Un Championnat encore plus relevé grâce à la LPHF
La façon dont la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) changera le sport au niveau international alimente les conversations en marge du Championnat mondial 2024.
Le tournoi auquel 10 nations participent se mettra en branle mercredi. à Utica, dans l'États de New York. C'est le premier Mondial depuis que la LPHF, comptant six clubs, a lancé ses activités le 1er janvier, au Canada et aux États-Unis.
Les formations des États-Unis, champions en titre, et du Canada sont d'ailleurs dominées par les joueuses de la ligue, avec 30 au total.
« C'est l'une des premières fois où nous arrivons au sommet de notre forme après avoir joué une saison complète », a déclaré l'attaquante canadienne Sarah Nurse.
« Nous avons quelques joueuses qui arrivent de la NCAA, mais la majorité d'entre elles viennent de la LPHF. Le niveau de jeu, l'aspect physique et le talent qu'on voit dans la ligue auront sûrement un effet sur le ce que nous verrons dans le tournoi. »
Neuf autres joueuses de la LPHF sont dispersées dans les huit autres formations, dont quatre au sein de l'équipe tchèque.
La directrice générale du Canada, Gina Kingsbury, et l'entraîneur-chef, Troy Ryan, occupent les mêmes postes avec Toronto, dans la LPHF. Le duo est bien placé pour estimer l'impact qu'aura la nouvelle ligue sur ce tournoi.
« Le niveau que nos athlètes ont été en mesure de maintenir est tout simplement remarquable, a noté Kingsbury. Nous voyons des athlètes plus prêtes arriver au camp pour ce tournoi ou pour la Série de la rivalité, mais aussi plus fatiguées.
« Cette ligue pourrait avoir un grand impact sur nos succès sur la scène internationale si nous demeurons au fait des changements devant être apportés et si nous maximisons les occasions que cette ligue nous offre, notamment des entraînements quotidiens à un niveau beaucoup plus élevé que nous avions dans le passé. »
Pour Hilary Knight, vedette de Boston et des États-Unis, d'avoir joué 19 matchs avant de se présenter au Mondial sera d'un grand avantage.
« Avant, il fallait se créer son propre camp d'entraînement. Maintenant, nous avons cela sur une base quotidienne, a affirmé Knight. C'est différent cette fois. Nous sommes en plein coeur d'une saison rigoureuse et nous replongerons dans cet environnement une fois le tournoi terminé. »
Le Canada comptera sur un groupe aguerri, dont les attaquantes Marie-Philip Poulin, Brianne Jenner et Nurse. Les Américaines miseront davantage sur la jeunesse.
« C'est le meilleur groupe que nous pouvions assembler et nous avons pleine confiance en cette équipe », a assuré Kingsbury.
La série de succès du Canada, champion des Mondiaux 2021 et 2022 ainsi que des JO 2022, a pris fin avec une défaite de 6-3 en finale des derniers Mondiaux, devant les Américaines.
En plus des deux géants, la République tchèque, médaillée de bronze aux Mondial 2023, la Suisse et la Finlande sont les cinq premières têtes de série, regroupées dans le groupe A. Le Canada lancera d'ailleurs son tournoi contre la Finlande, jeudi.
« Une partie de moi pense que le Mondial 2024 offrira une plus grande parité que les autres éditions, en partie parce que certaines ligues d'Europe progressent, a dit Ryan. (...) D'un autre côté, certaines nations pourraient connaître un tournoi difficile parce que les joueuses évoluant dans ces ligues sont littéralement en grande forme présentement. »
La Suède le Japon, l'Allemagne, le Danemark et la Chine sont classés sixième à 10e et seront du groupe B. Les cinq équipes du groupe A et les trois premières du groupe B franchiront la phase de groupes.
L'IIHF continue de bannir la Russie de toute compétition internationale en raison de son invasion de l'Ukraine, il y a plus de deux ans.
La LPHF a mis ses activités en veilleuse pendant le Championnat du monde, qui se conclura le 14 avril.
En 22 participations, le Canada a gagné 12 médailles d'or et joué toutes les finales sauf en 2019, quand il a gagné le bronze.
Vous pourrez suivre le Championnat du monde de hockey féminin sur toutes nos plateformes.