La semaine en CHiffres : Lane Hutson est un aimant à couvreurs
COLLABORATION SPÉCIALE
Bienvenue à La Semaine en CHiffres. Chaque semaine, je mets de l'avant trois statistiques clés qui ont défini les succès et ratés de la formation au cours des sept derniers jours.
Cette semaine : Vous-savez-qui fait sa magie, de la difficulté à droite, et la fontaine de jouvence.
10:41
Temps de possession de Lane Hutson, 1er dans la LNH
Croyiez-vous vraiment qu'un article sur le Canadien peut être écrit sans parler de Lane Hutson? C'est presque légalement requis tellement il fait jaser de lui, autant à Montréal qu'à travers la Ligue nationale de hockey. Le Centre Bell lui a pratiquement fait une ovation contre les Penguins de Pittsburgh quand il a touché la rondelle pour la première fois, pendant qu'il attendait calmement derrière Samuel Montembeault que des forces fraîches sautent sur la glace.
C'est simple, Hutson excite à chaque fois qu'il touche la rondelle, et personne dans la LNH n'a contrôlé le disque plus longtemps que le défenseur recrue. Avec 10:41 de temps de possession total, il est le seul joueur dans la LNH avec au moins 10:00. Il devance même les membres des Devils du New Jersey et des Sabres de Buffalo, qui ont joué un match supplémentaire. Si on limite à la zone offensive, Jack Hughes (4:46) est le seul joueur qui devance Hutson (4:26) et il a eu besoin d'une 5e rencontre pour obtenir ces 23 secondes. Oh, il a aussi l'avantage de jouer comme attaquant plutôt qu'à la ligne bleue, en plus d'avoir plus de 300 matchs d'expérience dans la LNH et non 6.
Hutson est un aimant à couvreurs. Il force plusieurs joueurs à se concentrer sur lui dès qu'il a la rondelle et il excelle à créer de l'espace, que ce soit avec ses feintes signatures ou une passe au joueur qui est inévitablement laissé seul. Lors des entrées de zone, il n'a pas peur d'appuyer l'attaque et se retrouve souvent en plein coeur de l'enclave. Bref, si Hutson touche à la rondelle dans la demie offensive de la glace, on a l'impression que tout est possible.
Oui, Hutson va faire des erreurs, c'est inévitable pour une recrue, et encore plus une qui contrôle autant la rondelle. Oui, l'échantillon est minuscule. Mais très peu de joueurs sont capables de faire mal paraître des vétérans avec autant d'aisance, encore moins à leur sixième match. Kent Hughes a déniché une perle rare au 62e rang du repêchage.
Moins-8
Différentiel combiné de Justin Barron et David Savard
Le Canadien déborde d'options gauchères à la ligne bleue. Ce n'est pas pour rien que Jordan Harris est à Columbus, Jayden Struble (blessé) est en attente et Kaiden Guhle du côté droit. La profondeur était toujours plus douteuse du côté droit, avec seulement deux droitiers qui ont fait l'équipe : Barron et Savard. Après quatre matchs, cette faiblesse s'est rapidement transformée en faille. Quand Barron ou Savard sont sur la glace, le Tricolore est absolument dominé. Plus de 70 % de l'attaque va contre Montréal, un chiffre reflété dans leur différentiel de moins-8.
Leurs ratés viennent de plusieurs différents aspects. Dans le cas de Barron, il est hésitant avec la rondelle et semble nerveux, comme s'il essaie d'éviter les erreurs plutôt que de faire le bon jeu. Il a le pire taux de passes complétées parmi la ligne bleue du Tricolore, incluant à peine plus de 50 % en zone offensive. Ça mène à un taux de revirement élevé de 16,2 %, une marque qui ne devance que Savard (17,4 %). Il a obtenu quelques bonnes mises en échec, mais ce n'est pas suffisant pour camoufler le reste.
Savard, quant à lui, joue comme si son âge commençait à le rattraper. Il n'a remporté que deux batailles à un contre un cette saison, dernier à la position pour Montréal. Son jeu défensif se limite de plus en plus souvent à s'agenouiller et espérer que la rondelle le frappe. Prenez son jeu lors du premier but de Lars Eller contre Pittsburgh, par exemple.
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Savard s'agenouille en zone neutre et se met complètement hors position. Il laisse Hutson complètement seul, qui a d'ailleurs eu une belle réaction pour empêcher Jesse Puljujarvi d'aller en échappée, mais il ne peut simplement pas défendre deux joueurs à lui seul. Eller en profite alors que Savard ne peut rien faire d'autre que de regarder le numéro 20 de l'ancien Canadien.
Avec Logan Mailloux qui a quatre points en deux rencontres pour le Rocket, Barron et Savard pourraient bien vite commencer à regarder derrière eux si leur jeu ne s'améliore pas.
18
Chances de marquer pour Brendan Gallagher
Je ne sais pas ce que Gallagher a fait pendant ses vacances cet été, mais il semble avoir fait un tour dans le coin de la fontaine de jouvence. Il a commencé la saison sur les chapeaux de roue. Il coupe vers l'enclave avec régularité et complète un solide troisième trio avec Jake Evans et Josh Anderson, en plus d'évoluer sur la deuxième vague d'avantage numérique. Résultat, il a obtenu 18 chances de marquer en quatre rencontres, le double de tous ses coéquipiers, à l'exception de Cole Caufield et Alex Newhook.
Gallagher a toujours donné son 110 % pour le CH et son corps en a payé le prix au cours des dernières années, où il était clairement ralenti par des blessures. Il semble finalement en forme cette saison et ça fait du bien à voir. Personne ne s'attend à ce qu'il atteigne le plateau des 30 buts comme il le faisait à son meilleur, surtout pas sur le troisième trio. On a simplement besoin qu'il continue d'être une bougie d'allumage avec son effort et son nez pour la zone payante.