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RÉSULTATS

Nick Suzuki et Josh Anderson, meneurs chacun à leur façon  

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MONTRÉAL – Nick Suzuki et Josh Anderson ne misent assurément pas sur les mêmes outils, mais ils exercent chacun un leadership différent et bénéfique. 

Avant la pause des 4 nations, le Canadien avait échappé trois matchs d'affilée et obtenu une seule victoire en neuf parties. 

Dans les six matchs menant au répit, Suzuki n'avait amassé qu'un petit point. Depuis le retour à l'action, il fait flèche de tout bois avec une production de huit points en trois rencontres

« J'étais irrité par mon jeu avant la pause. Mon trio ne faisait pas grand-chose. Pour le retour, je voulais vraiment élever mon jeu d'un cran et je trouve qu'on le fait comme trio. Je me sens très bien mentalement », a confié Suzuki avec franchise. 

Le capitaine s'est assuré de revenir avec le bon état d'esprit pour exécuter les détails afin d'aider l'équipe à redresser la barre et « les récompenses suivent » comme il l'a constaté. 

Pour que Suzuki puisse exprimer son influence, il a besoin de l'aide de ses partenaires et ça ne fait aucun doute que Cole Caufield et Juraj Slafkovsky ont mis l'épaule à la roue. 

« On doit avoir une influence de meneurs. Oui, c'est un sport d'équipe, mais on doit donner le ton et on a de grandes attentes envers nous. Si on veut être parmi les meilleurs, ça commence par jouer de cette façon », a exprimé Caufield. 

Inutile d'avoir leur talent pour comprendre que Suzuki a été vexé d'être ignoré par Équipe Canada et qu'il utilise le tout comme motivation. 

« C'est une question pour Nick », s'est empressé de répondre Caufield avec un rire révélateur. 

Ce serait exagéré de prétendre qu'Anderson exerce un impact aussi grand que Suzuki. Cela dit, ça devient de plus en plus impressionnant de voir Anderson se dévouer jusqu'à limite de ses capacités physiques.

Amoché depuis des semaines, Anderson a heurté la bande de plein fouet contre les Hurricanes, mardi. Ce coup semblait indiquer qu'il raterait au moins une ou deux parties. 

Anderson était plutôt à son poste contre les Sharks et il a, encore une fois, été victime de malchance en deuxième période. Sa douleur se ressentait jusque sur la galerie de presse et il a quitté au vestiaire.  

Mais qui était au banc pour le début de la troisième? Le grand numéro 17. Et c'est là que ça devient encore plus intéressant. 

Anderson a sauté sur la glace dès la 79e seconde de la période et il a tout donné pendant 50 secondes. Sa présence a été, assurément, une dose d'inspiration pour sa troupe. 

À peine 13 secondes après son retour au banc, le CH a créé l'égalité via Alex Newhook

« Josh, c'est un guerrier, les gars le voient et le savent. Il inspire beaucoup les autres depuis le début de la saison par son éthique de travail et son attitude », a souligné Martin St-Louis. 

« C'est merveilleux à voir, peu de joueurs dans la LNH pourraient jouer avec tout ce qu'il doit endurer. C'est l'un des athlètes les plus endurants que j'ai vus dans la LNH en plus il joue très bien. Il démontre qu'il investit tout son cœur et à quel point il veut l'emporter », a décrit Suzuki en vantant ses qualités de meneur. 

Caufield s'est fait un plaisir d'ajouter sa voix à ce concert d'éloges. 

« Il est notre homme! Il se présente pour tous les matchs, ça ne paraît même pas quand il est blessé. Il déploie cette énergie, il est un grand leader dans le club et une partie très importante. On sait qu'il va continuer de cette façon », a-t-il noté. 

Pour David Savard, qui est le premier à sacrifier son corps, Anderson demeure fidèle à sa réputation. 

« Je le connais depuis longtemps et je sais qu'il va continuer jusqu'à temps qu'il se fasse dire d'arrêter. Ça te prend ça si tu veux atteindre les séries, il faut que les gars surmontent des épreuves et il est tout un meneur de ce côté », a insisté Savard.