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RÉSULTATS

Tij Iginla a excellé après une saison d'adversité

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BUFFALO – On avait attendu toute la semaine pour parler à Tij Iginla. Conscient de l'engouement relié à son talent, et à son héritage familial, Iginla ne voulait pas accorder d'entrevues individuelles.

 

Il s'est plutôt acquitté de sa responsabilité médiatique à sa sortie des tests physiques du Combine de la LNH. D'ailleurs, Iginla a terminé dans le top-10 sur près de 100 athlètes et il s'est particulièrement signalé avec le 1er rang au VO2 Max et la 3e place pour les pull-ups avec 13 répétitions.

 

Avant d'aborder certaines de ses nombreuses réponses intéressantes, soulignons qu'Iginla a confirmé qu'il avait soupé uniquement avec trois organisations : le Canadien, les Blue Jackets et l'équipe de l'Utah.

 

Et soulignons aussi son originalité spontanée pour dénicher un animal inattendu pour le décrire. À cette question que l'état-major montréalais continue de poser, Iginla a répondu : le Pégase, ce cheval doté d'ailes et créature fantastique de la mythologie grecque.  

 

« Le cheval, pour son côté social, mais j'ai aussi les ailes quand vient le temps de s'élever au-dessus des autres », a justifié Iginla qui était content de son coup.

 

Si une équipe ne se dépêche pas de le repêcher hâtivement – disons Columbus qui a cassé la croûte avec lui –, Iginla devrait alimenter les discussions finales à la table du Canadien qui dispose du 5e choix.

 

Jeff Gorton, Kent Hughes, Nick Bobrov et Martin Lapointe devront sans doute déterminer si Iginla mérite d'être choisi avant Cayden Lindstrom et Berkly Catton, deux de « ses bons amis ».

 

« Ils sont de très bons joueurs et j'ai joué avec eux. Catt a de grands habiletés, il est très intelligent et je l'ai affronté quelques fois. Pour Cayden, il est très bon aussi. Il est énorme tout en alliant finesse et robustesse », a réagi Iginla avec la politesse qui caractérisait son père.

 

« J'ai un bon ensemble d'habiletés avec mon éthique de travail. Avec le temps, j'ai la conviction que je vais pouvoir progresser à plusieurs niveaux », a ajouté Iginla à savoir ce qui lui permettrait de les devancer au repêchage.

 

Même s'il désire effectuer ses feintes à lui, marquer des buts à sa manière et surtout accomplir sa propre carrière, Iginla est devenu habitué de répondre aux questions liées à son père.

 

« C'est vraiment cool, je le regardais jouer dans la LNH et ç'a toujours été mon rêve de m'y rendre. J'avais l'impression que c'était tellement loin quand je patinais à l'extérieur ou que je songeais à 2024, mon année de repêchage. C'est arrivé vite finalement », a-t-il confié.  

 

Mature, tout en étant parmi les plus jeunes de sa cuvée, Iginla réalise que son lien familial comporte plus de points positifs.

 

« J'ai profité de plusieurs avantages comparativement à d'autres joueurs. J'ai beaucoup appris de lui, il a une excellente tête de hockey et il est aussi un très bon père. Ça pourrait donner l'impression que ça m'impose plus de pression, mais mon désir de réussir vient de moi-même », a ajouté le gaucher de six pieds et 183 livres.

 

« Si j'aboutissais à Calgary, ça viendrait amplifier les allusions à mon père. Mais je serais content d'évoluer dans un marché canadien avec la grande passion des partisans », a-t-il reconnu.

 

Mais le passé de son père a surtout alimenté sa passion et rempli sa tête de précieux de souvenirs, en particulier quand il était plus vieux durant les dernières années de Jarome, avec l'Avalanche du Colorado.

 

« Nathan MacKinnon était venu souper à la maison pour l'Action de grâce. C'était merveilleux de voir un athlète comme lui. Je pense que je mangeais encore à la table des enfants. J'étais un peu gêné, je me tenais surtout avec mon frère », a raconté Tij Iginla qui n'a pas oublié sa première rencontre avec Sidney Crosby et ses parties de mini hockey dans le vestiaire de l'Avalanche.

 

Honnête sur l'adversité 

 

L'humilité d'Iginla frappe également. L'humilité de parler ouvertement de sa première saison dans la WHL, en 2022-2023, avec les Thunderbirds.

 

« À 16 ans, avec Seattle, j'ai traversé de l'adversité. C'était la première fois qu'on me rayait de la formation. J'ai essayé de transformer le tout en motivation autant que possible. Je trouve que ça m'a permis de développer beaucoup de hargne sur la patinoire »

 

« C'était difficile, tu ne veux jamais être spectateur pour un match. En me dirigeant vers la saison morte, je me disais que je ne voulais pas revivre ça de nouveau. Je me suis donné les meilleures chances que ça ne se reproduise pas », a admis Iginla qui avait eu la fierté écorchée.

 

Le passage chez les Rockets de Kelowna lui a donné les ailes de Pégase. Il a répondu aux attentes et il a évolué – défensivement et pour le leadership – sous les ordres de Kris Mallette.

 

« Cette transaction m'a permis de retourner à la maison et ça vient avec certains avantages. Ça me donnait une autre année pour me préparer avec mon père et décortiquer du vidéo avec lui et être avec mon frère », a-t-il décrit.

 

Honnête, il confirme qu'il a suivi sa grande ascension dans les prévisions du repêchage grâce à cette saison inspirée. En 2024-2025, il reprendra son rôle de centre avec de grands projets en tête. 

 

« La plupart des meilleurs joueurs évoluent au centre. Si tu peux bien jouer à cette position, ça te donne l'occasion d'avoir un gros impact », a cerné l'attaquant.

 

Plus jeune, il a vécu à Calgary, à Boston, au Colorado, de nouveau à Boston et finalement à Kelowna. Dans trois semaines, il apprendra la prochaine ville dans laquelle il s'établira et le temps dira s'il y deviendra, à son tour, une légende du clan Iginla.