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RÉSULTATS

Une santé mentale déterminante dans le succès, selon Martin St-Louis

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BROSSARD – Pour réussir une séquence aussi inspirée, ça ne prend pas que des habiletés. La santé mentale est également déterminante et Martin St-Louis l'a reconnu en cette journée Bell Cause pour la cause.

 

« Ça part beaucoup de là, tu peux avoir les meilleures habiletés et être très fort physiquement, mais si ça ne va pas bien mentalement, tu ne joueras jamais au sommet de tes capacités. C'est important, surtout de nos jours », a d'abord mentionné l'entraîneur du Canadien.  

 

« Plus que je vieillis, avec mes enfants, ça devient très important et sensible. De composer avec ça dans ma famille, ça m'aide à le faire avec nos jeunes joueurs. Certains ont presque l'âge de mes enfants. C'est un volet dont on se soucie », a-t-il poursuivi en parlant avec affection. 

 

C'est une évidence que St-Louis prend soin de la santé mentale de ses troupiers. Que ce soit en protégeant ses joueurs publiquement, en discutant régulièrement avec eux, en s'assurant de les aider dans leur développement...

 

Le Canadien peut également compter sur la contribution du réputé Jean-François Ménard, entraîneur en performance mentale, qui a notamment aidé Joel Armia à se débarrasser de son habitude de s'en faire avec ses erreurs.

 

Le sujet ne pourrait pas être plus d'actualité avec l'ajout de l'attaquant Patrik Laine qui s'est tourné vers le programme d'aide aux joueurs alors qu'il était déprimé à force de voir le verre à moitié vide.

 

Chaque personne ou chaque athlète compose avec les défis du quotidien à sa manière. Brendan Gallagher aurait pu brouiller du noir avec les blessures qui ont ponctué son parcours ou pendant ses creux de production ou bien en raison des critiques liées à son contrat.

 

Mais Gallagher a toujours semblé ressentir du plaisir à poursuivre sa carrière.

 

« J'ai eu des journées plus difficiles, c'est certain, mais tu as besoin de support autour de toi. N'empêche que tu réalises que des gens ont des problèmes bien plus grands que les nôtres. C'est important d'en parler », a souligné le combatif attaquant.

 

Présentement, le Canadien ne souhaite pas débarquer sa vague positive. Il va de soi que le moral collectif est à son meilleur dans de telles circonstances.

 

Mais voilà tout un changement depuis le 7 novembre alors que le Canadien croupissait dans la cave du classement de la LNH. Après un revers de 5 à 3 au New Jersey, St-Louis avait lancé cette phrase qui en avait fait sursauter plusieurs.

 

« Quand on va flipper, on va être dangereux », avait-il prédit.

 

« J'ai dit ça? Je ne dis pas toute la vérité, mais je ne dis pas de menteries. J'ai passé à travers ça, j'ai eu beaucoup de succès en traversant un tel processus. Ça exige l'engagement des joueurs », a expliqué St-Louis à propos de sa prédiction avérée.

 

Depuis, grâce à l'entrée en scène Laine, l'arrivée d'Alexandre Carrier, l'ajout de Jakub Dobes et de nombreuses remontées victorieuses, le Canadien s'est hissé au 15e rang de la LNH en 72 jours.

 

« On se sent à l'aise, ça se voit dans le rendement de l'équipe, c'est une belle progression. Le but a toujours été de bâtir pour devenir un club compétitif contre n'importe quel adversaire. C'est là qu'on est rendus. On est contents de ça, mais on doit continuer de mériter les résultats. Ce n'est pas parce que tu le fais pendant un mois que tu dois penser que tu as toutes les réponses », a commenté St-Louis.

 

Cela dit, tous les membres de l'organisation savourent l'occasion de disputer, enfin, des matchs importants.  

 

« On joue des matchs significatifs depuis un mois, on sentait que notre jeu s'en venait. Maintenant, chaque match semble être une partie éliminatoire. Sauf que tu ne peux pas glisser pendant quelques matchs ni te soucier du rendement des autres. La parité est immense et la course est serrée. C'est une situation qu'on veut expérimenter, c'est plaisant », a poursuivi l'entraîneur animé par son esprit compétitif.

 

Des recrues jusqu'aux vétérans, le contexte habituel est accueilli à bras ouverts. Cela dit, c'est encore plus savoureux pour ceux qui ont enduré les années de vache maigre.

 

« Ça veut dire beaucoup à mes yeux, c'est important pour notre équipe, on en parle depuis longtemps. On continuait d'y croire même si les résultats n'étaient pas là au départ. Mais ça aide beaucoup de voir que ça rapporte présentement », a ciblé Gallagher.

 

L'apport de quelques jeunes a été crucial dans ce revirement. Pour Gallagher, la saison est trop avancée pour les percevoir ainsi.  

 

« Ils ne sont plus de jeunes joueurs, tout le monde doit faire sa part, la phase d'apprentissage est terminée. Il faut être imputable pour les autres », a exigé Gallagher

avec un désir de vaincre qui se sent dans ce groupe.