Choisis tes gardiens de but | défenseurs gauchers | défenseurs droitiers | ailiers gauches | ailiers droits | centres

MONTRÉAL - Un jour qu’on espère tous pas trop lointain, le hockey reprendra : que ce soit dans la rue, à l’aréna du quartier, au Centre Bell ou dans tous les autres amphithéâtres de la planète hockey.

Un autre jour qu’on espère tous pas beaucoup plus lointain, les joueurs de la LNH pourront retourner défendre les couleurs de leur pays aux Jeux olympiques ou dans le cadre d’une Coupe du monde.

Disons que ce jour approche et que vous avez le mandat de bâtir la formation qui vous permettra de revenir au pays couvert de gloire et d’or, autour de qui bâtiriez-vous votre club?

Lorsque je me suis posé cette question, c’est le nom de Connor McDavid que j’ai placé tout en haut et au centre de la page qui était alors blanche.

Il me semblait que c’était la décision la plus simple de toutes celles qui allaient suivre. McDavid est le meilleur joueur de hockey au monde. Parmi les meilleurs des meilleurs, McDavid a les mains et les pieds les plus rapides de tous. Il a un talent, une vision, une agilité comparable à celle de tous ses adversaires les plus doués. En plus, il est tout jeune.

Une fois le nom de McDavid écrit bien fermement, d’autres sont venus compliquer la réflexion un brin ou deux.

McDavid, je veux bien – et ce serait une décision difficile à contester – mais est-ce que Nathan MacKinnon ne mériterait pas davantage ou simplement autant ce poste de fer de lance tout en haut de la formation? Peut-être? Peut-être pas!

Et Crosby?

Vrai que le Kid n’est plus un enfant. Vrai qu’il frappe même à la porte des petits vieux. Mais Crosby demeure l’un des grands joueurs de hockey au monde. Et l’un des plus grands leaders. Sinon le plus grand.

Mais voilà!

J’avais un plan pour Crosby. Je me disais que le chanceux ou la chanceuse à qui reviendra le mandat de bâtir la prochaine Équipe Canada pourrait facilement regrouper Crosby avec ses complices de la dernière Coupe du monde. Crosby avec Patrice Bergeron et Brad Marchand ont mené le Canada aux grands honneurs à Toronto en 2016.

Je sais! Quatre longues années se sont écoulées depuis cette victoire. Crosby, Bergeron et Marchand ont pris de l’âge.

Mais ont-ils ralenti?

La réponse est non. Ou au moins pas vraiment. Bergeron et Marchand profitent bien sûr des jeunes jambes et des mains habiles de David Pastrnak. Mais Bergeron et Marchand ne forment pas seulement les deux tiers du meilleur trio des Bruins de Boston. Ils forment quand même les deux tiers d’un des meilleurs trios de la LNH au grand complet. Ce n’est pas rien.

D’où l’idée de regrouper le premier trio de l’équipe canadienne de la dernière Coupe du monde au sein d’un… deuxième trio.

C’était du moins mon plan initial.

Mais en regardant ma feuille, je n’arrivais pas à me résigner à voir le nom de Crosby sur la deuxième ligne. Trop de sentiments? Peut-être un peu. Trop de nostalgie? Peut-être aussi.

Mais peu importe la raison, avant d’aller plus loin, j’ai écrit le nom de Crosby en petit tout juste à côté de celui de McDavid. Ne serait-ce que pour me donner bonne conscience.

En défilant les noms au centre, sur les flancs gauches et droits, je me suis alors mis à songer à la meilleure manière de composer les trios. À maximiser les forces de chacun de ces trios en amalgament la vitesse, la fougue, le talent, la jeunesse et l’expérience.

C’est là que j’ai réécrit le nom de Crosby un peu plus gros mais toujours à côté de celui de McDavid.

Finalement, c’est le nom de Crosby qui est tout en haut et au centre de ma formation finale.

