Jonathan Quick c. Henrik Lundqvist

Les analyses techniques des deux gardiens ont été nombreuses lors des séries 2014. Il est facile de les résumer en quelques points :

Lundqvist...

-    Joue profondément, les talons sur la ligne des buts

-    Lit très bien le jeu et réagit en fonction du tir

-    Rarement hors position, il devient plus agressif lorsque le tireur n'a pas d'options

-    Donne des rebonds avec les jambières et n'est pas habile pour manier la rondelle

Quick...

-    Est un gardien très athlétique qui n'hésite pas à défier les tireurs

-    Se déplace de façon ultra explosive

-    Couvre bien le bas de son filet lors de mêlées ou de tirs voilés

-    Se fait parfois prendre hors position, déporté dans un déplacement trop agressif

-    Laisse la partie supérieure libre lors de déplacement vers sa gauche

À la lumière de ces points techniques, il est difficile de départager un des deux gardiens clairement avantagé. Il y a bien l'expérience de Quick en finale de la Coupe Stanley il y a deux ans, mais Lundqvist a, règle générale, plus de millage à son actif. Bref, la lutte sera chaude.

Ce qui m'impressionne le plus chez ces deux cerbères est leur capacité à rebondir àla suitede performances décevantes. Le Canadien le sait plus que quiconque dans le cas de Lundqvist. Réalisant son premier jeu blanc des séries en éliminant le CH, même s'il n'a pas été sollicité outre mesure, il s'est relevé, soulignant au passage qu'il ne se souvenait pas d'avoir été aussi motivé à remporter un match de toute sa vie lors de la sixième rencontre de la finale de l'Est.

À maintes reprises, lors des présentes séries, le gardien des Rangers a semblé se laisser déconcentrer, s'emporter et même parfois baisser les bras par moment. Mais il est toujours revenu plus fort dès la prochaine occasion.

L'histoire est un peu semblable chez les Kings. Après un début de séries désastreux pour Jonathan Quick face aux Sharks de San Jose, qui a d'ailleurs permis à Martin Jones de faire une brève apparition, il a su démontrer beaucoup de caractère derrière une équipe qui semblait avoir perdu son identité hermétique qui lui est propre sous la tutelle de Daryl Sutter. Quick semble toujours être là au moment oùle match se décide. Son arrêt contre Shaw en fin de troisième période du septième match de la finale de l'Ouest n'en est qu'un autre exemple probant.

Somme toute, une confrontation serrée entre deux fiers compétiteurs qui ont fait preuve de résilience tout au long de l'aventure les menant à la grande finale nous attend. Un duel entre un gardien intense et émotif qui est le visage de l'équipe de la Grosse Pomme et un athlète déterminé et qui ne se laisse pas facilement déranger grâce à une attitude typique de la côte Ouest. J'ai hâte juste à y songer.

Je vous laisse avec un énoncé en ce qui a trait aux moments importants qu'ont connus nos deux gardiens et la question que cet énoncé suscite. Henrik Lundqvist a gagné ses cinq derniers matchs numéro sept; Quick est, quant à lui, invaincu en quatre matchs ultimes, affichant au passage un taux d'efficacité de 94,00 %. Imaginez, s'il fallait en venir là, lequel choisiriez-vous?