Adam Engström s'inspire de Gustav Forsling pour percer avec le CH
Vous pourrez suivre les deux matchs entre les recrues des Canadiens et celles des Maple Leafs samedi et dimanche dès 12 h 30 avec RDS et le RDS.ca.
BROSSARD – Adam Engström peut-il profiter du grand attrait envers Lane Hutson, Logan Mailloux et David Reinbacher pour épater les dirigeants et les partisans?
Le défenseur suédois esquisse un sourire quand il parle de l'ombre dans laquelle il évolue pour le moment. Quand il réfléchit à ce contexte, il se dit qu'il ne peut que surprendre.
« Exactement! Je vais faire de mon mieux pour y arriver. Je vais déployer mon style de jeu et on verra ce qui se produira ensuite », a réagi Engström qui a été généreux de son temps alors qu'il répondait aux questions devant peu de journalistes comparativement aux autres noms mentionnés plus haut.
« Il y a beaucoup de défenseurs, ce sera difficile de ravir un poste, mais ça ne me dérange pas. Ça va me pousser encore plus à être meilleur. Je préfère voir le positif, ça va rendre l'équipe meilleure pour les prochaines années », a souligné l'habile patineur gaucher de 20 ans.
Le blondinet de six pieds deux pouces et 193 livres ne se lamente pas, mais il voudra aussi attirer les regards vers lui sans trop tarder.
Dès la première pratique du camp des recrues, Engström y est allé d'un plaidoyer intéressant en ce sens. Il a attiré un adversaire vers lui et, tel un jeu d'enfant, il l'a esquivé pour faire progresser la relance. Une manœuvre qu'il a répétée une panoplie de fois durant ses deux saisons professionnelles avec Rögle BK.
« Je suis un défenseur complet qui aime être en possession de la rondelle et accomplir des jeux. Mais je tente aussi de faire mon mieux en territoire défensif », a-t-il décrit.
Réaliste, même s'il s'agit de son premier camp LNH (outre un camp de développement), il a ainsi lancé, tout bonnement, « si ça ne fonctionne pas, j'irai jouer à Laval ».
Gustav Forsling comme inspiration
En tant que choix de troisième ronde (92e au total) en 2022, Engström a raison de ne pas vouloir précipiter les choses. Il ne s'opposerait pas à découvrir Laval avant de s'installer à Montréal.
« Ce serait correct avec moi, c'est du développement et mon contrat comporte trois années. Je vais essayer d'apprendre des autres », a noté celui qui était jumelé à David Reinbacher.
Lors de son repêchage, le Canadien avait fait le plein d'espoir en sélectionnant 11 joueurs au Centre Bell. Après Juraj Slafkovsky et Filip Mesar en première ronde, il y a eu Owen Beck et Lane Hutson au second tour. Ça s'est poursuivi avec Vinzenz Rohrer et Engström en troisième ronde.
Pour l'instant, on décèle des tangentes bien différentes entre les athlètes de chaque ronde.
En 2019, le Canadien avait sélectionné un autre Suédois, Mattias Norlinder, au troisième tour. Norlinder n'a jamais pu s'approcher de la maladroite comparaison avec Nicklas Lidstrom qui avait été soulevée.
Il assure que son niveau de confiance, pour réussir là où Norlinder a échoué, est élevé.
« Je suis pas mal confiant, je vais faire comme je l'ai toujours fait. Je ne vais pas avoir peur de jouer, les erreurs vont arriver, c'est normal », a-t-il indiqué en trouvant un comparatif plus raisonnable.
« Gustav Forsling, j'aime comment il joue. Bien sûr, je ne suis pas aussi bon pour l'instant. Mais voilà le joueur que je voudrais devenir pour sa contribution avec et sans la rondelle », a mentionné Engström qui porte le numéro 42 comme Forsling qui devient de plus en plus populaire en Suède.
Pour faciliter son adaptation, Engström pourra s'appuyer sur son compatriote Emil Heineman et il ne paraît pas tant timide.
Il avait déjà une petite idée de ce qui l'attendait à Montréal en ayant parlé plusieurs fois de cet aspect avec l'ancien du Canadien, Brandon Davidson, qui a été son partenaire avec Rögle.
Les prochains mois laisseront présager s'il s'adaptera aisément au style de jeu nord-américain.
« J'ai un peu de bagage professionnel, mais c'est un jeu complètement différent en Suède. Ce sera bon pour moi d'apprendre sur une petite patinoire et il y a plus de bons joueurs aussi. Je vais apprendre beaucoup d'eux et c'est la grosse différence, à mes yeux, avec la Suède », a conclu Engström qui semble bien outillé, à condition de développer sa force musculaire, pour les rigueurs du niveau qu'il vise.