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MONTRÉAL – Le Canadien s’est incliné par la marque de 6-2 devant les Islanders de New York jeudi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Une chance qu’il y a Detroit

Dominique Ducharme avait parlé d’un « match référence » - il a utilisé l’expression anglaise « blueprint » -  après la victoire de 3-0 de ses hommes contre Detroit en début de semaine. Son équipe avait effectivement offert une solide performance, mais justement, c’était contre Detroit. La question, c’était de savoir si le Canadien serait capable de faire un copier-coller contre un adversaire mieux coté. Ça tombait bien parce que les Islanders répondaient à cette description. Et ils ont offert une réponse sans équivoque.

Après une première période honnête, les locaux ont été complètement déclassés par une équipe plus rapide, plus combattive et tout simplement mieux organisée. Les visiteurs ont marqué quatre fois sans riposte avant le deuxième entracte pour renvoyer le CH à la case départ. Pour la troisième fois, le Bleu-Blanc-Rouge venait d’accorder cinq buts dans un match suivant une victoire.

Le CH a disputé douze matchs dans cette saison qui s’annonce déjà interminable. Il a concédé cinq buts dans cinq d’entre eux.

Un duo qui en arrache

La paire défensive composée de David Savard et Brett Kulak a connu une soirée pénible.

Sur le premier but du match, inscrit dès la cinquième minute, les Islanders ont intercepté une tentative de sortie de zone de Savard en zone neutre, ont contre-attaqué sans forcer et le temps de froncer un sourcil, Brock Nelson et Kyle Palmieri étaient en train d’installer le chaos dans le duo malmené. Nelson en est ressorti avec le premier de ses QUATRE buts. Ce duo, accompagné d’Anthony Beauvillier, a rarement été embêté jeudi.

Sur le quatrième but des Islanders, Savard a perdu la rondelle à sa ligne bleue au profit d’Anthony Beauvillier, qui est parti en 2-contre-1 avec Nelson. Moins de trois minutes plus tard, l’arbitre se préparait à décerner une pénalité à Kulak ou Savard – on ne l’a jamais su puisque Jean-Gabriel Pageau a marqué pendant que l’officiel avait le bras levé.

Savard a été puni pour avoir accroché Zach Parise alors qu’il tentait de s’échapper en troisième. Kulak a passé la soirée à envoyer ses sorties de zone dans les patins de ses attaquants. Les deux partenaires ont terminé la soirée avec un différentiel de -3

Des erreurs impardonnables

En attaque, la palme de la médiocrité revient au trio composé de Christian Dvorak, Josh Anderson et Mike Hoffman. Les trois comparses étaient sur la glace pour les quatre buts des Islanders en deuxième période. Hoffman et Dvorak ont terminé la soirée avec un bilan défensif de -5.

Sur le deuxième but, Hoffman arrive en retard pour supporter Chris Wideman en fond de zone défensive pendant que derrière, Dvorak et Anderson ignorent complètement Oliver Wahlstrom qui descend entre les cercles. Sur le troisième but, Anderson prend une éternité à se relever d’une collision avec Nelson. Il n’a rien de mieux à offrir qu’un coup de bâton sur ses jambières alors que celui-ci célèbre son deuxième du match. Sur le cinquième but, Pageau était entouré de trois chandails rouges. Anderson, encore lui, a été d’une gentillesse regrettable dans sa couverture.

« On avait de bonnes intentions », a dit Tyler Toffoli, qui a marqué un but durant un avantage numérique de deux hommes alors que le match était plié depuis longtemps. Malheureusement pour le Canadien, il n’y a pas de prix de participation dans la Ligue nationale.

Du positif : Evans et les Finlandais

Vous savez, ce vieux cliché selon lequel « tes meilleurs joueurs doivent être tes meilleurs » ?  Voici la liste des six attaquants du Canadien qui ont obtenu le meilleur indice Corsi, qu’on obtient en comparant les tentatives de tirs générées aux tentatives de tirs accordées

Artturi Lehkonen. Joel Armia. Adam Brooks. Alex Belzile. Jake Evans. Michael Pezzetta.

Rien contre ces bons soldats. En fait, le trio d’Evans et des deux Finlandais a été bon, très bon même. Selon Natural Stat Trick, les Islanders n’ont dirigé que cinq tirs vers Jake Allen quand Lehkonen et Armia étaient sur la glace. Dominique Ducharme a même commencé à les utiliser contre le trio de Nelson en début de deuxième période, question d’essayer de limiter les dommages. Ça a fonctionné le temps de quelques présences, mais le jeu de cartes s’est effondré bien assez vite.

Change pour change

Brooks a fait une apparition d’une minute et quatre secondes sur le premier jeu de puissance du Canadien en première période. Il était positionné le long de la rampe du côté gauche, exactement où Cole Caufield devrait se trouver s’il n’était pas parti peaufiner son jeu à Laval.

C’est là où on en est. Il reste 70 matchs à cette saison.