Martin St-Louis : « S'il y avait une mêlée, c'était sûrement lui »
MONTRÉAL – Le sourire de Martin St-Louis en disait long quand il a questionné sur la scène impliquant Brendan Gallagher, le gardien Thatcher Demko et le défenseur Oliver Ekman-Larsson.
Petit guerrier à sa façon, St-Louis a sûrement revu plusieurs séquences lui passer en tête de l'époque durant laquelle il jouait contre la petite peste du Canadien.
L'entraîneur du Tricolore a bien résumé ce qu'il pensait de Gallagher et de son évolution.
« S'il y avait une mêlée, c'était sûrement lui. Tu savais qu'il allait perturber l'action, qu'il serait dans le demi-cercle, devant le gardien. Oui, il marquait plus de buts, mais si tu étudies son jeu, il est devenu un meilleur joueur. On lui demande de jouer la game, pas juste sa game et il est encore bon pour provoquer le chaos », a-t-il témoigné.
« J'ai une certaine identité comme joueur et je dois y rester fidèle. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas apprendre ou évoluer », a commenté Gallagher dans le vestiaire.
Transparent, Samuel Montembeault a reconnu qu'il n'a pas eu l'intention de se mêler de ce qui se passait à l'autre bout de la patinoire.
« C'est un gros bonhomme (Demko), il n'y avait pas beaucoup de chances que je traverse de l'autre côté et l'arbitre m'a fait signe de rester là. Je peux comprendre la frustration, c'était 3-0 et on dominait le match », a réagi Montembeault en riant.
De toute manière, Montembeault exerçait une belle influence devant le filet de son équipe. Sans être menacé très souvent, il a répondu aux attentes une autre fois.
« C'est très difficile comme rôle, tu dois demeurer prêt et investir bien du temps de manière personnelle. Chaque fois qu'il a joué, il a été excellent. C'est génial de voir son évolution », a souligné Gallagher.
Même s'il avait eu à se défendre contre deux opposants, Gallagher était en mesure d'exposer des réflexions très intéressantes sur la tenue de son équipe après 14 matchs (7-6-1).
« Je trouve qu'on progresse beaucoup, on comprend mieux le style que l'on doit déployer chaque match. Les gars comprennent leur rôle et comment ils peuvent contribuer. Ça ne fera que devenir plus complexe avec le niveau qui grimpera, mais ce qui est excitant, c'est qu'on apprend bien de nos leçons et on corrige le tir rapidement. Pour une jeune équipe, comme les gens disent, on a de bons vétérans », a indiqué le droitier.
Cette vision cadre avec l'approche de St-Louis dans un contexte de reconstruction.
« Il y a toujours leçon dans une défaite ou dans une victoire. Si tu ne penses qu'aux résultats, tu te perds (dans le processus). Ça nous aide à équilibrer le tout au plan émotif et avancer », a rappelé l'entraîneur.
Hommage à David Savard
Parlant de leçons, le vétéran David Savard offre un sublime exposé aux jeunes défenseurs qui l'entourent. Évidemment, St-Louis le remarque et il a vanté le Québécois.
« C'est un bon joueur! Je l'ai toujours dit, je ne pense pas que les gens respectent son jeu offensif. Je ne parle pas seulement en zone offensive, mais dans les sorties de zone et dans la transition pour avancer dans l'espace et avec la bonne vitesse. Il comprend le jeu, il est très intelligent et c'est pour ça qu'il défend très bien », a-t-il expliqué.
« La chose la plus importante, c'est qu'il prend soin de l'équipe. Comme avec un gros tir bloqué, un gros jeu plus avancé sur la glace, un autre pour diminuer la pression en encaissant une mise en échec ou quand il revient vers l'arrière au lieu de forcer une action pour ensuite jouer selon nos termes. Il joue la game et s'ils peuvent apprendre une chose, c'est ça », a poursuivi St-Louis.