Une attitude qui rapporte au CH et à Samuel Montembeault
MONTRÉAL – À l'image de Samuel Montembeault, le Canadien a amélioré son rendement et le défi consistera à afficher la fameuse constance.
On a franchi la mi-novembre et ce n'était que la deuxième fois de la saison que le club montréalais parvenait à enchaîner deux victoires.
« On s'en va vraiment dans la bonne direction. Dans les derniers matchs, on a prouvé comment on peut bien jouer défensivement. Si on peut continuer de manière constante, on va se donner de bonnes chances », a indiqué Montembeault.
Sa réponse était dite sur un ton démontrant que la confiance a refait surface dans le vestiaire du Canadien.
« Si on joue de cette manière pour le reste de la saison, on sera en bonne posture. C'est une question de constance désormais », a ajouté Brendan Gallagher avec la même approche.
Pour l'entraîneur Martin St-Louis, le rendement plus convaincant de sa formation repose sur un facteur essentiel.
« Peu importe le système que tu joues, ça part avec une attitude et ça provoque un effet domino, tu te donnes une chance. C'est rare que tu ne seras pas dans le coup quand tu ne te tires pas dans le pied et que tu déploies la bonne attitude pour te défendre », a exposé St-Louis.
L'attitude, ça implique notamment de jouer de manière intelligente. Contre les Oilers, le jeu trop risqué n'avait pas sa place.
« J'aime l'attaque, mais je ne suis pas certain que j'apprécie le tout quand ça rend le jeu trop ouvert et que ça laisse l'adversaire foncer de l'autre côté. Je sais que j'étais un joueur offensif, mais je comprenais que le jeu défensif était très important surtout si tu veux gagner régulièrement », a décrit St-Louis.
« On fait un très bon travail à gérer les risques. C'est ça ne pas aider les autres équipes. Surtout comme les Oilers, une équipe qui attend les occasions et qui s'en nourrissent. On a exécuté beaucoup de jeux avec un haut taux de réussite », a ajouté l'entraîneur.
Habituellement, St-Louis se présente devant les médias avec un air plus souriant au terme d'une victoire de ce calibre. Cette fois, il avait l'air d'un dirigeant qui voulait prouver à son équipe qu'elle doit bien gérer ses émotions.
Il s'avère intéressant que le Canadien ait obtenu trois victoires depuis quatre matchs alors qu'il disposera d'une répit avec son prochain duel, samedi, contre les Golden Knights.
« On aura quelques jours pour se préparer pour la suite. On pourra aussi réfléchir au départ qu'on ne voulait pas connaître et à comment aborder la suite. On joue comme on le souhaite présentement, on veut enchaîner les victoires », a noté Cole Caufield.
Montembeault au cœur de cette poussée
Le calendrier plus espacé a également permis au CH de se fier encore plus souvent à Montembeault et il a répondu de brillante façon. Il n'a alloué que trois buts à ses quatre dernières sorties.
Tout un revirement qui s'est amorcé à partir de sa sortie ardue contre le Kraken de Seattle.
« Ouais, dans ce match-là, j'avais perdu la bataille mentale. Je suis revenu fort à l'entraînement. Il n'y avait rien de brisé, je devais continuer à faire ce que je faisais et ça pouvait seulement aller en progressant », a compris Montembeault en parlant avec l'entraîneur des gardiens Éric Raymond.
Pour St-Louis, ça rapporte à toute l'équipe que Montembeault joue « du gros hockey ».
« En début d'année, il fallait que nos gardiens nous volent des matchs, on ne rendait pas leur travail facile. Là, on les aide plus. Parfois, ils auront à voler des matchs, mais c'est dur quand c'est chaque à chaque match », a également expliqué l'entraîneur.
« Ouf, il a été très fort pour nous, il a réussi de très gros arrêts encore. On peut se fier sur lui », a vanté Gallagher.
Le défenseur Mike Matheson a également rehaussé son jeu de quelques crans par les temps qui courent. Il était ravi de souligner la contribution du cerbère de 28 ans.
« C'est sûr qu'on le voit, il est solide sur les arrêts qu'il doit faire. On a une grande confiance en lui », a commenté Matheson.
La beauté de la chose, comme le disait St-Louis, c'est que l'équipe se débrouille mieux devant lui. Les occasions trop généreuses deviennent plus rares même contre le duo de Connor McDavid et Leon Draisaitl.
« On a vu un effort collectif, tout le monde savait quand ils étaient sur la patinoire. C'est essentiel contre des joueurs comme eux », a ciblé Matheson.
« Les gars ont effectué de très bons replis pour aider les défenseurs. C'est assurément spécial, ce sont des joueurs qui te font payer quand tu commets une petite erreur », a conclu Montembeault.
Au niveau des statistiques, ce match étoffé contre les Oilers lui a permis de faire grimper son efficacité au-delà de ,900 à ,906 et de baisser sa moyenne de buts alloués sous les 3,00 à 2,85.