Et ce n’est pas parce que je crois que Crosby est toujours le meilleur de joueur de la planète hockey. Car non, je ne crois pas qu’il le soit encore. Il n’est plus le meilleur joueur de la LNH. Il n’est peut-être même pas le meilleur joueur de l’équipe que je vous propose dans le cadre de cet exercice bien personnel, ô combien difficile à compléter et plus difficile encore à défendre.

Mais parce que Crosby est encore le joueur qui impose le plus de respect chez tous les joueurs actifs de la LNH, j’ai décidé de bâtir une fois encore autour de lui.

La beauté de l’exercice et que RDS vous invite à nous proposer votre formation. Nous compilerons toutes les sélections acheminées afin de dresser la formation créée par l’ensemble de vos suggestions.

Il sera intéressant de voir non seulement quels joueurs seront préférés et quels autres seront écartés, mais aussi de voir les compositions de trio, de duos de défenseurs et l’identité des gardiens appelés à défendre la cage du Canada.

Carey Price devrait être là. Du moins, il est le gardien numéro un de ma formation.

Histoire de susciter des réactions positives ou négatives et surtout de vous inciter à prendre part à l’exercice, voici la composition finale de mon équipe et les explications justifiant la sélection des joueurs et des mandats que je leur confie.

En passant, on tient pour acquis que nous sélectionnons des joueurs qui seraient sur le point de disputer un tournoi international et non une formation qui sera appelée à le faire dans deux, trois ou quatre ans. Les sélections sont donc effectuées au présent et non au futur. D’où la présence de certains joueurs qui commencent à prendre de l’âge, mais qui sont toujours, du moins à mes yeux, parmi les meilleurs joueurs de hockey au Canada, peut-être même au monde.

McDavid – Crosby – MacKinnon

Si je me suis résigné à remplacer McDavid par Crosby au centre du premier trio, il était et est toujours hors de question de sortir McDavid de ce trio. Sur l’aile, McDavid pourra – si c’est humainement possible —  être plus rapide qu’il ne l’est déjà.

En plus de Crosby qui est encore solide aux cercles des mises en jeu, qui est responsable défensivement et créatif à l’attaque, j’offre à Connor McDavid, rien de moins que Nathan MacKinnon pour faire de ce trio une extraordinaire machine offensive.

MacKinnon est l’un des joueurs les plus explosifs de la LNH. Un des plus solides et des plus difficiles à contenir lorsqu’il est en possession de la rondelle. Il a un tir de première qualité et des mains de première qualité qui lui permettent d’offrir autant de buts qu’il est en mesure d’en marquer.

Gavés de passes savantes que leur offrira Sidney Crosby, McDavid et MacKinnon étourdiront leurs adversaires et les amateurs à qui ils en mettront plein la vue.

Marchand – Bergeron – Stamkos

Pas question de séparer Patrice Bergeron et Brad Marchand. Ce serait un crime; un sacrilège; un mélange des deux. Ce serait surtout une très mauvaise idée quand on considère la complicité qui s’est installée entre ces deux joueurs et le fait que Bergeron soit peut-être le seul à pouvoir «contrôler», au moins en partie, Marchand lorsqu’un court-circuit se produit sous son casque. Et ça arrive encore trop souvent…

Se retrouver à la droite de ce duo est sans l’ombre d’un doute un cadeau que tout attaquant vedette aimerait recevoir.

Ce cadeau, c’est à Steven Stamkos que je l’offre. Pourquoi à Stamkos et non à un Mitch Marner? Un Brayden Point? Un Mark Scheifele?

Parce que j’ai tendance à faire tellement confiance aux capacités créatrices et au sens des responsabilités de Patrice Bergeron que je lui confie sans retenue un joueur un brin plus unidimensionnel comme Stamkos qui est encore et toujours un des bons francs-tireurs de «l’armée» canadienne.

