La première victoire des Canadiens se fait toujours attendre
MONTRÉAL – Le Canadien a subi une défaite de 5-4, sa sixième en autant de matchs préparatoires, mardi soir contre les Sénateurs d'Ottawa. Voici nos observations.
Le retour du capitaine
La logique requérait de rester réaliste dans nos attentes pour la première apparition de Nick Suzuki dans ce camp préparatoire. Le capitaine disputait un premier match après avoir soigné pendant quelques semaines une blessure au bas du corps. La patience, denrée rare s'il en est une dans ces contrées tricolores, était de mise.
Mais il était aussi difficile de ne pas s'emballer à l'idée de voir Suzuki entouré de Cole Caufield et de Juraj Slafkovsky. Depuis que ce dernier, avant même d'être repêché par le Canadien, avait ouvertement aspiré à compléter ce duo, l'idée de les voir un jour rassemblés s'était incrustée dans les pensées de nombreux partisans.
Comment ça s'est passé? Correct, sans plus. Slafkovsky disputait un deuxième match en autant de soir et il a joué comme un gars qui cherchait ses jambes. Suzuki, plus souvent qu'autrement, a eu l'air de ce qu'il était, c'est-à-dire d'un joueur qui a un peu de rattrapage à faire pour être à niveau avec la compétition. C'est normal. À leurs côtés, Caufield a été plutôt effacé.
Mais il y a bien eu quelques éclairs de génie. Sur le premier but du CH, marqué par Joel Armia, Suzuki a complètement déculotté Parker Kelly et mis le jeune Jake Sanderson dans sa petite poche avant de servir habilement le gros Finlandais. En fin de troisième, lors d'un avantage numérique, Suzuki et Caufield ont combiné sur un jeu qui devrait être leur pain et leur beurre pour plusieurs années à venir.
Les défaites devraient être nombreuses cette année, mais ça ne sera pas plate quand ces gars-là seront ensemble sur la patinoire.
Harris à droite : le métier qui rentre
Sans compter Logan Mailloux, blessé et destiné à retourner à son club junior, il reste quatre défenseurs droitiers à ce camp d'entraînement. David Savard et Chris Wideman ont leur place assurée dans la brigade. Puisque Justin Barron et Madison Bowey ne représentent pas des candidats très attrayants pour l'obtention du troisième poste, Jordan Harris a obtenu une autre chance de démontrer ce qu'il pouvait accomplir sur son côté « faible » contre les Sens. Le jeune gaucher a évolué à droite sur un duo complété par le vétéran Corey Schueneman.
Verdict : un match plutôt ordinaire pour le jeune diplômé de l'Université Northeastern.
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L'Américain de 22 ans a souvent été imprécis dans ses relances, compliquant la vie des attaquants ciblés en zone neutre et facilitant celle de l'adversaire dans la récupération du disque. Dans ses batailles le long des rampes, ça n'a pas été plus simple. Souvent, un rival le surprenait avant qu'il n'ait eu le temps de terminer son processus décisionnel. S'en suivaient des duels physiques qui auraient pu être évités.
Selon Natural Stat Trick, Harris a été sur la glace pour quatre chances de marquer de qualité des Sens. En quatre matchs préparatoires, il a été aux premières loges pour 18 occasions du genre. Mardi, il était sur la glace pour trois buts des visiteurs.
À sa défense, on ajoutera que le vétéran à ses côtés ne lui a pas été d'une grande aide.
Faux espoir pour RHP
Au terme d'une saison qu'il avait conclue au premier rang du classement des compteurs du Rocket de Laval et après des séries éliminatoires au cours desquelles il avait affiché une impressionnante montée en puissance, Rafaël Harvey-Pinard avait clamé qu'il viserait un poste dans la LNH l'automne suivant. Avec la courbe de progression qu'il avait affichée à ses deux premières années dans le hockey professionnel, le pari semblait plus que réalisable.
Mais voilà que le camp d'entraînement tire tranquillement à sa fin et on cherche encore des signes qui permettraient de croire que les dirigeants du CH voient RHP dans leur top-12. Dans les dernières semaines, le Jonquiérois avait commencé un match avec Filip Mesar et Xavier Simoneau, un autre avec Mitchell Stephens et Anthony Richard. Tous des joueurs destinés à commencer leur saison avec le club-école ou au niveau junior. On croyait qu'il obtiendrait finalement une occasion de se faire valoir avec des pros établis quand, en matinée, des collègues avaient rapporté qu'il formerait un trio avec Jake Evans et Rem Pitlick. Mais Martin St-Louis a rebrassé ses cartes en soirée et l'énergique ailier s'est finalement retrouvé en compagnie de Michael Pezzetta et Brandon Gignac.
Rien de gênant là, au contraire. Le trio a, au final, accompli du travail fort honnête. Mais si ce n'était pas déjà fait, l'assignation à elle seule a probablement scellé le sort de RHP pour le début de la saison.
Des valeurs de plus en plus sûres
Pitlick et Evans avaient été les deux attaquants les plus productifs lors du premier match entre les deux équipes samedi. Leur complicité sautait encore aux yeux quelques jours plus tard. Les deux larrons ont été à l'origine du but de David Savard, qui faisait 2-2 seulement 44 secondes après celui d'Armia. Ils ont passé la soirée à se trouver sans aucun effort et à faire transiter l'objet noir avec efficacité d'une zone à l'autre.
On ne bâtira peut-être jamais de campagne marketing autour de ces deux joueurs, mais on pourrait en nommer quelques-uns qui n'auraient rien à perdre à observer et à prendre des notes.
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