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RÉSULTATS

Vers un retour de Brett Kulak à Montréal?

Brett Kulak Brett Kulak - Getty
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Le Canadien aimerait bien attirer à Montréal un joueur de premier plan mercredi alors que le marché des joueurs autonomes ouvrira ses portes.

Un Johnny Gaudreau par exemple. Surtout qu'il est acquis autour de la LNH que « Johnny Hockey », comme d'autres joueurs de premier plan, aimerait bien vivre l'expérience d'être dirigé par Martin St-Louis. Gaudreau n'a pas été boudé au repêchage comme l'a été l'entraîneur-chef du Canadien, mais il a dû patienter jusqu'en quatrième ronde avant d'entendre les Flames prononcer son nom au repêchage de 2011.

Evgeni Malkin, qui pourrait quitter Pittsburgh où il évolue depuis son entrée dans la LNH en 2006, Nazem Kadri qui a été le joueur phare de l'Avalanche en première moitié de saison et qui a joué un rôle important dans la conquête de la coupe Stanley des « Avs » malgré la blessure qu'il a subie à un pouce, Ondrej Palat sont d'autres candidats de premier plan que le Canadien, comme tous ses rivaux de la LNH, aimerait bien ajouter à sa formation.

L'ennui pour Kent Hughes, c'est que son équipe est loin d'être attrayante pour ces grandes vedettes.

Au-delà l'attrait que représente St-Louis – car oui certains joueurs accordent beaucoup d'importance à l'identité de l'entraîneur-chef dans leurs critères de sélection de l'endroit où ils poursuivront leur carrière – le Canadien connaîtra au moins une autre année difficile, et peut-être deux ou trois, avant de redevenir un club susceptible de viser les séries éliminatoires avec conviction.

Pas évident de demander à un joueur autonome de premier plan de perdre pendant quelques saisons avant de ravoir une chance de s'illustrer en séries.

Le nez rivé au plafond

La liste d'ennuis ne s'arrête pas là : le directeur général du Canadien, comme plusieurs de ses homologues autour de la Ligue, n'a pas les moyens de s'offrir un Gaudreau, un Malkin ou un Palat. À moins qu'ils acceptent d'importantes baisses de salaire.

Et c'est tout le contraire qui se passera alors que ces joueurs autonomes de premier plan profiteront justement de l'ouverture du marché pour faire sauter la banque.

Même si le Tricolore n'a que 20 joueurs au sein de sa formation – la limite est 23 – il a un peu plus de 1,1 million $ de marge sous le plafond salarial selon les relevés de nos amis de CapFriendly.com.

Oui! Le Canadien peut se permettre de « défoncer » le plafond au cours de la saison morte. Ce qu'il fera sans doute une fois les joueurs autonomes avec compensation à qui il a soumis des offres qualificatives – Kirby Dach, Samuel Montembeault, Cayden Primeau, Joel Teasdale, Nate Schnarr – mis sous contrat et ajoutés à la formation officielle.

Oui! Le départ éventuel de Jeff Petry soulagera la masse salariale du Tricolore d'un boulet de 6,25 millions $, si Kent Hughes n'est pas obligé de garder une portion du salaire du vétéran défenseur américain pour conclure une transaction.

Oui! Le manque de gardiens disponibles autour de la LNH et les besoins de plusieurs clubs pourrait ouvrir la porte à une transaction impliquant Jake Allen et ainsi offrir un peu de répit (2,875 millions $) sous le plafond.

Oui! Si Carey Price doit prendre une retraite prématurée, son salaire sera transféré sur la liste des blessés à long terme ce qui offrira au Tricolore une forme d'allègement qui permettra de dépasser la limite maximale de 82,5 millions $ pour la saison 2022-2023.

Mais comme l'avenir du gardien étoile du Canadien est toujours très incertain, Hughes ne peut se permettre de faire des «gros achats» mercredi en se disant qu'il pourra peut-être « contourner » le plafond dans quelques mois.

Pour toutes ses raisons, il vaudra mieux ne pas trop garder son souffle en attente de l'embauche du gros joueur mercredi. Votre visage pourrait passer du bleu-blanc-rouge à un bleu malade...

Une ligne bleue à renflouer

Après l'acquisition de Dach, qui secondera Nick Suzuki, au centre du deuxième trio, après la sélection de Juraj Slafkovsky qui devrait être de la formation partante le 12 octobre prochain, au Centre Bell, contre les Maple Leafs de Toronto, avec le retour éventuel en forme et en santé de Jonathan Drouin, le Canadien est relativement bien nanti à l'attaque.

Le mot clef ici est relativement...

