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RÉSULTATS

Un point inattendu pour « un groupe très confiant »

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MONTRÉAL – Le Canadien s'est incliné par la marque de 5-4, en fusillade, contre l'Avalanche du Colorado samedi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

La troisième période, cette zone de confort

Un verre à moitié plein, un verre à moitié vide. Commençons par le positif.

Pour un troisième match cette semaine, le Canadien s'est offert des points au classement grâce à un spectaculaire retour en troisième période. Contre Ottawa mardi, un modeste déficit avait été effacé grâce à un effort de cinq buts. Jeudi à New York, l'éclair de Laine et le tonnerre de Gallagher avaient provoqué une prolongation inespérée.

La plus récente remontée, contre la quatrième équipe au général, fut la plus épique. Un score de 4-1 en milieu de troisième période effacé en l'espace de quatre minutes. Ça a commencé par un but pas très élégant de Joshua Roy. Jusque-là, rien pour s'exciter. Quand Juraj Slafkovský l'a imité 30 secondes plus tard avec son deuxième du match, la foule a commencé à y croire. Et quand Christian Dvorak a sorti ses mains dimanche pour créer l'égalité, cette foule a perdu la boule.

Dix buts en trois matchs au dernier vingt. Quatre points qui auraient très bien pu ne jamais être comptabilisés.

« Il n'y a rien de facile, mais quand t'en score un, les gars y croient. Ils savent qu'on peut en scorer un autre. On a un groupe très confiant présentement », constait Martin St-Louis.

Une mauvaise habitude

Reste que pour remonter la pente, il faut d'abord s'être retrouvé tout en bas. C'est une fâcheuse habitude que le Canadien a pris de commencer ses matchs du pied gauche. On peut remonter à Seattle, la semaine dernière, où le CH s'était mis en marche après avoir encaissé deux buts dans les 25 premières minutes.

Contre l'Avalanche, Montréal a commencé avec quelques bonnes présences avant que le match ne tourne sur une pièce de dix sous. À mi-chemin en première période, les visiteurs de Denver avaient déjà frappé deux fois grâce à des buts des défenseurs Sam Malinski et Ryan Lindgren. L'analyste Mike Kelly, de Sportlogiq, notait à ce moment sur la plateforme X que la brigade défensive de l'Avalanche était l'une des deux plus productives de la LNH avec une récolte de 43 buts. Cale Makar, à lui seul, en a inscrit 26. En guise de comparaison, les neufs défenseurs qui ont porté l'uniforme du Canadien cette saison en ont marqué 24.  

On ferme cette parenthèse et on revient à notre point de départ : le Canadien ne s'est pas rendu service en donnant une longueur d'avance à l'une des puissances de la ligue. Sa capacité à se relever d'une claque est tout à son honneur, mais c'est un petit jeu qui pourrait laisser des traces.

Des gros poumons

Cinq minutes à 3-contre-3 contre Nathan MacKinnon, Cale Makar, Martin Necas, Valeri Nichushkin et autre Jonathan Drouin. Un cauchemar. Quand on donne à cette bande de magicien un avantage numérique en plus, on hypothèque sérieusement sa survie.

Le Canadien a pourtant survécu à la pénalité mineure décernée à Slafkovský au milieu de la prolongation. Les premiers applaudissements iront à Samuel Montembeault, qui s'est dressé tel un mur en réalisant huit arrêts, dont six en désavantage numérique. Mais une mention plus qu'honorable doit être décernée à Mike Matheson, qui a passé 3 minutes 36 secondes sur la glace, dont les dernières 3:08, en quatrième période.

Matheson a joué pendant 26 minutes 35 secondes contre l'Avalanche, dont 15 :46 à 5-contre-5 contre Nathan MacKinnon et 2 :49 en désavantage numérique. Son partenaire Alexandre Carrier et lui ont complètement neutralisé le trio pivoté par la fusée de la Nouvelle-Écosse.

« Je ne sais pas s'il a une tank d'oxygène, mais il a des gros poumons », a rigolé St-Louis en parlant de son numéro 8.

« Il couvre tellement beaucoup de glace, des fois on dirait qu'il faut que tu le battes deux fois. [Carrier], il garde les choses simples, il est efficace, tu sais ce qu'il va te donner. Ces gars-là, ils jouent un gros rôle sans nécessairement que ça paraisse dans leur fiche statistique. Mais quand ces gars-là sont sur la glace contre ces gros joueurs, on se sent corrects. »

Lane a été Lane

Lane Hutson s'était retrouvé sous les projecteurs pour les mauvaises raisons après la défaite de jeudi contre les Islanders. En fonçant vers le filet adverse en prolongation, il avait ouvert la porte à la contre-attaque fatale complétée par Brock Boeser. Samedi matin, St-Louis avait déclaré qu'il n'avait pas l'intention de tirer sur la laisse et de dénaturer son défenseur recrue. « Je vais toujours laisser Lane être Lane », avait-il promis.

En soirée, on a vu Hutson jouer sans crainte, sans complexe et sans hésitation comme il le fait depuis le début de la saison. Dès sa première présence, il s'est permis un petit tourniquet devant Artturi Lehkonen et une bonne intervention le long de la bande pour garder la rondelle en territoire de l'Avalanche. À sa présence suivante, il a cédé la possession du disque deux fois en zone défensive. Ça ne l'a pas ébranlé.

En deuxième, il a forcé le défenseur Devon Toews à l'accrocher en tentant de le déborder en route vers le filet de Mackenzie Blackwood. Au deuxième entracte, il avait passé 20:11 sur la glace. Il a terminé la rencontre avec près de 29 minutes d'action, la plus grosse charge de travail dans le camp montréalais.

Le kid va être correct.

Le classement

Parce que c'est bien tout ce qui compte, voyons où les résultats de samedi ont laissé le Canadien au classement de l'Association Est.

Les Rangers (5-3 vs Vancouver) et les Sénateurs (3-2 vs New Jersey) ont gagné en temps réglementaire. Les Islanders ont récolté un point contre Calgary et les Red Wings ont perdu à la régulière à Vegas.

Montréal est donc toujours au-dessus de la ligne rouge séparant les équipes repêchées du reste du peloton. Avec 75 points, Il devance les Rangers par un point et les Islanders par deux. Les Blue Shirts ont toutefois joué deux matchs de plus que les équipes qui les prennent présentement en sandwich.

Prochain match : mardi contre les Blues à St-Louis.

 

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