MONTRÉAL – Le remède dont le Canadien avait besoin pour évacuer sa séquence de trois défaites se nomme Alexander Radulov. De retour à l’action, le Russe a prouvé qu’il est devenu une pièce indispensable de l’équipe montréalaise qui a remporté un duel robuste au compte de 2 à 1 face aux Maple Leafs de Toronto.

En vertu de ce triomphe, le CH (14-3-2) a maintenant gagné ses 12 plus récentes confrontations contre son vieux rival. Les Leafs ont menacé plus d’une fois en fin de partie - dont lors d’une punition à Charles Hudon - mais Carey Price et le Canadien ont été en mesure de résister.

Radulov a tout simplement dynamisé l’attaque du Tricolore qui avait perdu de son étincelle durant son absence de deux parties en raison d’un virus.

« J’ai eu du temps de repos. Je ne voulais pas que ça arrive, mais j’étais malade », a raconté le vétéran de 30 ans qui s’est ennuyé de ses coéquipiers. 

« Ce n’est pas juste à propos de moi, mais du groupe. Toute l’équipe a bien joué, c’était un bel effort collectif. Je pense à ceux qui ont tenu le coup en désavantage numérique en fin de match », a relevé Radulov.

L'impact de Radulov

En plus d’orchestrer les deux premiers buts de sa troupe, le numéro 47 ne s’est pas gêné pour distribuer plusieurs coups d’épaule aux visiteurs qui ont tenté de s’imposer au Centre Bell.

Michel Therrien a pu miser de nouveau sur la chimie entre Radulov et Alex Galchenyuk. Ce duo exerce une influence colossale sur sa troupe et le but de Galchenyuk – qui a procuré un coussin de 2-0 à Montréal - en a été une preuve éloquente sur le jeu de puissance.

« Chaque gars a un rôle important dans l’équipe. Lui, il en a un très important », a admis Therrien.

« C’est bien beau parler de chimie, mais ça prend une éthique de travail et celle de ces trois gars est exceptionnelle », a vanté Therrien en ajoutant Paul Byron à l’équation.

Alex Galchenyuk dans l'Antichambre

D’ailleurs, c’est Byron qui a enfilé le premier du but du CH en sautant rapidement sur un retour de lancer de Shea Weber. Ça demeure impressionnant de constater que Byron affiche maintenant une récolte de sept buts et cinq aides en 19 matchs.

L’excellent William Nylander a compté le but des Leafs et Price n’y pouvait absolument rien sur cette belle construction de Toronto en avantage numérique. Nylander a encore frappé à la porte dans les dernières minutes, mais Price l’a frustré et Shea Weber ne s’est pas gêné pour le bousculer solidement.

« C’était vraiment une victoire dont on avait besoin. Ils ont imposé de la pression en fin de match, mais dans les circonstances, je pense qu’on a bien joué », a évalué Price.

Outre les pointeurs, c’est le chapitre supplémentaire de la rivalité qui a retenu l’attention. Les parties avec autant d’animosité ne sont plus si fréquentes et les partisans ont apprécié le spectacle incluant les nombreux fans des Leafs qui avaient fait le voyage. Les Maple Leafs en étaient déjà à leur deuxième et dernière présence à Montréal cette saison.

Il y a fort à parier que plusieurs joueurs auront besoin de sacs de glace pour réduire la douleur après la rencontre. La petite peste Nazem Kadri a notamment eu droit à des représailles de Radulov et Weber.

Le match s’est malheureusement terminé sur un coup de trop d’Alexei Emelin qui a poussé James van Riemsdyk dans la bande par-derrière. Emelin a tout de même joué une partie inspirée et hautement robuste. 

« Beaucoup de gars ont joué très physiquement, je pense à Weber et Emelin. On avait besoin de ça contre cette équipe très talentueuse », a relevé l’entraîneur. 

« C’est le fun de jouer ces parties. C’est difficile de ne pas apprécier d’évoluer devant autant de partisans au Centre Bell », a prononcé Radulov qui était encore très motivé.

« Ce sont toujours de gros rendez-vous le samedi soir contre eux, mais c’était encore plus important après nos trois défaites. On savait qu’on devait tout faire pour aller décrocher la victoire », a mentionné Galchenyuk.

Quand le Canadien disposait d’une priorité de 2-0, les Leafs ont accentué la pression et le clan montréalais a quelque peu peiné à renverser la vapeur.

« Les Leafs sont jeunes et très talentueux, c’est l’équipe qui génère le plus de chances de marquer dans la LNH. Il ne faut pas oublier qu’on a joué la veille, je n’ai pas trouvé qu’on a trop joué sur les talons », a répondu Therrien en accordant du crédit aux hommes de Mike Babcock.

Le défenseur Jeff Petry aurait pu augmenter l’avance des siens à plus d’une occasion, mais le gardien Frederik Andersen a tenu le coup.

Durant le premier entracte, on a pu remarquer que Therrien s’est adressé pendant de longs instants avec l’arbitre Tim Peel.

Le capitaine Max Pacioretty a disputé son 500e match dans la LNH. Sélectionné en première ronde par le Canadien en 2007, l’Américain a récolté 357 points (178 buts et 179 passes).

Avec le retour de Radulov, Daniel Carr a été laissé de côté tout comme le défenseur Greg Pateryn qui a cédé sa place à Joel Hanley.

Le Canadien a donc complété sa quatrième série de deux matchs en deux soirs de la saison et il reprendra le collier mardi contre les Sénateurs de Guy Boucher.

ContentId(3.1207236):Le 1er trio reprend où il a laissé
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ContentId(3.1207239):Galchenyuk s'ennuyait de Radulov
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