Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Samuel Savoie et Jérémy Langlois ont séduit les Hawks et les Coyotes

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Il y a deux semaines, on se demandait si Samuel Savoie allait être repêché. Et pourtant, les Blackhawks de Chicago ont décidé de s'approprier les services de cette sympathique petite peste dès la troisième ronde. 

« Crime, troisième ronde, qui avait prévu ça? Je l'espérais, mais... C'est un jeune homme extraordinaire », a réagi Louis Robitaille, son entraîneur chez les Olympiques de Gatineau. 

Robitaille répondait à des questions de quelques journalistes, dont l'auteur de ces lignes, quand le collègue Stéphane Leroux est venu lui annoncer que Savoie avait été repêché par Chicago. 

Immédiatement, Robitaille a été saisi par l'émotion. Le voir être repêché dès le 81e rang, c'était encore plus beau que le dénouement espéré par Robitaille. 

« Clairement, ç'a été un coup de cœur (pour les Hawks). C'est le genre de joueur que tu dois aimer. Il a une chaise à remplir, mais il n'est pas juste un agitateur, c'est un joueur de hockey. Il peut jouer aux trois positions en attaque et il est extrêmement physique. Il joue comme sa personnalité, avec émotion et énergie », a résumé Robitaille. 

La beauté de l'histoire provient aussi du fait que c'est le recruteur québécois, Alexandre Rouleau, un ami et ancien adversaire de Robitaille, qui a réussi le tour de force de convaincre ses patrons de le choisir hâtivement. 

« C'est tôt pour Sam, il doit être heureux, j'ai hâte d'aller le voir », a ajouté Robitaille. 

En procédant au bilan du repêchage des Hawks, le directeur du recrutement amateur, Mike Doneghey, a choisi des mots élogieux pour décrire Savoie. 

« Il est tout simplement une boule d'énergie et il est solide pour sa grandeur. Son ardeur fait penser à celle de Yanni Gourde, il pourchasse la rondelle et c'est un modèle au niveau du caractère. »

En arrivant devant les médias, Savoie affichait un sourire de fierté absolument fascinant. En entrevue avec le RDS.ca, il avait admis que ce ne serait pas la fin du monde de ne pas être repêché

« C'est sûr que c'est fou! On a travaillé fort toute notre vie pour ça et je suis chanceux que c'était mon tour aujourd'hui », a commenté celui qui est adoré par ses coéquipiers. 

« J'avais eu de bonnes conversations avec eux, ç'avait cliqué entre Alexandre et moi. Mais je ne m'attendais pas à sortir si haut avec Chicago. Comme feeling, c'est incroyable », a ajouté le patineur originaire de Dieppe. 

Sans l'avoir vu jouer, on ne pourrait jamais deviner que Savoie irrite autant ses adversaires sur la patinoire. Robitaille prédit d'ailleurs que ce ne sera pas trop long qu'il se fera détester dans la LNH. 

« Je joue avec ce côté dans mon jeu et ça m'aide. Je vais continuer de le faire, j'aime ça », a réagi Savoie qui mesure cinq pieds neuf pouces. 

À son arrivée chez les Olympiques, Savoie a eu à ajuster son style qui était basé sur l'attaque à un niveau inférieur. 

« Quand je suis arrivé de Moncton, je jouais peut-être avec quelques mauvaises habitudes. Louis a vraiment été exigeant avec moi, il veut le mieux pour ses joueurs. Louis est une grosse partie de ça, on a été trois joueurs repêchés (des Olympiques) dans les trois premières rondes », a reconnu Savoie. 

Dans les prochains jours, Savoie pourra célébrer son accomplissement avec ses bons amis de son coin de pays dont Lukas Cormier qui a été repêché l'an dernier par les Golden Knights de Las Vegas. 

L'ombre n'a pas altéré la vue des Coyotes

De son côté, le défenseur Jérémy Langlois s'attendait à être repêché. Le contraire aurait été une surprise, ou plutôt une grande déception. 

Jérémy LangloisPar contre, Langlois avait eu à évoluer dans l'ombre de Maveric Lamoureux, Tristan Luneau et Noah Warren cette saison. Si bien qu'on se demandait si l'athlète des Eagles du Cap-Breton ne perdrait pas des plumes au repêchage. 

Heureusement, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit alors que les Coyotes de l'Arizona l'ont réclamé avant la fin de la troisième ronde (au 94e rang). 

« Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Je me sentais comme dans un film, c'est difficile à décrire », a comparé Langlois. 

Le défenseur originaire de Québec ne pouvait que se réjouir d'avoir évité l'impact de cette ombre. 

« Je suis vraiment content, je l'ai mérité. J'ai travaillé fort pour améliorer mon jeu. On est tous de bons joueurs, on fait partie de la même gang », a noté avec un argument de taille celui qui aime s'inspirer de Josh Morrissey. 

Il s'avère aussi que les Coyotes ont repêché Lamoureux, la veille, avec le 29e choix de la première ronde

Ayant évolué pour une équipe démunie cette saison, Langlois avait besoin de tomber sur un club de la LNH qui comprenait cette réalité et qui avait pris le temps d'étudier son jeu pour apprécier ses forces offensives. 

« J'ai eu de bonnes entrevues avec eux et on a discuté de nouveau en début de la semaine. Je savais qu'ils m'aimaient. Je m'attendais un peu à ça, j'ai regardé vers leur table quelques fois et on a échangé des regards », a révélé Langlois qui a surtout échangé avec leur dépisteur des Maritimes, Kevin Thacker, cette saison. 

« Il ne s'est pas laissé affecter par une situation affreuse, celle de ne jamais gagner. Le fait d'être assez fort mentalement pour surmonter ça et conserver son niveau de compétition, ça démontre qu'il est une personne spéciale », a relevé Darryl Plandowski, le directeur du recrutement amateur des Coyotes.