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RÉSULTATS

Confrontation des 4 nations : déjà des regrets au sein de l'équipe canadienne?

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Il a énormément été question des exclus qui ont été ignorés par Équipe Canada en vue de la Confrontation des 4 nations ces derniers jours, mais qu'en est-il des choix qui ne faisaient pas l'unanimité le 4 décembre dernier? Répondent-ils encore aux attentes? Ont-ils décidé de se la couler douce depuis qu'ils ont assuré leur place dans la formation? Tour d'horizon.

Sam Bennett (C) – Panthers de la Floride

La sélection de l'ex-quatrième choix au total en 2014 avait été défendue en disant qu'il a fait partie de l'équipe championne en titre de la coupe Stanley et que son côté nutritif allait résolument contre-balancer celui plutôt givré de plusieurs de ses fantasques coéquipiers.

Personne n'a jamais cru qu'il serait l'émule de Scott Mellanby mais sa récolte de seulement 4 passes en 19 matchs depuis le 4 décembre a de quoi franchement inquiéter. Et à défaut de ne pas aider, pourrait-il au moins ne pas nuire? Son différentiel de moins-14 depuis le début de la saison est l'un des pires chez les Panthers, lui qui n'avait pourtant jamais sombré dans la négativité depuis son arrivée en Floride en provenance des Flames en 2021.

Anthony Cirelli (C) – Lightning de Tampa Bay

Cirelli continue de donner raison à ceux et celles qui pensent qu'il sera un précieux atout au sein du quatrième trio et d'une unité en infériorité numérique. Il a en effet inscrit 7 buts en plus d'obtenir 6 aides depuis le 4 décembre, tout en maintenant un différentiel de plus-8.

Fait encore plus intéressant à noter – comme si c'était possible – il a récolté trois points en infériorité numérique pendant cette période – un sommet dans la Ligue nationale de hockey, à égalité avec son coéquipier chez le Lightning Hagel ainsi qu'un certain Jake Evans.

Brandon Hagel (AG) - Lightning

Tout le chemin parcouru par Hagel depuis qu'il a été invité à participer au camp des recrues des Canadiens de Montréal en juillet 2018 est assurément le meilleur remède au cynisme.

Devenu un pilier du Lightning, l'ailier originaire de la province de Hart Rouge a été le meilleur buteur de la formation canadienne depuis sa sélection comme le prouvent ses 10 buts en 19 rencontres. Il a aussi ajouté 9 mentions d'assistance au cours de cette période.

Seth Jarvis (C) – Hurricanes de la Caroline

Plus jeune représentant d'Équipe Canada et seul joueur né dans les années 2000, Jarvis n'a pas nécessairement été un choix très populaire, plusieurs observateurs lui préférant le cousin de Gavin McKenna, Connor Bédard. Il totalise 15 points à ses 19 derniers matchs, mais tout comme Bennett, il affiche présentement un différentiel négatif (moins-3), une première en quatre saisons depuis que les Hurricanes l'ont réclamé au 13e rang en 2020.

À ce dernier chapitre, Jarvis pâtit vraisemblablement du départ de Jake Guentzel pour Tampa Bay, puisqu'en compagnie de Sebastian Aho, les trois joueurs ont été redoutables à cinq contre cinq pendant les quelques mois qu'ils ont joué ensemble la saison dernière.

Colton Parayko (D) – Blues de Saint Louis

Il y avait un engouement certain autour de Parayko au commencement de sa carrière, notamment grâce à sa nomination au sein de l'équipe d'étoiles du Championnat du monde en 2017 et bien évidemment de sa conquête de la coupe Stanley avec les Blues en 2019.

Mais à l'image de son équipe dans la LNH, Parayko a un peu sombré dans l'oubli et sa sélection a causé une certaine surprise, même s'il connaît de forts moments cette saison, lui qui est en route vers une campagne de 45 points, ce qui serait un sommet en carrière. Depuis le 4 décembre, il maintient toujours le tempo avec 5 buts et 8 passes en 19 matchs.

Travis Sanheim (D) – Flyers de Philadelphie

Le nom de Sanheim n'était même pas sur le radar de ceux et celles qui souhaitent se rendre intéressants dans les nombreuses projections publiées sur la toile. Et ce n'est vraiment que lorsque son entraîneur chez les Flyers John Tortorella a livré un touchant plaidoyer en sa faveur à la mi-novembre que sa candidature a commencé à être moussée un peu partout.

Tortorella, qui sera l'un des adjoints à Mike Sullivan avec l'équipe américaine, avait vanté toutes les qualités de son joueur, statistiques à l'appui, dont sa moyenne de temps de jeu (25:30) par match. Depuis le 4 décembre, elle est passée à 23:32, principalement en raison des retours dans la formation des vétérans Cam York et Jamie Drysdale, qui ont été blessés.

En compagnie de York, Sanheim forme d'ailleurs l'un des meilleurs duos dans la LNH avec un pourcentage de buts attendus de 57,5, ce qui les classe 4es chez ceux ayant joué au moins 400 minutes depuis le début de la saison. Pour fins de comparaisons, Cale Markar et Devon Toews, qui représenteront Équipe Canada, pointent au 8e échelon de ce palmarès.

Alex Pietrangelo (D) – Golden Knights de Vegas

Même s'il avait fait partie de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014 et à la Coupe du monde en 2016, la candidature de Pietrangelo était loin de soulever les passions à cause d'une saison 2023-2024 notamment marquée par une blessure au visage.

Mais le vétéran âgé de 35 ans s'est ressaisi et même s'il n'accumule plus les points au rythme d'antan – 1 but et 5 passes depuis le 4 décembre –, il demeure néanmoins un arrière extrêmement fiable dans son territoire avec un différentiel de plus-10 depuis sa sélection.

Jordan Binnington (G) – Blues de Saint Louis

Plusieurs experts considèrent que les gardiens de but sont le maillon faible du Canada et difficile de ne pas leur donner raison. Binnington présente un dossier de 5-7 avec une moyenne de buts alloués de 2,67 et un taux d'arrêts de ,901 depuis le 4 décembre, des statistiques qui sont loin d'inspirer confiance, d'autant plus que plusieurs autres portiers canadiens sont en feu par les temps qui courent. Nous y reviendrons dans un petit instant.

Samuel Montembault (G) – Canadiens de Montréal

Seul représentant fleurdelisé au sein de l'Unifolié, Montembeault enchaîne les victoires (9) depuis le 4 décembre, mais sa moyenne de buts alloués (2,76) ainsi que son taux d'arrêts (,899) demeurent malgré tout dans les standards (moyenne de 2,88 et taux d'arrêts de ,900) pas particulièrement incroyables qui ont été établis depuis le commencement de la saison.

Il y a fort à parier que Binnington et Montembeault se feront la lutte pour le poste d'adjoint à Adin Hill (moyenne de 2,31 et taux d'arrêts de ,909 depuis le 4 décembre), mais que si c'était à refaire, les bonzes d'Équipe Canada auraient fait une place à MacKenzie Blackwood (1,93 et ,935), Darcy Kuemper (1,63 et ,940) ou Logan Thompson (1,87 et ,932).