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RÉSULTATS

Du sérieux, de l'espoir, mais pas de panique

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EDMONTON - La scène a changé du tout au tout alors que le froid mordant transporté par un vent venant tout droit du pôle Nord qui fige Edmonton contraste avec la chaleur tropicale qui enveloppait le sud de la Floride.

La réalité reste toutefois la même pour les Oilers : ils ont besoin de gagner. Et le plus tôt sera le mieux.

Car en arrière 0-2 dans la série finale qui les oppose aux Panthers, les Oilers pourraient difficilement encaisser un troisième revers consécutif, jeudi soir, au Rogers Place, et maintenir l'espoir de soulever la coupe Stanley.

 

« Il n'y a pas de panique, a toutefois répliqué le défenseur québécois Vincent Desharnais. On a vécu de l'adversité en saison. On en a vécu dans les deux dernières séries alors qu'on a dû revenir de l'arrière pour battre Vancouver et Dallas en deuxième et troisième rondes. On sait ce qu'on a à faire pour revenir dans la série. »

 

« C'est maintenant à notre tour d'avoir l'avantage de la patinoire et de retrouver nos partisans. Nous avons l'opportunité de faire ce que les Panthers ont fait lors des deux premiers matchs et de profiter de cet avantage pour gagner », que Zach Hyman a ajouté.

 

Meilleur franc-tireur de la LNH depuis le début des séries avec ses 14 buts – quatre de plus que son coéquipier Leon Draisaitl et leur adversaire Carter Verhaeghe des Panthers – Hyman n'a pas encore touché le fond du filet depuis le début de la finale.

 

De fait, aucun attaquant n'a encore marqué  – Mattias Ekholm a été l'unique marqueur jusqu'ici – alors que l'attaque massive, l'arme redoutable des Oilers et saison régulière et lors des trois premières rondes des séries, a fait chou blanc en sept occasions lors des deux premiers matchs de la grande finale.

 

Deux sources de frustration?

 

« Je ne ressens aucune frustration et mes coéquipiers n'en ressentent pas non plus. Nous avons créé des tas d'occasions de marquer, nous avons aussi frappé des poteaux. Laisser la frustration prendre le dessus serait une erreur. Il faut simplement nous assurer de hausser un peu plus encore notre niveau de jeu pour arriver à transformer les occasions créées et les poteaux frappés en but », a assuré Hyman.

 

À une étincelle de l'explosion?

 

Est-ce que les Oilers n'ont besoin que d'un petit but pour relancer leur attaque massive et relancer leur attaque tout court?

 

« On a besoin de marquer pour plusieurs raisons », a-t-il répliqué.

 

L'éveil offensif de McDavid, de Draisaitl et du reste des Oilers semble imminent. Car aux quatre coins de la planète hockey, et même dans le sud de la Floride, personne ne considère comme possible que les Panthers, aussi efficaces soient-ils en défensive, en plus de compter sur les prouesses de Sergeï Bobrovsky, puissent museler les Oilers quatre matchs de suite.

 

Mais il faudra prendre les moyens pour y arriver.

 

« Bobrovsky a été sensationnel lors du premier match, mais je considère qu'on ne l'a pas mis assez à l'épreuve lors de la deuxième partie (un but sur 19 tirs). Il faudra être plus actif et plus incisif en zone ennemie », a indiqué Hyman qui assure que le retour à la maison et le retour devant leurs partisans aidera la cause des Oilers.

 

« Nos partisans sont sensationnels. L'atmosphère qu'ils créent dans l'amphithéâtre maximise notre énergie. Nous sommes conscients de l'importance du match, mais je considère cette partie comme une opportunité de revenir dans la série. On n'a juste besoin d'une victoire. À nous d'aller la chercher. Surtout que le retour à la maison hier (mardi) après une longue envolée a fait du bien. On retrouve notre domicile, notre famille, notre rythme. On s'entraîne aujourd'hui, on refait des forces et demain, on sera prêt », a poursuivi Hyman.

 

Le prolifique attaquant des Oilers préfère le rythme d'un match aux deux soirs lorsque les séries sont en cours. Mais en raison de la durée des envolées entre le sud de la Floride et le nord de l'Alberta (Autour de six heures), Hyman considère que les deux journées de pauses sont non seulement salutaires, mais nécessaires.

