Le CH devra jouer du coude pour sa reconstruction

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LAS VEGAS – Jeff Gorton demeure confiant quant à la reconstruction du Canadien, mais il admet que ça joue du coude dans ce secteur puisque plusieurs autres équipes traversent la même réalité.

Depuis la fin de la saison, l'organisation montréalaise a émis le souhait de passer à la prochaine étape. Cette étape nécessite des décisions plus corsées et des gestes concrets pour rapprocher le club de l'élite de la LNH.

« On doit aborder les choses ainsi maintenant. On évalue donc des options qui ne sont pas reliées au repêchage, c'est notre travail. On veut toujours miser sur une meilleure équipe quand on retourne sur la glace. Ce serait bien d'ajouter à nos atouts pour poursuivre notre reconstruction », a reconnu Gorton, vice-président exécutif aux opérations hockey.

À l'approche du marché des joueurs autonomes, cette vision sera testée alors que le Canadien a l'intention d'être actif.

« On a évalué les possibilités, les joueurs que l'on pourrait courtiser. On verra lundi si ces joueurs sont intéressés également », a noté Gorton.

Mais non, l'organisation montréalaise ne semble pas viser les cibles les plus dispendieuses à la Jonathan Marchessault, Sam Reinhart, Steven Stamkos et Jake Guentzel.  

« Je trouve que c'est trop hâtif. On va regarder ces gros noms et s'ils ont un intérêt. On a plusieurs jeunes qui se développent et ils ont besoin de jouer. Je ne voudrais pas ralentir la progression d'un joueur pour un athlète plus âgé », a rappelé le patron hockey.

Sans vouloir déroger du plan à moyen terme, Gorton devra peut-être le modifier légèrement étant donné qu'il est en compétition avec quelques rivaux.

« Oui, c'est une dynamique différente avec plusieurs équipes en reconstruction. Parfois, tu nages dans la même piscine. C'est nouveau, ça ne fait aucun doute. Donc oui, il y a de la compétition avec ces équipes, mais avec toutes les organisations. On veut rebâtir le mieux possible et le plus rapidement possible », a-t-il admis.

« Il faut trouver une équipe avec laquelle on peut danser. Sans oublier que tu ne cadres pas souvent avec les clubs en reconstruction. En général, tu parles plus aux équipes qui ne sont pas dans un contexte similaire au tien », a poursuivi l'homme de 56 ans.

Puisque Gorton ne décollait pas son jeu de sa poitrine, on a tenté de lui poser une question plus directe à savoir s'il y avait des défenseurs intouchables – pensons à la possibilité de Kaiden Guhle ou Michael Matheson – dans son club. 

« S'il y en avait, je ne vous le dirais pas. Ce serait difficile pour moi de révéler qu'on n'échangerait pas tel défenseur, je suis certain que des gens regardent le tout à la maison. C'est redondant, mais on doit évaluer toutes les options dans le but de gagner et progresser », a-t-il indiqué. 

Difficile de le blâmer, mais Gorton a prêché pour sa paroisse en vantant les outils à sa disposition pour compléter des transactions.

« Je trouve qu'on a de bons atouts avec l'espace sur le plafond salarial et de bons jeunes joueurs. Alors le téléphone sonne et on a été dans une situation que ce n'était pas le cas. On fait partie de pourparlers dans lesquels on ne serait pas impliqués si ce n'était pas vrai », a exposé l'ancien des Rangers et des Bruins.

Le repêchage constituera la première preuve de ce qu'il avance alors que le Canadien étudiera plusieurs options avec les autres équipes de la LNH. Après tout, ce serait dommage de repartir de Las Vegas sans avoir tenté son coup.