La résistance s'invite dans l'ascension du CH
MONTRÉAL – Le Canadien a subi une deuxième défaite de suite pour la première fois depuis la mi-décembre, samedi. Il traverse sa première période creuse depuis qu'il a remis sa saison sur les rails.
Les huit derniers jours ont été éprouvants pour cette petite équipe en reconstruction qui s'est vaillamment hissée, dans les six dernières semaines, dans le portrait des séries. Trois défaites en cinq matchs. Des victoires acquises difficilement au prix d'honorables remontées. Des débuts de matchs ratés, une grosse avance bousillée. Un total de 21 buts accordés.
« C'était une semaine où peut-être qu'on n'a pas joué à la hauteur de nos standards, soupesait l'entraîneur Martin St-Louis après avoir vu les Devils du New Jersey ravir un précieux point à ses joueurs en prolongation. Mais on est allés chercher trois points en trois matchs. Dans les semaines précédentes, on allait chercher plus que ça. Mais les gars se sont battus pour aller chercher ces points-là. »
Au classement, rien de dramatique. Le Canadien reste à deux points des deux équipes provisoirement repêchées dans l'Association Est. Mais son irrésistible ascension dans ce peloton compact vient de rencontrer un peu de résistance. Rien d'imprévisible, ni de nécessairement inquiétant. Peut-être juste une occasion de voir ce que cette équipe a dans le réservoir.
Un calendrier impitoyable fournira bientôt les réponses. Les Jets de Winnipeg, meilleure équipe dans l'Ouest, seront en ville mardi. Le Wild du Minnesota suivra deux jours plus tard. Traversée du continent pour jouer trois matchs en cinq jours en Californie. Puis ça sera le traditionnel week-end du Super Bowl, avec deux matchs en 24 heures contre Tampa et Jersey.
À ce rythme, dans quel état le Canadien atteindra-t-il la pause de deux semaines durant laquelle sera jouée la Confrontation des 4 Nations?
« Je crois que toutes les équipes vivent la même chose, alors ça ne peut pas nous servir d'excuse, clame Nick Suzuki. On prend tout le temps à notre disposition pour se reposer et se préparer pour nos matchs. Quand tout le monde est dans le même bateau, il ne reste qu'à trouver des façons de gagner. »
« C'est jamais facile, mais ça fait partie de la game, lui a fait écho Alexandre Carrier. En tant que joueur, ce sont ces matchs-là que tu veux jouer, pas ceux qui ne veulent rien dire. C'est sûr que physiquement, mentalement, c'est plus dur. Je pense qu'on a joué sept [matchs] en douze [jours] dans les deux dernières semaines. C'est pas facile, mais toutes les équipes sont dans le même bateau. Il faut juste trouver une façon de trouver l'énergie et exécuter un peu plus. »
« C'est une ligue qui est intransigeante, mais j'aime la façon dont les gars continuent de se battre, se rassure St-Louis. Je sais qu'ils sont dans de bonnes dispositions. Je les entends se parler sur le banc. C'est un groupe affamé. Ils savent qu'ils n'ont pas joué à la hauteur de ce qu'ils peuvent offrir dernièrement. Mais ces standards sur lesquels ils sont jugés, ce sont eux-mêmes qui les ont établis. On sait ce qu'on a dans ce vestiaire. »
« Ce n'est pas quelque chose qui se touche, c'est quelque chose qui se sent. Je sais qu'on l'a », affirme l'entraîneur en toute confiance.