 

Les Panthers de la Floride ont toutefois adopté une stratégie inverse en matière de déplacement. Ils ont préféré s'entraîner à Fort Lauderdale, mercredi matin, et effectué l'envolée en après-midi plutôt que d'arrivée une journée plus tôt à Edmonton.

 

Cette décision aura protégé les joueurs des Panthers du froid pendant quelques heures de plus. Mais ce n'est pas comme s'ils avaient pu profiter du soleil à la maison puisque la région de Fort Lauderdale est noyée par des pluies diluviennes depuis mardi.

 

Sans Kane et Nurse

 

Visiblement blessés et incapables de contribuer sur la patinoire lors du deuxième match, samedi, en Floride, Evander Kane et Darnell Nurse ne se sont pas entraînés avec leurs coéquipiers mercredi.

 

« Aucune décision n'a encore été prise en vue du match de demain», a assuré l'entraîneur-chef des Oilers Kris Knoblauch, qui a ajouté qu'aucun scénario impliquant l'exclusion de Nurse n'avait été élaboré. Il a aussi donné des indications que Corey Perry serait du match. Mais il n'a pas levé le voile sur le statut d'Evander Kane.

 

« Je serais très surpris qu'il sorte de l'alignement », a indiqué l'ancien défenseur du Canadien Brett Kulak en parlant de Darnell Nurse.

 

« Je n'ai pas la moindre idée », a claironné Vincent Desharnais qui a amorcé la rencontre à la droite de Nurse lundi soir.

 

Desharnais a convenu que ses premières présences lors de son tout premier match en carrière en finale de la coupe Stanley, lundi, à son retour au sein de la formation des Oilers après une absence de quatre rencontres, n'avaient pas été évidentes.

 

« Deux fois en début de match, la rondelle a sauté au-dessus de mon bâton à la ligne bleue et j'ai vu les Panthers foncer sur moi. Dès que j'ai participé au premier désavantage, je me suis retrouvé à l'aise », a indiqué Desharnais.

 

À l'entraînement mercredi, le défenseur québécois évoluait en compagnie du réserviste Benjamin Gleason. Mais si Darnell Nurse n'est pas en mesure de jouer, Cody Ceci sera intégré à la formation.

 

Peu importe qu'il joue avec Philip Broberg ou Brett Kulak, Vincent Desharnais assure que lui et ses coéquipiers ont tous les outils pour revenir dans la série finale.

 

« J'ai entièrement confiance en notre attaque et quand je regarde les buts qu'on a accordés, ils sont en majorité attribuables à des erreurs faciles à corriger. On a eu des petites crampes au cerveau qui ont été coûteuses. On est capables de sortir ça de nos matchs », a expliqué Desharnais qui sera aussi heureux de renouer avec la patinoire du Rogers Place qui est de bien meilleure qualité que celle du Amerant Bank Arena.

 

« La glace était meilleure en Floride qu'à Dallas, mais quand même, les rondelles sautaient beaucoup. C'est pour ça que les Panthers utilisent souvent les lobs pour dégager leur territoire et effectuer des relances. Comme défenseur, tu vois les rondelles arriver et elles freinent rapidement. Ça donne le temps aux gars des Panthers de t'arriver dans le visage avant que tu aies le temps de récupérer la rondelle », expliquait Desharnais.

 

Une raison de plus pourquoi le Québécois et ses coéquipiers des Oilers sont heureux d'être de retour à la maison et confiant que ce retour en terrain connu les aidera à revenir dans la finale.

 

Sans compter que la chute de 25 degrés Celsius – 35 degrés lundi à Fort Lauderdale, 10 degrés mercredi à Edmonton – pourrait être plus difficile à encaisser par les joueurs des Panthers que ceux des Oilers…

 

Mais bon! Une fois sur la patinoire, la température ambiante sera la même pour les joueurs des deux équipes.

 

Seule la pression de gagner sera différente.

 

Et lors du troisième match, cette pression sera bien plus étouffante pour les joueurs des Oilers que leurs adversaires des Panthers…