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RÉSULTATS

Connor Bedard et ses « Great Guys »

Connor Bedard et ses partenaires de roller-hockey Connor Bedard et ses partenaires de roller-hockey - North Shore Inline Hockey League
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BUFFALO – Kent Johnson a fait son possible. Six buts, cinq passes.

Ça n'a pas été assez.

Malgré les 11 points de l'attaquant des Blue Jackets de Columbus, les Great Guys ont dû s'avouer vaincus 15-14 contre The Holes dans leur plus récent match du mercredi soir au sein de la North Shore Inline Hockey League, une ligue récréative de roller-hockey de la région de Vancouver.

Qu'aurait-il pu faire de plus en l'absence de ses coéquipiers Connor Bedard et Andrew Cristall, retenus la semaine dernière au Camp d'évaluation de la LNH à Buffalo?

 « En ramasser 12 ou 13, j'imagine? », supposait Bedard, amusé, alors qu'il répondait vendredi dernier aux questions des journalistes venus à sa rencontre.

« C'est poche qu'on ait perdu celle-là. »

La saison des « Bons Gars » n'est pour l'instant pas couronnée de succès. Dimanche, encore une fois sans Bedard et Cristall, l'équipe a encaissé un quatrième revers en six matchs, et ce en dépit de huit autres points récoltés par Johnson.

« Disons que nous n'avons pas tout le temps un alignement complet », justifiait Cristall, un attaquant des Rockets de Kelowna vu par plusieurs observateurs comme un espoir de premier tour au prochain repêchage de la LNH.

« Les équipes contre qui on joue sont strictement des équipes de roller-hockey, elles ne jouent pas vraiment sur la glace, a développé l'ami d'enfance de Bedard. Elles ont des systèmes et elles tentent de garder les joueurs adverses à l'extérieur. Alors il faut qu'on s'ajuste. »

Quand l'équipe compte sur tout son monde, particulièrement son surdoué, c'est une autre histoire.

« Chaque fois que Connor est sur la patinoire, les joueurs adverses savent très bien qu'il est là, a noté Cristall. Ils font ce qu'ils peuvent pour le contenir avec de petits coups de bâton ou en l'accrochant, mais il est capable de se défaire d'eux assez facilement. Heureusement pour nous. »

En 2021, Bedard a conduit les siens jusqu'au titre en dominant la ligue pour les points (69), les buts (30) et les passes (39), suivi de Johnson dans chacune de ces catégories.

« Connor est notre meilleur joueur et Johnson est deuxième. Il est tout près, je vais lui donner ça », a reconnu Cristall.

Connor Bedard

« Ça fait peur! »

L'amour de Bedard pour le passe-temps préféré d'Yvan Cournoyer ne date pas d'hier. Enfant, le prodige refusait d'accompagner sa famille à Disneyland parce qu'il voulait demeurer à la maison pour jouer au hockey.

Pour le convaincre ensuite de les suivre à Hawaï, ses parents lui ont donc permis d'apporter ses patins à roulettes et un bâton, racontaient-ils récemment au Toronto Sun.

Bingo.

« Je joue depuis que j'ai 5 ou 6 ans. Ce n'est pas aussi sérieux que sur glace, bien évidemment, mais j'éprouve encore beaucoup de plaisir à y jouer, confiait Bedard à Buffalo. Ça fait 11 ou 12 ans maintenant et j'ai toujours hâte de recommencer chaque été. »

Et de terroriser la compétition, permettons-nous d'ajouter. En à peine quatre rencontres cette saison, Bedard a amassé 9 buts et 12 passes.

« Il est aussi élite sur lame que sur roulettes », a comparé Cristall, qui a partagé plus d'un uniforme avec Bedard depuis l'âge de 6 ans.

« Quand on avait 13 ans, il faisait des lancers à l'intérieur de la barre horizontale qui finissait dans le but (bardown), alors que nous, tout ce qu'on était capable de faire, c'était de lever la rondelle. C'était ridicule. »

Connor Bedard et Andrew Cristall

Cristall – avis aux intéressés, il a rencontré le Canadien de Montréal à Buffalo – a depuis perfectionné son art du lancer. Mais il est à des milles de Bedard (qui ne l'est pas?). Surtout au roller-hockey.

« La rondelle est très légère et on peut la fouetter assez fort. Son tir est déjà tellement puissant sur la glace, imaginez ce que c'est au roller-hockey... Ça fait peur! »

Craignant d'en être la victime, les clubs adverses tâchent bien sûr de limiter ses opportunités, ce qui ouvre la porte à ses coéquipiers, dont Cristall, un petit attaquant réputé pour son flair offensif et sa créativité.

« S'il y a deux ou trois gars sur lui, ça veut dire qu'un de nous est ouvert. Son habileté à nous trouver nous aide beaucoup. »

Bref, sa gang de chums l'attend.

« Tout le monde fait les séries, signale Cristall. Alors on peut encore tout gagner. »