L'AVANT-MATCH

BROSSARD, Qc - Ilya Kovalchuk n'a pas pu s'empêcher de sourire quand on lui a rapporté la déclaration de Marc Bergevin de la veille, quand le directeur général du Canadien avait affirmé que l'attaquant russe en était à sa « dernière chance » en acceptant un contrat à faible risque avec la formation montréalaise.

Kovalchuk a accepté un contrat à deux volets d'une valeur de 700 000 $US, vendredi, environ deux semaines et demie après qu'il eut coupé les ponts avec les Kings de Los Angeles.

L'aventure hollywoodienne de Kovalchuk à son retour en Amérique du Nord après cinq campagnes dans la Ligue continentale de hockey (KHL) a connu une fin en queue de poisson. Après avoir amassé 16 buts et 18 aides en 64 sorties la saison dernière avec les Kings, Kovalchuk a été limité à trois buts et six aides en 17 sorties cet automne.

Après avoir affronté le Tricolore le 9 novembre au Centre Bell, il n'a plus enfilé l'uniforme des Kings. Son contrat a ensuite été résilié le 17 décembre.

« Je ne veux pas entrer dans les détails, a dit Kovalchuk lorsque questionné sur la fin de son séjour avec les Kings. Il y a plusieurs choses qui n'ont pas fonctionné, mais je préfère aller de l'avant. Je veux tout faire pour aider ma nouvelle équipe. »

« Pour moi, c'est une autre chance de repartir à neuf, a-t-il ajouté. Ça n'a pas fonctionné avec les Kings et c'est derrière moi. »

Kovalchuk a commencé sa première mêlée de presse en tant que membre du Canadien en affirmant en français qu'il est "très heureux d'être à Montréal". Il portait le numéro 17 et a admis qu'il allait remettre un cadeau à Brett Kulak dimanche pour le remercier de lui avoir cédé son numéro. Kulak portera dorénavant le 77.

En uniforme dès lundi?

Kovalchuk a indiqué qu'il continuait à s'entraîner à Miami depuis son divorce avec les Kings. Il a noté avoir perdu un peu de poids, question de suivre le rythme imposé par les jeunes patineurs de la LNH.

Il espère avoir rapidement l'occasion de prouver qu'il a de bonnes choses à offrir au Canadien. Pourquoi pas dès lundi, quand le Canadien accueillera les Jets de Winnipeg?

« C'est une chose de le dire, mais je veux aller sur la glace et le démontrer », a dit le Russe âgé de 36 ans.

« Je pense que l'on peut m'utiliser en avantage numérique. Je sais qu'il y a plusieurs blessés dans l'équipe. J'espère que ces gars-là vont revenir bientôt. »

Questionné en matinée sur le rôle qu'il avait l'intention de donner à Kovalchuk, l'entraîneur-chef Claude Julien n'avait pas encore de réponses à donner. Il a toutefois vanté le tir puissant et précis de celui qui a inscrit 436 buts en 897 parties dans la LNH avec les Thrashers d'Atlanta, les Devils du New Jersey et les Kings.

« Sur l'avantage numérique, il est un peu comme (Shea) Weber et les équipes tentent de l'empêcher de tirer, a noté Julien. Il a peut-être vieilli, mais il possède toujours un bon tir. »

Par rapport à son âge, Kovalchuk a insisté pour dire qu'il n'a jamais pensé à accrocher ses patins au cours des dernières semaines. Il a d'ailleurs rappelé qu'un retour dans la KHL était toujours une option pour lui. Mais pour l'instant, il est heureux de se retrouver chez le Canadien.

« Je ne voulais pas que ça se termine que ç'a pris fin à Los Angeles. Je ne voulais pas rester sur le banc à collecter mon chèque de paie », a-t-il insité.

« Ce n'était pas une question d'argent ou quoi que ce soit. Je veux jouer au hockey. C'est la chose que j'aime le plus faire », a conclu Kovalchuk.

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