Huberdeau – Tavares – Marner

Les adversaires de mon Équipe Canada qui croiront pouvoir souffler un peu lorsqu’ils croiseront le troisième trio seront quittes pour une bien vilaine surprise.

Oui je confie un rôle un brin «défensif» à John Tavares. Mais c’est surtout un rôle de grand-frère pour bien encadrer Jonathan Huberdeau et Mitch Marner dont le talent offensif permettra de faire payer très cher toute largesse défensive dont les adversaires pourraient se rendre coupables devant eux.

O’Reilly – Couturier – Stone

Les directeurs généraux et à plus fort niveau les entraîneurs-chefs adorent pouvoir compter sur des joueurs responsables en défensive. Des joueurs bons sans la rondelle.

La beauté de ce trio c’est qu’en plus d’être responsables et bons sans la rondelle, Ryan O’Reilly, Sean Couturier et Mark Stone sont aussi excellents avec la rondelle.

Vous préférez voir O’Reilly au centre et Couturier à sa gauche? Allez-y! Je n’ai pas de problème avec ça. Je suis simplement convaincu que ce duo permettra à mon quatrième trio de remporter près de 60 % des mises en jeu qu’il disputera. Surtout les plus importantes, en territoire défensif.

En passant, j’espère qu’on sera unanime à conclure que ce trio n’a de quatrième que le nom…

Point – Scheifele – Cirelli

Pas question d’étiqueter Brayden Point, Mark Scheifele ou Anthony Cirelli de réservistes. Ce serait une insulte. J’offrirais ces trois joueurs à mon entraîneur-chef – Jon Cooper serait cet entraîneur-chef et je l’entourerais d’Alain Vigneault, Bruce Cassidy et Dave Tippett – afin de lui donner des options pour changer la donne au sein de l’un des quatre trios de cette équipe selon leurs performances et résultats obtenus et surtout en fonction de besoins plus spécifiques selon les adversaires.  

Des questions en défense

La brigade défensive de mon équipe canadienne partage le même ennui que celle du Canadien de Montréal depuis des années : elle manque de profondeur sur le flanc gauche.

C’est criant surtout quand on considère l’abondance sur le flanc droit. Une abondance qui m’obligerait à imposer un changement de la garde et à laisser au moins une super vedette à l’écart. Au risque de me faire critiquer.

Bon! Il serait possible de sélectionner un défenseur simplement en fonction de son talent et de ses qualités au détriment du fait qu’il soit gauche ou droitier.

J’en conviens. Mais sur la composition de ma défensive, je suis la philosophie de Mike Babcock qui a toujours préféré avoir des gauchers à gauche et des droitiers à droite.

Surtout que s’il est non seulement possible, mais fréquent de voir un défenseur gaucher se distinguer sur le flanc droit, il est beaucoup plus rare de voir un droitier y arriver sur le côté gauche.

À vous de choisir...

Nurse – Pietrangelo

Mon premier duo de défenseur regrouperait Darnell Nurse et Alex Pietrangelo. Deux gros bonshommes qui sont solides dans tous les aspects du jeu. En fait non : Nurse ne va pas à la cheville de Pietrangelo en matière de potentiel offensif, mais c’est justement pour assumer un ancrage défensif que j’aimerais voir mon coach le jumeler au capitaine des Blues.

Theodore – Hamilton

Dougie Hamilton fait non seulement partie de l’élite de la LNH à mes yeux, mais il aurait été sans l’ombre d’un doute parmi les finalistes dans la course au trophée Norris cette année, n’eût été la blessure qui a saboté sa saison. Eh oui, il est suffisamment remis pour assumer une place aussi importante au sein de mon équipe. Quant à Shea Theodore, son nom n’éveille sans doute pas des cris de joie, mais c’est un défenseur efficace. Un qualificatif qui va d’ailleurs très bien aux arrières sélectionnés sur le flanc gauche.

