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Auger ne craint pas le mandat que lui confiera Hockey Québec en remplacement de Thibault

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Les réactions ont déferlé à vive allure dans les 24 heures suivant la démission jeudi de Jocelyn Thibault du poste de directeur général de Hockey Québec, rôle qu'il occupait depuis le mois de novembre 2021.

Thibault a quitté un environnement de travail qu'il a qualifié de véritable « champ de mines », en raison de la difficulté, voire même l'impossibilité de mener à bon port les changements structuraux qui s'imposent au sein de l'organisation.

L'intransigeance de certains hauts dirigeants d'associations régionales a été déplorée vivement, tout comme la lenteur administrative d'une machine aussi complexe que celle de Hockey Québec.

 Celui qui succédera à Thibault en juin prochain, l'ancien arbitre de la LNH et analyste télé Stéphane Auger, ne peut nier que la résistance de certaines associations contribue à ce qu'il y ait du sable dans l'engrenage à l'échelle provinciale.

« Il y a certainement un enjeu avec la gouvernance », a-t-il concédé vendredi lors d'un court entretien accordé au 5 à 7.

Mais Auger n'aurait pas accepté le mandat qu'on lui a confié s'il ne se croyait pas être en mesure d'amener des solutions concrètes dans quelques sphères clés de la gestion de l'organisation.

C'est le message qu'il s'est efforcé de communiquer « Ça fait deux ans et demi que je travaille avec Jocelyn. J'étais au Réseau étudiant (RSEQ) auparavant, donc on échangeait au moins de façon hebdomadaire. On a ensuite travaillé un peu ensemble depuis décembre quand je me suis joint à Hockey Québec en tant que responsable de l'arbitrage, la sécurité des joueurs et la réglementation. Je suis au courant de sa démarche. Un peu surpris par la rapidité [de son annonce], mais on avait eu des discussions à ce sujet », a précisé Auger au sujet de son prédécesseur.

« Jocelyn n'a pas échoué, a insisté l'homme de 53 ans. S'il n'avait pas fait autant évoluer [l'organisation] depuis deux ans et demi, je ne me serais pas joint à Hockey Québec. C'est une bien meilleure place qu'avant son passage… Ça, j'en suis certain. »

« Diriger une organisation comme celle-là, c'est un peu comme un marathon. Je vais prendre la relève et l'amener aussi loin que possible. Ce sera un travail d'équipe », a insisté Auger.

Le prochain DG a rappelé l'importance de s'entourer de gens ayant à cœur de faire progresser les dossiers pour le bien du hockey mineur québécois.

« Je vais faire un parallèle : quand j'étais au RSEQ, il y avait trois paliers qui existaient. Ça faisait déjà quelques années qu'ils essayaient d'harmoniser le tout. Je me suis mis à travailler, et à force de m'entourer de gens qui voulaient faire avancer les choses, il y a eu un groupe de travail en concert avec Hockey Québec, et aujourd'hui, on peut affirmer que le hockey scolaire est harmonisé. C'est un peu ce que je vais tenter de faire [dans mon nouveau rôle], a-t-il imagé, avant de reconnaître que ce n'est pas un mandat « facile ».

« Il vient un temps où certaines décisions doivent être prises pour le bien de la structure, pour le bien des jeunes hockeyeurs du Québec. (...) C'est un gros défi, ça ne se fera pas du jour au lendemain. Mais je suis dans le hockey depuis 40 ans et je suis prêt à relever le défi. »

Sans surprise, Stéphane Auger se croit aussi apte à mener à terme une réforme nécessaire par rapport à l'arbitrage.

« Vous savez d'où je viens. L'arbitrage me tient à cœur. On a un travail à faire pour séparer ce qui est politique de ce qui est opérationnel. On doit s'occuper de nos jeunes officiels. On est en mars et je n'ai même pas un chiffre officiel du nombre d'arbitres à l'emploi au Québec. Ça ne fait aucun sens », a-t-il reconnu.

S'il considère avoir aidé à harmoniser la structure du hockey scolaire au RSEQ, il dit maintenant vouloir en faire autant entre les volets scolaire et associatif, qui représentent pour l'instant deux mondes bien distincts.

« On veut s'assurer qu'il y ait une cohabitation entre les deux à la grandeur du territoire québécois, a-t-il ensuite précisé.

« Et finalement, on veut aussi assurer l'intégrité physique des joueurs sur la glace. L'idée est d'assainir un peu le climat. On a vu toutes sortes d'histoires. Je suis dans les médias et dans le milieu du hockey, et je suis un peu tanné qu'on parle du négatif dans nos arénas. C'est le plus beau sport du monde. Vous direz que Jocelyn avait le même discours que moi il y a deux ans et demi. Mais je l'ai quand même, et honnêtement j'y crois. On a une belle équipe pour amener ça à un autre niveau. »