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Les adieux parfaits pour Marc-André Fleury à la maison

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MONTRÉAL – Marc-André Fleury n'en demandait pas tant, les joueurs du Canadien ont été trop gentils à son endroit aidant le gardien québécois à savourer un gain de 4-0 lors de son dernier tour de piste au Centre Bell.

 

Voici nos observations de cette soirée émouvante pour Fleury, qui a signé un troisième jeu blanc en carrière contre les Canadiens et les trois ont eu lieu à Montréal.

 

Le résultat souhaité par Fleury

 

Puisque la prestation du Canadien n'a pas été convaincante, aussi bien vous parler tout de suite de la vedette de la soirée.

 

La cerise sur le sundae aura été la sublime, et touchante, ovation debout durant plus de deux minutes lors d'une pause en troisième période. Son nom résonnait partout dans l'amphithéâtre pendant cette grande preuve d'amour du public québécois pour cet athlète si facile à aimer. Le Canadien a également eu la classe de demeurer sur la patinoire, au terme du duel, pour le saluer une dernière fois.  

 

« On a perdu, mais on a démontré du respect à un joueur qui le mérite. C'était notre devoir de faire ça même avec ce résultat. C'était mérité et il faut se concentrer à retrouver notre élan », a témoigné Martin St-Louis.

 

« C'est un grand joueur, une légende sur la glace et à l'extérieur. Il est un modèle pour tous les Québécois, c'était beau de voir ça. Il le mérite avec sa grande carrière », a noté Rafaël Harvey-Pinard.

 

« On voulait l'emporter, mais on a une tonne de respect pour lui. Il est une inspiration de nombreux jeunes, il a connu une si belle carrière », a ajouté Josh Anderson.

 

C'était écrit dans le ciel que Fleury allait démontrer qu'il n'a rien perdu de son talent et de son style acrobatique. Il a réussi deux arrêts à l'ancienne, dont il a encore le secret, en harponnant Josh Anderson et en le frustrant avec une glissade sur le côté à la Grant Fuhr.

 

Il a également volé Juraj Slafkovsky, qui n'était pas né lorsque Fleury a disputé son premier départ en octobre 2003, à deux occasions. Le « vieux » gardien de 40 ans, qui a encore un cœur d'enfant, en a profité pour prouver qu'il est encore flexible en étirant la jambière droite.

 

Sinon, son équipe s'est assurée de bien le protéger.

 

Oui, Fleury était appuyé par une imposante délégation de sa famille, d'amis et citoyens de Sorel, mais plusieurs autres partisans lui ont témoigné leur appui en scandant son nom avant la rencontre.

 

La soirée était significative au point que Fleury a été aperçu à l'écran géant, avec le regard très émotif, pendant l'hymne national.

 

Le premier choix du repêchage de 2003 a donc conclu sa carrière contre le Canadien avec un dossier phénoménal de 28-13-6 dont 13-6-3 au Centre Bell.

 

Peu d'aplomb contre le Fleury et le Wild

 

Pour la troisième fois de la saison, le CH est plongé dans une séquence de quatre défaites ou plus.

 

Ce revers montréalais a été encaissé par un manque d'exécution et d'entrain, surtout avant la troisième période, face à sa bête noire des dernières années.

 

Limitée à huit tirs après 40 minutes d'action, la troupe de St-Louis s'est réveillée ensuite, mais il était déjà trop tard face à une équipe aussi hermétique que le Wild.

 

« On manquait un peu de jus. Ce n'était pas un manque d'effort, c'est une équipe qui joue bien défensivement et on n'a pas donné grand-chose non plus. On a tout de même mieux paru que le résultat l'indique », a constaté St-Louis en admettant que le Wild siphonne justement le jeu de ses adversaires avec son style. 

 

« On n'a pas été en mesure de générer grand-chose offensivement, ce n'était pas notre meilleur match. C'est décevant de finir ce séjour à domicile ainsi », a reconnu Nick Suzuki qui n'a obtenu aucun lancer sur Fleury.   

 

Grâce à ce triomphe, le Wild a porté son dossier à 18-1-0 contre Montréal depuis 2014.

 

D'ailleurs, c'est la deuxième fois de la saison que le Canadien est blanchi et c'est survenu, chaque fois, contre le Wild.

 

Pas évident sans Guhle

 

C'était logique et prévisible, mais la hargne de Kaiden Guhle a manqué à son club qui s'est retrouvé en déficit de confiance. Honnêtement, ce ne fut pas horrible défensivement, mais ce n'était pas suffisant. 

 

St-Louis a opté pour déplacer Arber Xhekaj sur le deuxième duo en mutant Lane Hutson à droite.

 

Jayden Struble a tenté de prouver sa valeur, lui qui n'avait pas joué depuis le 10 janvier. La rouille l'a exposé à quelques erreurs et il aura le temps de reprendre son aise.

 

RHP plus utilisé que Pezzetta

 

Pour son premier match avec le Tricolore depuis le 16 avril 2024, Rafaël Harvey-Pinard n'a pas brillé car il demeure à l'étape de retrouver son élan et son explosion sur patins.

 

Cela dit, il s'est déjà montré plus fiable que Michael Pezzetta. Son entraîneur n'a pas craint de se tourner vers lui.

 

Dobeš doit s'avouer vaincu

 

Loin d'avoir coulé le Canadien, le jeune gardien Jakub Dobeš n'a pas été en mesure de sauver son club.  

 

Ses coéquipiers n'avaient pas la cohésion désirée. Dobeš a réussi un arrêt spectaculaire de la mitaine, ce fut son seul moment de réjouissance contre Fleury qui a eu le dessus.

 

Nul doute, le Canadien aurait eu besoin de son jeu de puissance pour modifier l'allure de la rencontre, mais il a poussé le Wild à être puni une seule fois. C'était la première punition provoquée par Montréal en plus de 160 minutes de jeu. 

 

À partir de dimanche, le Canadien entamera une portion de trois matchs à Anaheim. Ça se poursuivra mardi à San Jose et mercredi à Los Angeles.

 

« Il faut retrouver notre identité, le voyage pourrait aider à se regrouper », a souhaité Jake Evans déçu de la production d'un but en deux matchs. 

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