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RÉSULTATS

Le Canada mise sur l'expérience

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Jon Cooper a toujours entré dans un vestiaire rempli de talent.

L'entraîneur-chef du Canada pour la Confrontation des 4 nations de la LNH, un événement marquant le retour de la ligue sur la scène internationale, et les dirigeants de l'équipe ont eu l'embarras du choix pour sélectionner les joueurs.

D'innombrables formations auraient potentiellement pu faire le travail.

Outre les talents époustouflants de Connor McDavid et Sidney Crosby, qui seront mis en valeur en février, plusieurs des joueurs choisis pour représenter le Canada ont une autre chose en commun : l'expérience des championnats.

Le Canada a complété sa formation cette semaine pour l'événement phare prévu à Montréal et à Boston. Les cicatrices de guerre faisaient clairement partie des impondérables pris en compte.

La formation de 23 joueurs comprend pas moins de 21 bagues de la coupe Stanley, des médaillés d'or aux Jeux olympiques et des vainqueurs du Championnat mondial de hockey. Un certain nombre de joueurs ont également connu de longs parcours en séries éliminatoires.

Cooper, qui a lui-même soulevé la coupe Stanley à deux reprises comme entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, a déclaré que le succès dans les moments de haute pression faisait partie de l'équation, avant ce tournoi à la ronde à quatre équipes qui ne couronnera qu'un seul vainqueur.

« On ne peut pas mettre de prix sur l'expérience, a indiqué Cooper, jeudi, lors d'une vidéoconférence. Je crois sincèrement que c'est un tournoi au cours duquel on joue essentiellement trois matchs numéro 7 (en ronde préliminaire). Il n'y a pas vraiment de marge d'erreur. »

Le Canada a complété sa liste mercredi, après avoir initialement nommé McDavid, Crosby, Nathan MacKinnon, Brad Marchand, Brayden Point et Cale Makar au sein de sa formation en juin.

Sam Reinhart, Sam Bennett, Anthony Cirelli, Brandon Hagel, Mark Stone, Travis Konecny, Seth Jarvis et Mitch Marner se sont ajoutés à la liste à l'attaque.

La défense menée par Makar inclura également Devon Toews, Shea Theodore, Alex Pietrangelo, Josh Morrissey, Colton Parayko et Travis Sanheim.

La plus grande question pour le directeur général canadien Don Sweeney, des Bruins de Boston, était devant le filet, où le pays n'a plus d'options de premier plan. Les trois gardiens seront Samuel Montembeault, du Canadien de Montréal, Jordan Binnington et Adin Hill.

« Nous avons été beaucoup plus calmes dans le choix des gardiens que ce que le monde extérieur a peut-être vu, a dit Sweeney. Nous avions énormément de choix et certains joueurs ont très bien joué. Ils vont nous fournir la colonne vertébrale dont nous avons besoin. »

La Confrontation des 4 Nations, qui comprend également les États-Unis, la Suède et la Finlande, se déroulera du 12 au 20 février et servira d'apéritif pour le retour de la LNH aux Jeux olympiques en 2026.

Mais Cooper, qui doit diriger le Canada à ces Jeux dans 14 mois avec le directeur général des Blues de St. Louis, Doug Armstrong, à la tête de l'équipe, a affirmé que l'accent sera uniquement mis sur ce qui se passera sur la glace.

« Je ne pense pas que quiconque va s'asseoir ici et dire que c'est un tremplin pour les Olympiques, a-t-il noté. Une fois le tournoi terminé et que nous aurons tous fait notre compte rendu, peut-être qu'à ce moment-là, nous nous assoirons ici et nous nous dirons ce qui a fonctionné ou non. »

Le Canada a choisi quelques jeunes joueurs aussi, dont Jarvis, qui est âgé de 22 ans, mais l'omission la plus notable est peut-être celle du phénomène de 19 ans Connor Bedard, qui a éprouvé des difficultés à sa deuxième saison dans la LNH.

« Il y a quelques défis, a exprimé Sweeney. Il travaille là-dessus. »

La Confrontation des 4 Nations ne sera techniquement pas une compétition impliquant tous les meilleurs joueurs au monde, alors que la Russie, qui est exclue en raison de l'invasion de l'Ukraine, et la Tchéquie, championnes du monde en titre, ne prennent pas part au tournoi. C'est cependant le plus près que le sport masculin se soit approché de ce seuil depuis la Coupe du monde de 2016.

La LNH a participé à cinq Jeux olympiques consécutifs, entre 1998 et 2014, avant de faire l'impasse sur 2018 pour des raisons financières et de rater 2022 en raison de la COVID-19. La ligue et l'Association des joueurs de la LNH ont annoncé l'hiver dernier que les étoiles du hockey participeraient aux Jeux de 2026 et 2030.

L'objectif est d'organiser également une Coupe du monde avec un plus grand nombre d'équipes en 2028 et 2032, afin d'organiser des événements internationaux sur un cycle de deux ans à l'avenir.

« Je ne peux pas assez insister sur le travail considérable qui a été consacré à la constitution de cette équipe, a fait valoir Cooper. C'est un groupe aussi compétitif que vous en trouverez. Chacun de ces joueurs va tout faire pour son pays. Nous sommes vraiment excités. »

Cooper sera sans aucun doute ravi de simplement regarder dans le vestiaire et de voir le talent – et l'expérience – à portée de main lorsqu'il prononcera son discours d'avant-match au Centre Bell, le 12 février, avant le match d'ouverture du tournoi du Canada contre la Suède.

« C'est vraiment ‘cool' de savoir que tu comptes sur des vainqueurs de la coupe Stanley ici et là, ou des médaillés d'or aux Jeux olympiques ou au Mondial de hockey, a-t-il souligné. Des gars qui ont participé à ces grands matchs et qui comprennent ce que c'est. On ne peut s'empêcher d'aimer vivre cette expérience. »

Et de l'expérience, le Canada en regorge.