Après le tollé, Danault a été rassurant et rassembleur chez les Kings
QUÉBEC – « On ne devrait peut-être pas y aller ... » Voici ce que quelques joueurs des Kings de Los Angeles ont lancé à Phillip Danault en voyant le tollé causé par les millions accordés par le gouvernement du Québec pour accueillir deux de leurs matchs préparatoires cet automne.
Ainsi, en constatant que Danault avait réussi à attirer Drew Doughty et Quinton Byfield au Pro-Am Sun Life au Centre Vidéotron, mercredi soir, c'était difficile de ne pas penser que leur visite faisait partie d'une opération séduction en vue de leur visite au début octobre.
Danault a vu neiger dans sa carrière alors il a su répondre aux questions sur ce sujet délicat.
« On ne contrôle pas ça, mais on peut comprendre. Les situations politiques, on ne connaît pas ça. On est ici pour montrer notre hockey pour la ville de Québec. Pourquoi une équipe de la LNH ne viendrait pas ici? », a indiqué Danault.
Le Québécois de 31 ans a déjà raconté que certains des membres de sa famille sont des enseignants. Ainsi, que l'annonce de cette subvention soit survenue pendant la grève des secteurs publics, c'était maladroit.
« On comprend la frustration des gens », a précisé Danault au sujet de la subvention qui oscillera entre 5 à 7 millions.
Du côté plus positif, le numéro 24 des Kings a réalisé un gros coup en attirant Doughty et Byfield pour le Pro-Am qui remettra plus 360 000$ répartis aux quatre organismes qu'il soutient.
« J'ai été surpris que Drew accepte aussi vite, il était content surtout qu'on revient en octobre, il va en profiter pour faire du repérage sur la ville », a expliqué Danault avec le sourire.
Par le passé, l'événement portait le nom Pro-Am Gagné-Bergeron et il était tenu à bout de bras par la notoriété de Patrice Bergeron. Puisqu'il s'est retiré de l'organisation après une immense contribution, Danault a levé la main.
« Il fallait prendre un peu la relève avec les gros morceaux qu'on perdait, c'était naturel pour moi de le faire. Je voulais aider tous ceux qui travaillent extrêmement fort pour cet événement. C'est une belle cause et je voulais la garder en vie », a-t-il lancé.
Car oui, ça n'a pas été de tout repos d'assurer la vie de ce Pro-Am qui est un grand défi de logistique. L'édition 2024 aura amassé moins d'argent que la précédente, mais ça demeure une somme colossale et cruciale pour les organismes.
Une saison décevante, le départ de Dubois
L'été n'est pas encore terminé, mais Danault pense souvent à la prochaine saison. Ça se comprend car personne, chez les Kings, ne veut revivre le scénario de 2023-2024.
L'équipe roulait à plein régime sous les ordres de Todd McLellan en novembre avant de s'effondrer jusqu'à son congédiement. Jim Hiller a cessé l'hémorragie par la suite, mais le parcours des Kings s'est arrêté, pour une troisième année de suite, en première ronde des séries.
« C'est sûr qu'on a été déçus la saison dernière. Il faut demeurer positifs, Rob Blake (le directeur général) a procédé à des gestes et on va voir cette année », a réagi Danault.
Bien sûr, le plus gros changement est, sans conteste, le départ de Pierre-Luc Dubois qui n'a jamais trouvé ses repères en Californie.
« Je lui ai parlé, on est tous désolé du dénouement. C'est un business, les attentes sont là quand de grands montants sont impliqués. Il est vraiment une bonne personne », a indiqué Danault.
Viktor Arvidsson a également changé d'adresse en signant avec les Oilers.
« Je pense que la mentalité a changé et on va donner une chance aux jeunes aussi », a exposé celui qui jouera sa quatrième saison dans l'uniforme des Kings.
À la ligne bleue, le vétéran Joel Edmundson s'est ajouté à la brigade défensive. C'était loin d'être une surprise pour Danault.
« Ça faisait deux ans qu'on entendait son nom et on est allés le chercher. Il a été solide quand j'étais à Montréal. C'était une pièce importante, dans l'ombre de notre équipe », a-t-il vanté.