Les Canadiens ont manqué de souffle devant les Golden Knights
MONTRÉAL – Le Canadien a baissé pavillon par la marque de 6-4 contre les Golden Knights de Vegas samedi soir. Voici nos observations.
Le CH arrive à l'heure
Les Knights débarquaient à Montréal avec une belle réputation bâtie sur les douze premiers matchs de sa saison, soit celle de suffoquer leurs adversaires en première période. Buts marqués dans les vingt premières minutes de jeu : 16. Buts accordés dans les vingt premières minutes de jeu : 4. Une seule fois ils étaient entrés au premier entracte en déficit au pointage. Ajoutez à ça la vieille croyance selon laquelle les équipes qui reviennent d'un long voyage ont habituellement les jambes lourdes et les conditions étaient réunies pour un début de match difficile du CH.
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Mais les locaux se sont vaillamment battus contre les probabilités. Leur bon travail en zone offensive combiné à un sérieux engagement à bloquer des tirs (on y reviendra) a fait en sorte que les Golden Knights n'ont pas cadré un tir avant la sixième minute. Il a fallu une petite bourde de Joel Edmundson – sa passe à Nick Suzuki en sortie de zone était un peu trop véloce – pour qu'on voie les visiteurs ouvrir le pointage par l'entremise du défenseur Nic Hague.
La réplique fut presque immédiate. Profitant d'un bijou de passe de Kirby Dach, Cole Caufield a créé l'égalité 51 secondes plus tard.
Clairement, Martin St. Louis avait bien préparé ses hommes pour ce premier match en onze jours à domicile.
Rattrapés par la réalité
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La logique s'est toutefois invitée au party dans l'engagement médian. Les Chevaliers Dorés, deuxième équipe au classement général de la LNH avec une fiche de 10-2 et un différentiel de +17, ont appuyé sur l'accélérateur et ont forcé leurs hôtes à les suivre dans leur « boucane ». Dans un match de soccer, ils auraient probablement dominé la possession dans un ratio de 80-20. À un certain moment dans la période, Vegas menait 16-3 dans la colonne des tirs au but. Le premier du Canadien n'est survenu qu'à la douzième minute.
Montréal a tenu bon, n'encaissant qu'une fois sur une descente à deux contre un savamment orchestrée par William Karlsson. Même si la chaîne a fini par débarquer comme il le faut, le Bleu-blanc-rouge mérite un coup de chapeau pour avoir tenu tête du mieux qu'il le pouvait à un rival dans une bien meilleure forme.
Suzuki : le compas dans l'œil
Les Knights ont mis le match hors de portée avec quatre buts en troisième période, mais on s'attardera plutôt aux deux buts inscrits par Nick Suzuki.
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Il faut remonter à la saison 2015-2016, sa toute première dans la Ligue junior de l'Ontario, pour recenser des chiffres comme affiche Suzuki présentement. Vingt buts et dix-huit passes en 63 parties. Depuis, le capitaine a toujours démontré des talents de marqueurs indéniables, mais chez les pros, il s'est surtout développé dans un profil de passeur. Le voilà aujourd'hui avec huit buts et sept passes à sa fiche.
Un indice que cette tendance devrait être éphémère : avec deux buts en deux tentatives samedi, Suzuki a maintenant trouvé le fond du filet sur 25,8% de ses tirs au but cette saison. En comparaison, son taux de réussite au cumulatif de ses trois saisons précédentes s'est chiffré à 11,3%.
La résolution de Slafkovsky
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Juraj Slafkovsky n'avait cadré que six tirs dans ses huit premiers matchs de la saison. Ses deux buts dans cette séquence portaient à croire que la recrue gagnerait à tenter sa chance un peu plus souvent. Il a défié Adin Hill trois fois samedi et a été récompensé de son troisième tir de la saison.
« Je crois toujours que je ne lance pas assez, mais ça fait partie du jeu, a offert la recrue après la rencontre. Je dois me rendre disponible davantage, mais ça va venir. Je crois que c'est une question de temps avant que je commence à mettre plus de tirs au but. »
Des bleus demain matin
Le Canadien a bloqué 26 tentatives de tirs des Knights. Ce bel effort collectif a valu une bonne frousse à trois joueurs. Christian Dvorak a raté quelques présences en première période après avoir été atteint à un pied. Kaiden Guhle a semblé souffrir particulièrement en rendant service à Jake Allen en fin de première. Finalement, Slafkovsky s'est traîné de peine et de misère au vestiaire au deuxième vingt après avoir été touché à une cheville. Plus de peur que de mal dans les trois cas.
À noter que Joel Edmundson, qui a connu une soirée plutôt laborieuse, s'est démarqué dans cette facette du jeu avec huit tirs bloqués.
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Hoffman le spécialiste
Mike Hoffman, qui ne sera jamais en lice pour l'obtention d'un trophée Selke, a passé 59 secondes sur la patinoire en désavantage numérique. Pour vous mettre ça en perspective, il avait obtenu 1:11 de temps de jeu dans ce volet des unités spéciales pendant toute la saison dernière.
Avant le début de la présence saison, il avait cumulé 17 minutes et 57 secondes sur le « PK », une moyenne de deux secondes par match.
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