À la ligne bleue, c'est plus timide. Beaucoup plus. Surtout avec le « sacrifice » d'Alexander Romanov que le Canadien a échangé aux Islanders pour s'offrir les moyens d'acquérir Dach.

Et bien que le Canadien soit prêt à « accomoder » Petry comme Hughes le répète depuis plusieurs mois maintenant, il est hors de question de le donner.

Et il est hors de question pour l'état-major du Tricolore d'amorcer la prochaine saison sans Romanov et sans Petry. Il faudra donc trouver du renfort avant d'échanger Petry.

J'ajouterais que Petry ou non, le Canadien a un urgent besoin de renfort à la ligne bleue s'il ne veut pas courir le risque de miner le développement de ses très bons jeunes espoirs à la ligne bleue en les exposant trop vite à une opposition trop forte pour eux à ce moment-ci de leur carrière.

John Klingberg et Josh Manson seront les défenseurs les plus attrayants lorsque les portes du marché des joueurs autonomes s'ouvriront mercredi midi.

Mais voilà : ce qui est vrai pour les Gaudreau, les Malkin, les Kadri et autres attaquants de premier plan, l'est aussi pour Klingberg et Manson.

Qu'ont-ils à gagner à Montréal à ce point-ci de leur carrière? Pas grand-chose!

Qui alors?

P.K. pour faire passer les défaites?

Il serait intéressant de voir si P.K. Subban accepterait de venir terminer sa carrière là où elle a commencé.

Bon! Il devrait aussi accepter une grosse baisse de salaire, mais les clubs en manque de défenseurs ne joueront pas du coude pour obtenir Subban qui a ralenti bien plus vite que les projections le laissaient croire lorsqu'il était au sommet de sa carrière.

Subban n'est plus le défenseur qu'il a déjà été et je ne sais pas si la nouvelle direction lui voue le moindre intérêt.

Mais P.K. a encore son tir frappé. Il a surtout gardé son côté spectaculaire qui permettrait de mieux faire accepter aux fans du Tricolore – et au nombreux qui le sont encore de P.K. – les défaites qui seront plus nombreuses que les victoires la saison prochaine. Un peu comme l'ancien directeur général Marc Bergevin l'a fait en 2020 alors qu'il a profité du rachat de contrat d'Ilya Kovalchuk par les Kings de Los Angeles, pour offrir la vedette russe à des partisans qui avaient un grand besoin d'un tel « bonbon » pour mieux accepter une saison de misère.

Peut-être qu'à l'inverse, le nouvel état-major préférerait rester loin des « distractions » associées à un éventuel retour du flamboyant défenseur qui est maintenant plus éloquent devant les caméras qu'il ne l'est sur la patinoire.

Mais ça demeurerait un grand coup de marketing.

Nick Leddy pourrait aussi être un bon parrain pour les jeunes arrières de l'organisation du Canadien.

Mais j'ai l'impression que l'état-major tentera – s'il ne s'entend pas avec les Oilers d'ici là – de profiter du marché des joueurs autonomes pour rapatrier Brett Kulak dans le vestiaire du Tricolore.

Kulak jouait du bon hockey lorsqu'il a été échangé aux Oilers à la date limite des transactions. C'est un défenseur honnête. Le genre d'arrière dont le Canadien a besoin pour adoucir la transition entre la brigade reposant sur les Shea Weber et Petry et celle qui reposera bientôt sur les Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron et autres Corey Schueneman.

Si les Oilers sont intéressés à garder Kulak à Edmonton, on comprendrait facilement le défenseur de préférer jouer derrière Connor McDavid et Leon Draisaitl que derrière Suzuki et Cole Caufield.

Mais si le Canadien lui offre un contrat intéressant – il empochait un salaire de 2,2 millions $ l'an dernier qui comptait pour 1,85 million $ sous le plafond – et que l'idée de revenir à Montréal lui plaît, il pourrait être une solution intéressante.

On est loin d'une grande vedette. Je sais!

Mais au début d'une reconstruction bien amorcée par un repêchage qui donne l'impression d'avoir été intéressant, par l'entrée en scène de plusieurs jeunes joueurs et en raison de la réalité économique qui offre bien peu de marge à Hughes, le Canadien devra se contenter de maximiser ses investissements au marché des joueurs autonomes avec un, deux ou trois « bons vétérans » qui ne coûteront pas trop cher.

Du moins pour cette année.

Car l'été prochain, alors que Drouin aura écoulé la dernière année de son contrat, que Mike Hoffman aura peut-être été échangé à la date limite des transactions et aussi, et surtout, qu'on sera enfin fixé sur la situation de Price, Hughes pourra être beaucoup plus actif dans sa quête d'attirer un ou des joueurs autonomes à Montréal.

Mais cette année, ce sera très difficile, voire impossible.