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Patin, patin, patin... St-Louis perd patience

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Au lendemain de leur humiliant revers de 6-3 contre les Capitals de Washington, les joueurs du Canadien ont patiné. 

Beaucoup.

En fin de séance d'entraînement vendredi à Washington, l'entraîneur-chef du CH Martin St-Louis a réservé à ses ouailles un exercice qui se voulait punitif. Sans rondelle sur la lame de leurs bâtons, ils ont été contraints d'enchaîner les aller-retour entre la ligne des buts et le milieu de la patinoire.

« Dans la vie, tout a une date d'expiration... La patience aussi », a justifié St-Louis au sujet du message envoyé à son effectif.

« Gagner, ce n'est pas ma priorité aujourd'hui. Ma priorité, c'est de changer les habitudes sur la glace et l'état d'esprit », a ajouté le coach, identifiant le jeu de son équipe dans son propre territoire, et les bourdes qui y sont commises à répétition, comme le plus pressant à corriger.

« Défensivement, on a des habitudes et un état d'esprit qui manquent d'urgence. Ce qui crée l'urgence selon moi, c'est toujours un deadline. Tu commences une saison et tu as 80 quelques matchs. Le deadline peut sembler loin, mais il est proche. L'examen, c'est lors du prochain match. Il faut que tu fasses tes devoirs, tu ne peux pas procrastiner en espérant que tu vas avoir du succès si tu n'as pas de sentiment d'urgence. »

Après avoir repris leur souffle, les quelques joueurs ayant rencontré les journalistes à leur sortie de la patinoire ont juré que l'équipe a eu sa leçon.

« Il a tous les droits d'être en colère », a observé le vétéran Josh Anderson.

« Message reçu. Si on continue de jouer comme ça, les pratiques vont continuer d'être comme ça. C'est complètement compréhensible. Il faut tourner la page et commencer à gagner des matchs de hockey. Perdre, n'est pas le fun et on est tous pas mal tannés. Et ce sont les gars dans ce vestiaire qui peuvent y faire quelque chose », a prêché Anderson, à la veille du match contre les Penguins, à Pittsburgh.

« Il y a plusieurs façons d'envoyer un message, et celle-ci est la plus brutale. Il n'y a pas un seul joueur ici qui pense que nous ne méritions pas cet entraînement », a de son côté commenté Brendan Gallagher.

« On n'est plus l'équipe qu'on était il y a deux ans, on n'en est plus au même stade, a renchéri le capitaine Nick Suzuki. Il y a beaucoup d'attentes et de pression de performer. On est loin de ça en ce moment et il fallait qu'on ait une pratique comme ça. »