Une méthode de préparation intrigante pour Samuel Montembeault
QUÉBEC – Il ne faut surtout pas se fier au sourire, quasi éternel, de Samuel Montembeault. Le gardien québécois bûche très fort pour continuer son ascension et, cet été, il a misé sur une méthode intrigante.
La plupart du temps, quand on demande à un athlète de décrire sa saison morte, on n'apprend rien de révolutionnaire.
Voilà pourquoi c'était encore plus étonnant d'apprendre que Montembeault a opté pour un programme cognitif axé autour de ses yeux et de son GPS interne.
« J'ai travaillé avec Phil pour mes yeux. C'est peut-être la fraction de seconde qui peut m'aider face à certains lancers. J'ai bien aimé travailler avec lui et je pense que ça va m'aider pour ma préparation pour la saison », a lancé, tout bonnement, le gardien de 27 ans.
Le Dr. Philippe Croisetière n'en voudra pas à Montembeault de ne pas avoir nommé son titre exact. Ce chiropraticien, qui possède une expertise en neurologie, est habitué de travailler avec des athlètes dont Éric Gagné, Ben Cahoon et Mathieu Olivier.
Pour le gardien du CH, il a bâti un programme autour de son système nerveux, son GPS interne, son équilibre et sa vision.
« Parfois, ça va vite et tes yeux peuvent perdre une fraction de seconde. Donc on a travaillé le GPS interne avec les yeux fermés. C'est une machine qui te fait tourner dans tous les sens et je devais être capable, sans être étourdi, de pointer des cibles », a décrit Montembeault à propos d'une méthode qu'on peut découvrir partiellement dans une vidéo de la clinique Neuractiv.
Dans cette vidéo, Montembeault semble bien heureux de sa prestation à pointer des cibles avec un laser durant ce « tour de manège ».
Il faudra voir si cette approche sera payante pour Montembeault qui aura un mandat accru devant le filet du Tricolore cette saison. Le ménage à trois étant terminé, le gardien de 27 ans devrait connaître son année la plus occupée en carrière.
« Je veux vraiment être constant, être à mon meilleur et donner une chance de gagner à mon équipe », a réagi Montembeault qui effectue plusieurs répétitions cet été afin que les automatismes acquis l'aident durant les matchs.
L'objectif de convaincre Équipe Canada
Si, au passage, Montembeault a vanté le bon noyau que le Canadien s'attelle à former, il fallait lui parler d'une autre formation, celle d'Équipe Canada.
Car oui, même s'il a préféré ne pas participer aux Championnats du monde durant la saison estivale, son nom est parfois mentionné parmi les candidats pour représenter le Canada à la Confrontation des quatre nations (en février prochain) et aux Jeux olympiques de 2026.
On semble remarquer que les noms de Stuart Skinner, Adin Hill, Tristan Jarry et Jordan Binnington sont évoqués plus souvent. Cela dit, Montembeault a aidé le Canada à remporter les Mondiaux de 2023 et un solide départ en 2024 attirerait davantage les regards vers lui.
« C'est sûr que ça me motive, les Jeux olympiques sont tellement un grand événement. On dit aussi que ce tournoi (des quatre nations) en sera un de préparation en vue des JO. J'essaie de ne pas trop y penser, ce sera important d'avoir un bon début de saison si je veux me donner une chance », a commenté Montembeault.
Son approche consistera à doser ses attentes pour ne pas affecter son rendement.
« C'est un objectif, je l'ai en tête. Mais quand tu as un mauvais match ou mauvaise séquence, tu ne dois pas penser que tes chances sont finies. J'aimerais ça, mais je veux me concentrer sur mon jeu avec le CH et ça viendra ensuite », a conclu Montembeault qui a prouvé que sa recette peut fonctionner.