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Des éloges de Steve Bégin et Bruno Gervais pour Patrice Bergeron

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L'annonce du départ à la retraite de Patrice Bergeron n'allait pas passer sous silence auprès d'anciens coéquipiers et adversaires.

Steve Begin a joué les deux rôles au fil de sa carrière et ce dernier a immédiatement lancé en entrevue avec notre collègue Jean-Christophe Bertrand de RDS que c'était « une triste journée pour le hockey ». Pour qu'un joueur puisse susciter une telle réaction, c'est qu'il a marqué le sport à sa façon durant sa carrière et l'ancien attaquant du Canadien de Montréal y est allé d'une comparaison fort élogieuse pour décrire ce que Bergeron a représenté à ses yeux.

« Je l'ai toujours comparé sur la glace et hors de la glace à sa façon à Jean Béliveau, a lancé Bégin en visioconférence. C'est un professionnel hors pair sur toute la ligne. Je n'ai jamais côtoyé un professionnel comme lui. Il était incroyable. »

« Lorsque je parle à des jeunes et je leur demande s'ils cherchent un modèle, qu'ils regardent Patrice Bergeron. Il a marqué la Ligue du début à la fin pour tout ce qu'il a fait sur la glace. »

« On devrait le retrouver à côté des définitions de " leader ", " courage ", " modèle ", " caractère ", " persévérance ", " humble ", et le côté humain chez lui est incroyable. C'est donc une triste journée, mais il fallait s'y attendre un jour. Il a eu une belle et longue carrière, chapeau à lui, nous sommes tellement fiers de lui. C'est de valeur qu'on n'ait pas eu la chance de l'avoir à Montréal, mais c'est comme ça. »

Il faut se souvenir que celui qui a porté l'uniforme des Bruins toute sa carrière a été sélectionné au 45e rang de la séance de sélections de 2003.

« On va toujours dire que Montréal est passé à côté de lui, mais il y en a plusieurs aussi comme il a été un choix de deuxième tour », a relativisé Bégin.

Ce dernier est même lié à Bergeron avec une anecdote dont plusieurs partisans des Canadiens se souviendront.

 « Je vais toujours me rappeler la fois que j'ai dit que j'allais " manger les bandes ", c'est Patrice que j'allais frapper et je me suis planté la tête dans la rampe et j'ai perdu mes dents », s'est remémoré en riant l'ancien no 22 du Tricolore.

Bégin a eu la chance de l'avoir comme coéquipier lors de son passage chez les Bruins pour la saison 2009-2010. Bien avant ce moment, un respect s'était installé à l'endroit de celui qui allait porter le « C » sur son chandail des Bruins pour l'avoir affronté sur la glace.

« Il fallait s'attendre à n'importe quoi, car il était bon dans les deux sens de la patinoire. Il apportait beaucoup à son équipe. Il pouvait changer l'allure d'un match avec un seul jeu. Il n'avait pas peur d'aller dans le trafic. »

« Il se salissait le nez dans le trafic et c'est pourquoi il était tant aimé par ses coéquipiers, mais aussi par ses adversaires. Tu l'affrontais, mais tu n'avais pas le choix de le respecter comme il était tellement bon et fin », a partagé Bégin.

« C'est probablement le Bruins qui a été le plus aimé et qui va toujours être aimé à Montréal, ça c'est certain », a-t-il conclu.

L'ancien défenseur Bruno Gervais a aussi joint sa voix à celle de Bégin pour lancer des fleurs à celui qui a marqué toute une génération. Pour lui, la polyvalence et l'intelligence de Bergeron sur la patinoire le démarque des autres. 

« Peu importe quelle était la situation, il était en mesure de s'ajuster. Que ce soit en désavantage numérique, en avantage numérique, en fin de période, il était capable de s'ajuster. Il était tellement intelligent avec une lecture exceptionnelle, il n'était pas " flashy ", mais tellement efficace », a indiqué Gervais en visioconférence.

« Sans dire que sa carrière était sous-estimée au Québec, elle n'était peut-être pas appréciée à sa juste valeur. C'est phénoménal le respect qu'il avait de toute la planète hockey. Il ne dominait pas la colonne des points, mais c'est à lui que tu pensais lorsque tu voulais faire une équipe canadienne. C'est un leader autour de qui tu bâtis pour gagner », a-t-il ajouté.

Le coéquipier de Bergeron, Brad Marchand, a également partagé son état d'esprit sur l'annonce du jour, se disant reconnaissant de l'avoir côtoyé durant autant d'années.

« Je peux dire du plus profond de mon cœur que je ne serais pas le joueur ni l'homme que je suis aujourd'hui si je n'avais pas eu l'opportunité de te rencontrer et jouer avec toi. Ce qui a commencé comme des coéquipiers et membres d'un même trio s'est transformé en une amitié pour la vie. L'aventure que nous avons entreprise… nous avons réussi quelque chose de très spéciale que peu de gens peuvent faire dans leur carrière. Je suis si reconnaissant pour cette opportunité », a affirmé Marchand qui a disputé ses premiers matchs avec les Bruins lors de la campagne 2009-2010.

L'attaquant des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby a aussi commenté le départ à la retraite de son compatriote canadien.

« C'était un plaisir de t'affronter et un honneur spécial d'avoir été ton coéquipier au fil des années. Tes accomplissements parlent d'eux-mêmes, mais la personne que tu es ressort du lot. Pour tous ceux qui ont joué avec ou contre toi, il n'y a pas un meilleur exemple à suivre. Félicitations pour ta carrière remarquable et profite bien du prochain chapitre », a-t-il commenté sur le compte des Penguins.