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Nicolas Beaudin a « la tête à Montréal »

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MONTRÉAL – À l'approche de la prochaine campagne, Nicolas Beaudin sait pertinemment qu'il y a une congestion à la ligne bleue des Canadiens de Montréal. Aussi grande soit-elle, cette congestion n'empêche certainement pas Beaudin de croire en ses chances de causer une surprise avant le début de la saison, le 11 octobre prochain.

 

Quelques heures après avoir signé un contrat d'une saison à deux volets avec l'organisation, Beaudin a joué cartes sur table : il se voit défendre les couleurs des Canadiens la saison prochaine.

 

« Pour moi, j'ai la tête à Montréal, même s'il y a une congestion. J'aimerais faire l'équipe et je pense être capable », a admis Beaudin dans une entrevue accordée au RDS.ca.

 

À seulement 23 ans, Beaudin en sera à une deuxième saison dans l'organisation montréalaise, après avoir été échangé par les Blackhawks au début de la dernière saison. S'il a encore des choses à prouver, Beaudin estime aussi qu'un contrat d'une seule saison lui permet de miser sur lui-même et de grimper les échelons dans la hiérarchie de l'équipe.

 

« Je suis vraiment heureux avec un contrat d'une saison. Il y a une congestion à Montréal, avec sept ou huit défenseurs sous contrat et même à Laval, c'est la même chose. Je veux arriver au camp prêt, essayer de causer une surprise et de faire l'équipe. L'an passé, j'ai montré que je pouvais bien jouer dans la Ligue américaine et dominer par moments. C'est à moi d'arriver au camp et d'être prêt. »

 

« Quand je suis arrivé à Montréal, les entraîneurs m'ont mis en confiance rapidement. Quand tu as quelques matchs avec des points et que tu joues bien défensivement, la confiance se gagne vite. Pour moi, c'était juste de continuer à bien jouer comme ça », d'ajouter celui qui a été auteur de 25 points en 39 duels la saison dernière à Laval.

 

Déjà lorsqu'il évoluait dans les rangs juniors, Beaudin s'est rapidement implanté comme un défenseur à caractère offensif qui pouvait impacter un match en laissant parler sa créativité offensive. Après des débuts professionnels qui l'ont forcé à devenir un défenseur plus complet, Beaudin a semblé retrouver sa touche offensive lors de la dernière campagne avec le Rocket de Laval.

 

La combinaison entre sa polyvalence et son instinct offensif pourrait bien être la carte cachée dans la manche de Beaudin pour lui permettre de mériter un des 23 postes dans l'équipe de Martin St-Louis.

 

« Je dois créer des jeux et donner des opportunités de marquer à mes coéquipiers, tout en étant fiable dans ma zone. L'année dernière, c'était mon année la plus complète au niveau professionnel et je veux amener ça au camp. Si je ne commence pas l'année à Montréal, je pense que je vais avoir une chance quand même pendant la saison. »

 

« C'est important d'être confiant dans ma zone, mais aussi en possession de la rondelle et je crois que je m'améliore chaque année comme défenseur complet. Je ne suis pas seulement un défenseur offensif », prévient toutefois Beaudin.

 

Un jeune vétéran à Laval

 

Même s'il n'a que 23 ans, Beaudin sera sans doute ce qu'on peut qualifier de jeune vétéran la saison prochaine, s'il devait jouer avec le Rocket. Laval semble au cœur d'un virage jeunesse – tant offensivement que défensivement – et Beaudin en sera déjà à une cinquième saison chez les professionnels.

 

À la ligne bleue, l'émergence des William Trudeau, Jayden Struble et possiblement Logan Mailloux risque de placer Beaudin dans un rôle de vétéran, un mandat qu'il compte embrasser avec plaisir.

 

« Je me suis toujours considéré comme un bon leader, donc quand les jeunes arrivent, j'essaye de leur montrer comment fonctionne la Ligue américaine. Même moi quand je suis arrivé dans la LAH, je n'ai pas trouvé ça facile. Quand tu arrives du junior et que tu étais dominant, c'est plus difficile de dominer dans la Ligue américaine à 21 ans. Je me vois jouer ce rôle avec les plus jeunes. »

 

« Il y a beaucoup de bons jeunes qui arrivent, autant à l'attaque qu'en défense. L'année dernière, un gars comme William Trudeau est un joueur avec qui je suis devenu assez proche. J'essayais qu'il s'améliore et j'essayais de l'aider dans ses facettes de jeu. »

 

Aux yeux de Beaudin, le virage jeunesse que doit entreprendre l'organisation ne signifie pas pour autant que le Rocket entrera en période de transition, bien au contraire. Avec des vétérans comme Gabriel Bourque, Tobie Paquette-Bisson et Phillipe Maillet, Beaudin envisage le meilleur pour encadrer les jeunes espoirs et connaître beaucoup de succès.

 

« On a beaucoup de talent qui arrive, on a des joueurs compétitifs et je pense que dans la Ligue américaine, même s'il faut beaucoup de talent, ça prend une équipe compétitive. Jean-François [Houle] est capable d'amener cet aspect sur la patinoire. Si tu veux que tes jeunes deviennent meilleurs, tu dois gagner des matchs et aller en séries. C'est de cette manière que la plupart des gars apprennent », a expliqué Beaudin, qui croit fermement que Houle est la bonne personne pour à la fois développer les jeunes et mener le Rocket à beaucoup de succès le printemps prochain.

 

« JF est facile d'approche. Il dit les vraies choses quand c'est le temps et il ne passera pas par quatre chemins. Il te laisse jouer et même si tu fais deux ou trois revirements dans une période, il va te le mentionner sans t'asseoir sur le banc. Je pense qu'avec les jeunes, ce sera important qu'ils apprennent rapidement et qu'ils ne répètent pas les mêmes erreurs plusieurs fois. »