Le CH a souffert face aux Rangers
MONTRÉAL – Un imposant chantier se dressait devant le Canadien et la formation montréalaise n'a pas fait le poids face aux menaçants Rangers de New York qui l'ont facilement emporté 7 à 2.
Voici nos observations de ce match qui a rapidement été dominé par les visiteurs.
4 buts en 11 minutes et 9 lancers
Avec la tangente exposée par le Canadien depuis le début de la saison, plusieurs partisans craignaient ce rendez-vous contre les Rangers (5-0-1) et ils n'avaient pas tort.
Dès le premier lancer, les Rangers ont touché la cible. Mais le Canadien n'a pas été en mesure de se relever de cette mauvaise journée au boulot et il a encaissé un quatrième revers d'affilée.
Après seulement 11 :05 d'action et neuf petits tirs, New York menait déjà 4-0 grâce à Mika Zibanejad, Jonny Brodzinski, Reilly Smith et Filip Chytil.
C'était la fin du duel attendu entre Samuel Montembeault, qui a été remplacé par Cayden Primeau, et Igor Shesterkin.
« C'est difficile de gagner quand tu alloues un placement (trois buts) avant la première pause publicitaire », a reconnu Martin St-Louis.
Des erreurs, mais surtout un adversaire supérieur
Pour sortir victorieux d'un tel mandat, il aurait fallu que le Canadien limite les erreurs. Ça n'a pas été le cas. On peut utiliser le deuxième but des Rangers à titre d'exemple. Jayden Struble et Logan Mailloux ont cru à un dégagement refusé qui n'a pas été signalé si bien qu'Adam Edstrom a pu récupérer le disque et offrir un but en cadeau à Brodzinski.
Mais, à cette étape de la reconstruction, on doit surtout reconnaître que le Tricolore n'était pas assez fort pour les Rangers. La troupe de Peter Laviolette a frappé six poteaux et elle aurait pu marquer dix buts dans ce duel.
En déficit 4 à 2, le Canadien a accentué la pression pendant la période médiane et on se doute que quelques spectateurs ont souhaité revivre l'improbable remontée de 5-0 contre les Rangers le 19 février 2008. Le cinquième but des visiteurs a cependant asséné le coup fatal.
« Je sentais qu'on était prêts à jouer et on le voyait sur la première présence qui a bien commencé avant le but. On a continué à se battre et on a bien entamé la deuxième, mais leur cinquième but a fait mal, il a peté la balloune un peu », a reconnu St-Louis.
« On est déçus de notre match. Après le mauvais départ, on essayait de se rattraper, mais ça glissait de plus en plus », a admis David Savard.
Barron se fait étamper par Trouba
Quand Jacob Trouba est sur la patinoire, il faut toujours se méfier et Justin Barron en a payé le prix. Lors d'une entrée en zone offensive avec la tête basse, Barron s'est fait torpiller par Trouba. Le positionnement de Barron était inapproprié, mais ces gestes peuvent entraîner de lourdes conséquences.
Un apprentissage pour Hutson
Après 125 secondes, le CH perdait 2-0, mais la soirée était encore jeune. Lane Hutson a tenté de relancer son équipe en essayant une feinte devant Reilly Smith même s'il n'avait personne pour le couvrir derrière lui.
Smith s'est emparé du disque pour aller ajouter le troisième but. La veille, Adam Fox nous racontait qu'il avait connu quelques moments d'apprentissage à la dure. Hutson pourra s'en inspirer quand il repensera à cette séquence.
« On a tous vécu des choses semblables. L'échec est souvent la meilleure leçon. À mon année recrue, ça m'est arrivé de coûter un but et ça vient pratiquement te hanter tellement tu ne veux pas que ça se reproduise », a commenté Nick Suzuki avec compréhension.
Les deux premiers buts de Suzuki
Malgré la production de Cole Caufield, le premier trio ne fonctionnait pas à plein régime jusqu'ici. Cette unité devait, en plus, se débrouiller sans Juraj Slafkovsky qui est à l'écart pour une semaine.
Kirby Dach a donc été soulagé de ses responsabilités de joueur de centre pour compléter ce trio.
Suzuki a réagi en inscrivant ses deux premiers buts du calendrier et il s'est aussi buté à un poteau. Sa deuxième réussite a été la plus spectaculaire alors qu'il s'est moqué de Ryan Lindgren et Shesterkin.
« On a eu une tonne de chances et 7-2, ça paraît très mal. Mais je trouve que la partie était plutôt correcte outre ce fossé dès le départ. On était un peu endormis en première période », a retenu Suzuki qui n'allait pas célébrer sa production personnelle.
Prestation inspirée de Jake Evans
À travers cette partie éprouvante pour le Canadien, Jake Evans a continué son boulot convaincant. Evans a affiché une hargne qui lui sied bien et il a été parmi les joueurs les plus inspirés du CH.
Samedi, le clan montréalais accueillera les Blues et il se mesurera, dès dimanche, aux Flyers, à Philadelphie.
Avant la partie, le Canadien a rendu hommage aux champions des quatre conquêtes consécutives de la coupe Stanley de 1976 à 1979. Quinze joueurs ont été présentés à la foule.