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MONTRÉAL – Pour son retour devant ses chaleureux partisans, le Canadien a affiché un meilleur niveau de combativité qu’à ses deux premières sorties de la saison, mais le résultat a été le même à la grande déception de la foule. 

Avec un triomphe de 3-1, les Rangers de New York ont gâché la fête au Centre Bell. Voici nos observations de cette soirée. 

Lafrenière joue les héros 

Le Québécois Alexis Lafrenière a profité de la présence d’une imposante délégation de ses proches pour enfiler le but victorieux. Le gaucher a complété une sublime poussée de Mika Zibanejad qui s’est moqué de Ben Chiarot et Tyler Toffoli. 

Ce fut toute une douche froide sur le Centre Bell qui était rempli à craquer pour la première fois en 585 jours surtout que Jonathan Drouin venait de créer l’égalité seulement 26 secondes plus tôt. 

Les Rangers ont ajouté un but dans un filet désert en fin de duel. 

Un but précieux de Drouin

Dans un scénario idéal, Drouin aurait marqué dans une victoire de sa troupe. Il n’en demeure pas moins que le but du numéro 92 a été un moment fort de cette soirée de retrouvailles. Il a mis la touche finale à une belle mise en scène de Christian Dvorak. 

Drouin n’oubliera pas ce match de sitôt alors qu’il a reçu le plus bel accueil avant la rencontre. 

« J’étais émotif. C’était une belle ovation et j’ai essayé de ne pas rester au centre pour ne pas que ça dure trop longtemps. Je savais que ce serait comme ça, j’ai eu le support de beaucoup de gens au Québec depuis que j’ai parlé de ça. J’ai ressenti des émotions que je peux difficilement décrire avec des mots », a confié Drouin.  

Par contre, le Canadien se retrouve avec un dossier de 0-3 avec une minime production de trois buts en autant de matchs. Drouin a justement inscrit deux des trois buts. 

« On cherche les mêmes explications pour comprendre pourquoi on ne marque pas. Il faut envoyer plus de rondelles au filet et avoir du trafic. C’est un cliché, mais c’est vrai », a commenté Cédric Paquette qui a failli marquer via une belle déviation.

« Il faut simplement se diriger plus vers le centre de la zone offensive. Il y a eu des retours, mais peu de joueurs étaient présents pour en profiter et compter des buts moins élégants », a également constaté Drouin.   

Allen limite les dégâts, les spectateurs appuient Price

Comme il en a eu l’habitude de le faire en l’absence de Carey Price, Jake Allen a accompli du boulot très solide devant la cage du Canadien. Sans lui, les Rangers auraient creusé leur écart surtout qu’ils ont bénéficié de quatre déploiements de leur jeu de puissance en deuxième période. 

Malgré tout, le Canadien ne tirait de l’arrière que 1-0 après 40 minutes d’action. Allen ne pouvait rien sur le but de Chris Kreider en supériorité numérique alors que la rondelle a dévié sur Kreider et Alexander Romanov. 

Malheureusement pour Allen, il a encore manqué d’appui offensif de ses coéquipiers. L’histoire se répète trop souvent pour lui et la tendance devra être inversée au plus vite. 

Allen a joué de chance lorsque le dangereux Mika Zibanejad a heurté la barre horizontale en avantage numérique. Plus tard dans le match, Allen a réussi son plus bel arrêt, à la limite de la légalité en laissant tomber son bâton, contre ce même tireur. 

Si Price n’était pas là pour défendre son filet, les partisans lui ont témoigné tout leur appui durant la présentation de la formation avec une ovation vibrante qui devrait lui faire chaud au cœur. 

Les unités spéciales font rager

Dès la 152e seconde de l’affrontement, le Canadien a hérité d’un avantage numérique. Le contexte était parfait pour inscrire un premier but cette saison en de telles circonstances. 

Il aurait fallu que la finition soit au rendez-vous pour que ça se produise. Le CH a plutôt bousillé deux occasions consécutives en première période. Bref, depuis le début de la saison, le jeu de puissance du Canadien n’a créé aucun but en 11 tentatives en trois matchs. Avec les nombreux blessés, la troupe montréalaise ne peut guère se permettre de gâcher ces situations. 

« C’est certain que c’est un côté qu’on doit améliorer. On s’attend à plus du jeu de puissance. On aurait pu bâtir plus d’élan avec ça sauf que ça fait partie du jeu », a réagi l'entraîneur Dominique Ducharme. 

« Tout le monde devient frustré quand le jeu de puissance ne marque pas. Ça affecte tout le club et ça enlève de l’élan. Je considère que nos entrées de zone étaient meilleures, mais il faut trouver une façon de toucher la cible », a reconnu Nick Suzuki.  

Sans jouer au gérant d’estrade, on peut facilement noter que les spécialistes offensifs des Rangers font bouger la rondelle de manière moins prévisible et ils se déplacent plus en territoire adverse. 

N'oublions pas d'ajouter au passage que le Canadien a été puni quatre fois d’affilée lors de la période médiane pour aider les Rangers à s'inscrire au pointage.  

« Ça tue notre élan et ce que je n’aime pas, c’est que ce sont des punitions de bâton. Quand tu as le bâton sur la rondelle, tu ne places pas l’arbitre dans une position de sévir. Notre but est d’avoir trois punitions ou moins par match et on a écopé de quatre punitions en une période. Ça fait que tu n’utilises pas tes joueurs de la même façon. On est revenus en force en troisième période avec Evans et Armia qui ont chacun filé seul vers le gardien », a décrit Ducharme. 

Romanov se débrouille bien avec Petry

Alexander Romanov apprend tranquillement à canaliser son énergie et il ne fait aucun doute que son association avec Jeff Petry lui rend service. 

Le défenseur gaucher n’a nullement besoin d’en faire trop à ses côtés et ça le sert bien. L’aisance sur patins de Petry peut aussi le sauver à quelques reprises tout en lui donnant la latitude de s’aventurer pour de percutantes mises en échec. 

Kaapo Kakko en a d’ailleurs payé le prix en première période et le Finlandais, blessé au haut du corps, a dû quitter la partie. 

D’un autre côté, ça semble évident que Petry ne peut pas autant s’évader offensivement avec Romanov à sa gauche. C’est à souhaiter que l’équilibre s’installera et ouvrira plus de portes à Petry.