« C’est fou de voir les bonds qui aboutissent dans notre but »
Canadiens mardi, 7 déc. 2021. 23:12 mercredi, 11 déc. 2024. 14:46MONTRÉAL – Une victoire avec une formation lourdement décimée et, par surcroît, contre le Lightning de Tampa Bay, aurait enfin représenté un élément très positif pour le Canadien. C’était à condition de tenir le coup en fin de match, mais la troupe montréalaise a échoué à cette autre mission.
Il faut le dire, pour l’emporter, les visiteurs ont eu besoin que la foudre s’abatte sur le Tricolore dans le dernier droit de l’affrontement.
On songe immédiatement à Artturi Lehkonen qui s’est buté au manche du bâton du gardien Andrei Vasilevskiy lors d'une échappée en troisième période, mais surtout à la passe trop longue de Mike Hoffman pour offrir un but dans un filet désert à Jonathan Drouin et aussi à la déviation de la jambe droite de Corey Perry pour provoquer l’égalité.
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« C’est fou de voir les bonds qui aboutissent dans notre but. [...] C’est assurément difficile à avaler », a convenu Nick Suzuki.
Le revers fait d’autant plus mal que le Canadien essaie, désespérément, de s’approprier quelques parcelles positives.
« On recherche toujours ça dans les moments difficiles. De plus, on a perdu contre eux en finale donc on voulait bien se débrouiller et on a effectué du bon travail durant la plupart du match. La victoire était tellement à notre portée, sauf que de petites choses sont survenues et ce sont les bonds qu’on doit encaisser ces temps-ci », a noté Suzuki qui a exposé une performance plus engagée.
« Notre niveau de compétition avait été bon à Nashville et on a présenté un autre match solide sans que ce soit parfait. Bien sûr que ce résultat aurait été positif pour le groupe », a admis Dominique Ducharme.
Le match se déroulait assez bien pour que la foule manifeste sa joie. Les spectateurs voyaient que leurs favoris disputaient une partie plus inspirée et ça laissait présager un rare résultat réjouissant.
Il y avait quelque chose d’ironique dans ce portrait car le Canadien était plus décimé que jamais cette saison. Malgré tout, les joueurs – incluant plusieurs réservistes - semblaient mieux répondre aux exigences du système de Ducharme.
« Notre style de jeu se porte mieux dernièrement. On a démontré comment on peut jouer et les gars utilisent un style similaire à Laval depuis deux ou trois années. Je pense à des joueurs comme (Laurent) Dauphin et (Michael) Pezzetta qui ont procuré de l’énergie, ils ont connu un bon match », a réagi Suzuki à cet énoncé.
Possible aussi que ce soit relié au fait que le Canadien accepte maintenant le rôle du négligé.
« Beaucoup de joueurs veulent prouver des choses comme des jeunes qui veulent rester en haut. Dans l’ensemble, on joue mieux et on aurait pu gagner quelques-uns de nos derniers matchs », a ajouté Suzuki.
« Plusieurs joueurs ont l’occasion de jouer un rôle différent ou ils ont la chance d’être avec notre équipe. Tout le monde a poussé pour avoir du succès. Des joueurs veulent montrer qu’ils peuvent tenir leur bout et notre prestation a quand même été assez solide », a soumis Ducharme dans ce sens.
Dauphin appartient, sans aucun doute, à cette catégorie. Le vétéran de la Ligue américaine a joué, mardi soir, son 36e match dans la LNH et il veut démontrer qu’il peut s’y accrocher.
« En faisant ce que j’ai fait dans cette partie. Avec le temps, ma confiance augmentera. Je dois réussir des jeux, aller au filet et bien jouer en désavantage numérique », a indiqué le patineur de 26 ans.
En l’absence de plusieurs des piliers du club, les Dauphin, Pezzetta, Ryan Poehling et compagnie doivent suivre l’exemple de quelques vétérans comme David Savard dont le chandail avait été agrémenté d’une lettre «A» pour cette partie.
« Ça ne change rien à ce que je vais faire dans le vestiaire ou comment je vais me comporter sur la glace », a mentionné Savard qui accueille ce rôle, avec plaisir, étant l’un des plus vieux du club.
Savard aurait bien voulu que cette journée se finisse avec une victoire alors qu’il avait enfin reçu sa bague de la coupe Stanley.
« C’est un moment extrêmement spécial. On formait un groupe spécial et j’ai aimé mon temps avec eux. Ça vient, en quelque sorte, boucler la boucle de ce chapitre », a conclu Savard.