses méritent un collant dans votre cahier. 

Voici nos observations de ce gain de 4 à 0 du Tricolore contre l'une de ses bêtes noires. 

Ce deuxième triomphe d'affilée du clan montréalais relance le débat à l'approche de la date limite des transactions du 7 mars. 

« On contrôle ce qu'on peut contrôler, voilà ce qu'on demande aux joueurs. C'est le moment de l'année que le hockey est une business, ça revient aux dirigeants de prendre les décisions, il faut prévoir la suite. Nous, on se prépare pour le prochain match », a résumé Martin St-Louis sur ce chaud sujet d'actualité.

« Je trouve qu'on joue du hockey solide. À Ottawa, le match était plus serré, mais on a joué de manière similaire. Ces deux victoires sont énormes pour le classement », a reconnu Patrik Laine.

Parfois, ça prend de la chance 

En début de match, le Canadien était embouteillé dans son territoire. Quand on sait que les Canes avaient remporté 16 de leurs 18 derniers duels contre la formation montréalaise, ça n'augurait rien de bon pour les partisans au Centre Bell. 

Mais un tir d'apparence banale de Jayden Struble a été dévié dans le fond du filet par Juraj Slafkovsky pour inverser la tendance. 

Neuf minutes plus tard, le manège s'est répété alors que le tir d'Alexander Carrier a été redirigé par Patrik Laine – et ensuite deux joueurs des Hurricanes – pour se transformer en but. 

C'est ainsi que la troupe de Martin St-Louis a pu enchaîner avec une deuxième victoire depuis le retour de la Confrontation des 4 nations. Samuel Montembeault n'a eu qu'à repousser 20 rondelles pour son quatrième jeu blanc de la saison puisque le CH a embêté les Hurricanes. Un travail qui a rendu fier l'entraîneur. 

« L'engagement des joueurs, par rapport à la manière dont on veut jouer en groupe. C'est une équipe qui amène beaucoup de pression et je trouve que ce fut notre meilleure prestation sur cet aspect contre la Caroline depuis que je suis avec l'équipe », a souligné St-Louis sur sa source de fierté. 

Il s'agissait d'un premier triomphe contre les Hurricanes depuis le 29 février 2020. 

Enfin un tir, enfin un but

Avec ce coussin de 2-0, le Canadien a hérité d'une séquence de 1 :17 à cinq contre trois tôt au second engagement. Le genre d'occasion très attrayante même si les Hurricanes présentent le meilleur rendement en infériorité numérique de la LNH. 

À force de vouloir trop en faire, le CH n'a dirigé aucun tir vers le filet de Frederik Andersen. 

Sauf que tout semblait sourire à Montréal dans cette confrontation. Mikko Rantanen, qui a connu une sortie difficile, a été chassé à mi-chemin dans cette période. 

Cette fois, quand Nick Suzuki a fini par lancer, son tir des poignets a été tout simplement parfait. 

Un plateau historique pour Caufield, 3 points pour Laine 

Cole Caufield a été complice de ce 16e but de Suzuki. Du même coup, Caufield a atteint le plateau des 200 points, mais il est surtout devenu le joueur du Canadien le plus rapide à s'y rendre dans les 30 dernières années! 

Caufield doit encore améliorer quelques facettes de son jeu, mais ça demeure qu'il est le troisième meilleur pointeur de sa cuvée (2019) derrière Jack Hughes et Matt Boldy alors qu'il a été la 15e sélection. 

Sans jouer un match extraordinaire, Laine a complété sa soirée avec un but et deux mentions d'aide. Il faut dire que son trio, piloté par Owen Beck en remplacement de Kirby Dach, n'a pas été utilisé très souvent. 

Slafkovsky ne dérougit pas

Le grand ailier du Canadien disait qu'il devait jouer « faché » puisque cette recette lui rapporte. Il l'avait confirmé la saison dernière et il l'a prouvé au match précédent contre les Sénateurs. 

Pour un deuxième match consécutif, il a adopté cette attitude payante. Il a été récompensé par son but tôt dans la partie, mais Hutson n'aurait jamais compté sans sa présence devant le gardien adverse. 

« Je ne vois rien qui pourrait m'empêcher de le faire match après match, c'est un état d'esprit. Revenez me voir après 10 parties », a lancé Slafkovsky en sachant que deux matchs ne suffisent pas pour célébrer.

« Avec ses partenaires, il sait qu'il devrait aller au filet, ça équilibre son trio. Quand ce trio est très efficace, je trouve que ça part beaucoup avec le rendement de Slafkovsky », a exposé St-Louis puisque son apport permet d'élever le jeu de ses compagnons.  

Xhekaj indiscipliné, Hutson s'illustre plus d'une fois 

C'est plutôt rare qu'Arber Xhekaj s'aventure derrière le filet adverse, mais son idée d'écoper d'une punition était loin d'être la meilleure. La réaction de St-Louis ne laissait aucun doute. 

Mais encore plus rare, Xhekaj a profité d'une échappée à sa sortie du cachot sans toutefois enfiler l'aiguille. 

Le colosse du Tricolore a été chassé à une autre reprise au dernier tiers. 

Avec son arsenal très différent, Lane Hutson a causé des ennuis aux Canes à plus d'une reprise. Que ce soit en battant Rantanen dans le coin de la patinoire ou en ouvrant la porte au but de Suzuki, mais surtout en enfilant le quatrième but des siens et son quatrième de la saison. 

Pauvre Anderson 

Étant amoché depuis quelques semaines, on ne pouvait que se sentir mal pour Josh Anderson qui a pratiquement mangé la bande en troisième période. 

Dérangé par Jalen Chatfield dans sa percée en zone offensive, Anderson a fini par trébucher et il a tenté de se relever, mais il a foncé de plein fouet contre la bande. 

Tout ça, quelques secondes après que Carrier ait encaissé un violent contact de Seth Jarvis. Quand on dit que les hockeyeurs ont un seuil de tolérance élevé à la douleur.