Chabot – Doughty

Thomas Chabot est jeune, mais il est déjà parmi les très bons défenseurs de la LNH. Le fait de jouer pour un club aussi moribond que les Sénateurs porte ombrage à son talent et à ce qu’il est capable d’accomplir sur une patinoire. Parrainé par Drew Doughty qui est encore au sein de l’élite de la LNH – pas seulement à mes yeux, mais à ceux de tous les joueurs de la LNH qui l’affrontent soir après soir – Chabot recevrait une dose de confiance qui lui permettrait de jouer à la hauteur de son talent. C’est du moins ma prétention.

Graves – Makar

Je sais : il est difficile, voire impensable, d’écarter des défenseurs comme Shea Weber, P.K. Subban, Kristopher Letang, Ryan Ellis et autres Duncan Keith d’une sélection canadienne.

C’est une décision difficile à prendre, j’en conviens. Et peut-être qu’il serait préférable de faire de la place à un de ces vétérans. Même s’ils sont tous droitiers.

Mais ce que Weber peut donner en avantage numérique, Hamilton et Pietrangelo peuvent le donner aussi. Et ils sont meilleurs à forces égales. Ils sont surtout plus prévisibles que P.K. Subban qui s’est exclu de cette sélection avec sa tenue au cours de la dernière saison avec les Devils. Même s’il est difficile de briller avec les Devils...

Quant à Doughty – que j’aime peut-être trop – il donnera à cette brigade défensive le leadership et l’expérience que je recherche. Aussi bien entouré, il deviendra le rempart défensif que je vois en lui.

Voilà pourquoi je me tourne vers du talent et de la jeunesse en guise d’options supplémentaires pour appuyer ma défensive.

Au risque de sembler trop partisans de l’Avalanche du Colorado, je me tourne vers Cale Makar et Ryan Graves pour compléter ma brigade. Non seulement sont-ils excellents tous les deux – je suis convaincu que le nom de Makar se hissera au sein du top 6 sur plusieurs bulletins de vote – mais l’expérience que je leur offrirais servirait la cause d’Équipe Canada pour les années à venir.

En passant, le nom de Samuel Girard n’était pas loin derrière...

Price – Kuemper – Binnington

Je sais que plusieurs partisans du Canadien le trouvent surpayé et surévalué, mais il est impossible selon moi d’écarter Carey Price du rôle de gardien numéro un d’Équipe Canada.

Pour le seconder, l’offre est abondante.

J’avais placé le nom de Marc-André Fleury immédiatement derrière celui de Price. Je me suis ravisé pour lui préférer Darcy Kuemper qui est peut-être le gardien qui passe le plus sous le radar dans la LNH depuis un an ou deux. Sans avoir la réputation de Carey Price et sa stature, j’oserais ajouter, Kuemper est excellent.

D’où le changement apporté.

Et comme je ne vois pas comment je pourrais confiner des vétérans comme Fleury, Braden Holtby ou Corey Crawford dans le rôle de troisième violon, il me semble tout à fait normal d’ouvrir la porte à un jeune gardien. Surtout qu’ils sont trois à être très bons, voire excellents.

La lutte se fait entre Jordan Binnington, Carter Hart et Tristan Jarry.

Les deux premiers sont en avance sur le troisième et s’il est possible que Hart soit un jour le meilleur du groupe, il n’en demeure pas moins que Binnington, malgré son âge et son manque d’expérience, a sauvé la saison des Blues l’an dernier et offert à St.Louis la première coupe Stanley de son histoire.

En plus d’être excellents, il est en mesure de s’imposer sous la pression.

Voilà pourquoi il est choisi et si l’un des deux premiers ou les deux devaient donner le moindre signe de faiblesse, je n’hésiterais pas à suggérer à mon coach d’y aller avec le jeune.

Ah oui : j’oubliais! Je ferais aussi une place à David Ayres au cas où...

Voilà!

À vous de jouer, ou de sélectionner. Nous attendons vos formations sur le RDS.ca.