Une mauvaise 2e période mène à un 7e revers de suite du CH
MONTRÉAL – Pour s'extirper du creux de vague actuel, le Canadien voulait limiter les occasions de l'adversaire. Voilà la petite victoire du clan montréalais dans une septième défaite d'affilée.
Sans trop forcer, les puissants Rangers de New York sont parvenus à l'emporter 4 à 1 et voici nos observations de cette soirée de retour à Montréal après sept parties sur des patinoires adverses.
Quelques minutes déterminantes vers une 7e défaite d'affilée
À mi-chemin en deuxième période, la troupe de Martin St-Louis ne s'en tirait pas si mal étant en déficit 1-0. Sauf qu'il faut frôler la perfection contre un adversaire de la trempe des Rangers qui ont exposé leur supériorité en l'espace de quelques minutes pour filer vers la victoire.
Alors que Jonathan Drouin venait à peine de frapper le poteau, les hommes de Gerard Gallant ont démontré que l'opportunisme est essentiel dans la LNH.
En l'espace de 59 secondes, Braden Schneider – alors que Jake Allen a été dérangé par Vincent Trocheck – et Filip Chytil – d'un tir qui a dévié sur Nick Suzuki – ont réglé le sort du match.
Cette séquence était éloquente, mais Jake Evans a ensuite manqué de chance sur une occasion en or à proximité de Jaroslav Halak. Bref, les équipes dominantes et en confiance trouvent des moyens de l'emporter. Alors que c'est tout le contraire pour le CH, ces jours-ci.
« On n'a pas gagné le match, mais on s'est retrouvé un peu. On s'était légèrement perdus comme équipe. C'est un bon signe pour ce qui s'en vient », a cerné St-Louis en parlant du rendement plus encourageant.
« Notre prestation a été bien meilleure que les derniers matchs. Plus de gars étaient engagés, c'est une bonne chose », a observé Allen.
« Ça demeure défaite, mais on a mieux joué et c'est un pas dans la bonne direction », a-t-il ajouté.
« Évidemment, on n'a pas une tonne de confiance, ces jours-ci. Quand tu concèdes un ou deux buts, ce n'est pas évident. Avec un peu plus de chance, le portrait aurait pu être très différent », a indiqué Evans.
Quand le jeu de puissance coûte un but
Comme si ça n'allait déjà pas assez mal pour le jeu de puissance du Canadien, les Rangers ont pris les commandes en infériorité numérique.
Chris Kreider a profité de l'inexpérience de Juraj Slafkovsky pour s'évader en échappée et tromper la vigilance d'Allen avec aisance.
La remise bondissante du Slovaque vers Arber Xhekaj a été reprise par Kreider qui a ainsi enfilé son 18e de la campagne.
Enfin un premier pour Armia !
Beaucoup trop inconstant cette saison, Joel Armia était toujours à la recherche de son premier but.
Sans vouloir être méchant envers personne, ce n'était assurément pas un bon signe de constater que le trio le plus menaçant est celui d'Evans, Evgenii Dadonov et Armia.
Ces trois joueurs n'avaient amassé que trois buts cette saison et, on doit le dire, ils auraient mérité d'en marquer plus d'un dans cette rencontre.
Leur récompense est venue dans les dernières minutes du duel quand Armia a glissé la rondelle derrière Halak. Tout un soulagement alors qu'il disputait sa 27e partie du calendrier.
Halak s'illustre encore face au Tricolore
Même en accordant un congé à Igor Shesterkin, leur gardien étoile, les Rangers ont failli savourer un blanchissage. C'est donc dire qu'à ses trois derniers départs contre le Canadien, Halak n'a alloué que deux minuscules but.
Le vétéran de 37 ans a sans doute apprécié cette soirée peu éprouvante devant sa cage. Dadonov, Johnathan Kovacevic et Josh Anderson ont probablement constitué les autres grandes menaces.
Mince consolation, mais le Canadien aura au moins empêché les Rangers de s'offrir une tonne d'occasions de compter.
« C'était dix fois mieux que dans les derniers matchs. Ils ont capitalisé sur certaines chances, mais on a mieux exécuté nos tâches », a jugé Evans.
Samedi, le Canadien tentera de savourer un premier gain en temps réglementaire devant ses partisans depuis le 9 novembre. Ça fait désormais 10 matchs que le camp montréalais échoue cette mission.