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RÉSULTATS

Adam Fox voit « toute une tête de hockey » en Lane Hutson

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MONTRÉAL – À défaut d'avoir pu discuter avec Alexis Lafrenière, c'était fort intéressant d'écouter les commentaires d'Adam Fox à propos de Lane Hutson.

Le défenseur recrue du Canadien a déjà entamé sa carrière dans la bonne direction pour démontrer qu'il provient du même moule de Fox. Pas dans le sens d'un moule identique, mais plutôt de pouvoir s'établir comme un défenseur de haut niveau qui excelle offensivement tout en étant fiable grâce à l'intelligence de son jeu.

« J'ai pu voir qu'il est très agile et qu'il accomplit de belles choses », a d'abord lancé Fox qui a accepté de répondre à des questions sur ce sujet pendant quelques minutes.

« Il possède cette habileté de bouger dans une direction pour se débarrasser d'un adversaire. Il détient assurément toute une tête de hockey et il devient dangereux quand il obtient de l'espace », a poursuivi le défenseur des Rangers.

Fox a joué pendant trois ans pour l'Université Harvard après son passage avec le programme de développement américain.

Il a effectué le saut dans la LNH en 2019-2020 et il n'a pas tardé à s'illustrer avec un rendement de 42 points (8 buts et 34 aides) en 70 parties avec un différentiel de +22.

« Tout le monde réagit de manière différente. Dans mon cas, j'ai eu besoin de ces trois années pour être prêt. Quand il a signé avec le Canadien, il devait se sentir préparé pour le niveau de la LNH. On dirait que ça s'est très bien passé et la confiance demeure le point le plus important », a comparé Fox.

Sans trop développer ce point, il a reconnu que l'approche ouverte d'un entraîneur vaut pour beaucoup dans l'équation.

« Parfois, tu arrives et un entraîneur ne veut pas que tu joues d'une manière et tu t'éloignes de ton style », a-t-il évoqué.

Si Hutson a déjà réussi quelques prouesses à ses premières prestations dans la LNH, il continuera d'apprendre – comme il le dit lui-même – ce qui ne fonctionne ou pas à ce niveau.

Fox a vécu cette réalité et il a dressé un parallèle qui devrait favoriser l'épanouissement du petit numéro 48 du Tricolore.

« On était une équipe en reconstruction à mon arrivée et tu as plus de latitude pour commettre des erreurs, tu joues avec plus de liberté car tu sais que tu retourneras sur la patinoire. Tu ne sauras pas tout après six ou sept matchs, mais c'est l'apprentissage d'une recrue, tu deviens meilleur au fil de la saison », a cerné l'Américain qui a entamé sa sixième campagne dans la LNH.

Et quand Hutson paraîtra mal, Fox se rappellera quand il a eu l'air fou. Il n'a pas échappé à ces moments inévitables.

« Bien sûr! Bien sûr! En fait, tu veux commettre des erreurs. Pas que ce soit agréable comme sensation, mais ça permet d'apprendre. Il faut s'ajuster à la vitesse et au physique des joueurs surtout pour les défenseurs plus petits, tu dois davantage utiliser ton intelligence », a répondu celui qui vient de compléter des saisons de 74, 72 et 73 points avec les Rangers.

Fox ne l'a pas dit explicitement, mais on sentait qu'il souhaite un grand succès à Hutson. Pour lui, c'est une bénédiction de voir que le jeu a évolué dans la LNH en laissant plus de place aux petits défenseurs qui peuvent supporter l'attaque avec aisance.

Le calendrier du Canadien n'est vieux que de six rencontres, mais ce sera intrigant d'observer la récolte de Hutson au terme de celui-ci pour constater s'il aura été en mesure de s'approcher de la production de Fox à sa saison recrue.

Rappelons qu'en 2019-2020, le trophée Calder remis à la recrue de l'année avait été remporté par Cale Makar devant Quinn Hughes, Dominik Kubalik et Fox.