Les Canadiens remportent un match crucial

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MONTRÉAL – Il se passe assurément quelque chose avec le Canadien qui a effacé deux déficits, en troisième période, pour mériter une victoire cruciale de 6 à 3 face aux Sénateurs d'Ottawa.

Voici nos observations de ce triomphe permettant au CH de s'emparer du dernier rang éliminatoire dans l'Est à la suite de la défaite des Rangers de New York face contre les Flames de Calgary. Montréal a désormais 73 points, un de plus que les Rangers.

« C'est notre victoire la plus importante, sans aucun doute. Mais la prochaine le sera également. On est en mode séries, on ne peut pas se permettre d'échapper des points », a statué le capitaine Nick Suzuki.

La foule en redemande       

Pour ce match si important, les deux équipes avaient joué de prudence pendant 40 minutes. Mais quand Lane Hutson, encore lui, a créé l'égalité tôt au dernier tiers, le jeu s'est enflammé. Le vent a véritablement tourné en faveur du clan montréalais. 

Car, même si les Sénateurs ont créé l'égalité moins de trois minutes plus tard, la magie actuelle du Canadien a refait apparition. 

Josh Anderson a nivelé le pointage et Nick Suzuki a compté le but victorieux pour déclencher une euphorie digne des séries au Centre Bell. 

« Ouais, on a joué notre hockey. On ne réinvente rien, mais c'était vraiment à l'image de notre identité. On est un groupe très confiant et on a joué dans nos forces, surtout en troisième période », a souligné l'entraîneur Martin St-Louis avec fierté.

Brendan Gallagher et Anderson ont poursuivi les célébrations en enfilant, chacun, un but dans un filet désert. À elle seule, la célébration au banc du Canadien sur le but d'assurance d'Anderson valait le prix d'entrée pour les partisans. 

« C'était vraiment cool, j'ai regardé au banc et les gars étaient en délire. Je voulais célébrer avec tout le monde, c'était un moment vraiment agréable pour confirmer la victoire », a confié Anderson qui a sauté dans la masse de joueurs. 

Récompensé méritée pour Gallagher, Dvorak et Anderson 

Pour renverser les Sénateurs, qui avaient gagné six parties de suite, les spectateurs s'attendaient à ce que le premier trio s'impose. 

Cependant, l'unité de Suzuki n'a pas affiché le même éclat. 

C'est plutôt le trio de Christian Dvorak, Josh Anderson et Brendan Gallagher qui a joué un rôle essentiel dans cette victoire. 

À bien y penser, ça ne pouvait pas être plus mérité pour eux. Leur intensité n'a jamais fait défaut cette saison et ce match était si opportun pour qu'ils récoltent les dividendes. 

« Ils ont été bons pour nous toute la saison et c'était vraiment le temps qu'ils soient récompensés », a indiqué Suzuki.  

La foule a répondu en les inondant d'amour dans les dernières minutes du match. 

Après tout, si Gallagher n'avait pas été posté devant le filet, il n'aurait pas pu refiler le disque à Suzuki sur le but gagnant. Gallagher était aussi dans son bureau pour gêner Linus Ullmark sur le premier but d'Anderson. 

Quant à Dvorak, il a joué l'un de ses forts matchs. Il a marqué pour une deuxième partie de suite, mais il était aussi en feu sur la glace et il a terminé sa soirée avec un but et trois aides! 

Suzuki, encore lui

Revenons donc au premier trio qui n'a pas connu sa meilleure soirée. 

Sauf que le capitaine a trouvé le moyen de sauver la mise. Son but s'est avéré son 70e point de la saison à son 67e match. Il est devenu le joueur le plus rapide du Canadien à atteindre depuis Pierre Turgeon et Vincent Damphousse en 1996. 

Depuis quelques matchs, Suzuki a été choisi par St-Louis pour demeurer sur la glace pendant les deux vagues en jeu de puissance. Ce choix a été judicieux sur ce but névralgique dans la saison du Tricolore. 

Montembeault sauvé par ses coéquipiers

Le gardien du Canadien a excellé très souvent cette saison. Cette fois, il a été le premier à admettre qu'il a alloué l'un de ses pires buts de la saison quand Travis Hamonic l'a déjoué d'un tir qui semblait peu menaçant. 

« Je suis vraiment fier de notre groupe. J'ai alloué un de mes pires buts, mais au lieu de se mettre la tête entre les jambes, les gars ont continué de pousser », a constaté Montembeault.

« Les gens vont plus oublier après une victoire. Je leur en dois une, ils sont allés chercher des gros buts. Mon erreur aurait pu faire très mal », a-t-il reconnu.

Une confiance épatante du Tricolore

La transformation du Canadien est fascinante cette saison. D'une équipe fragile et parfois perdue dans son territoire, elle est devenue si confiante et déterminée. 

Même en ayant joué du hockey ordinaire pendant deux périodes, le déficit de 2-1 après le deuxième entracte n'a effrayé personne. Hutson a été le premier à le prouver en comptant son cinquième de la saison. 

Au terme du match, quand les joueurs ont parlé de cette confiance qui habite le groupe, ça ne semblait pas du tout exagéré. 

Le CH a donc savouré une sixième victoire (6-21-1) alors qu'il tirait de l'arrière après 40 minutes d'action. Le moment était plus qu'opportun. 

Le Canadien disputera cinq de ses six prochaines rencontres sur des patinoires adverses.