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RÉSULTATS

Le « Mock Draft » du RDS.ca en vue de la 1re ronde du repêchage 2024

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Faites VOTRE Top 5 du repêchage de la LNH! 

À un peu plus d'une semaine du repêchage de la LNH tenu à la Sphère de Las Vegas, le RDS.ca soumet son repêchage simulé (« mock draft ») pour chacune des 32 premières sélections.

En cas d'oubli, un rappel d'usage : cet exercice n'est pas un classement des espoirs disponibles, mais plutôt un jeu de prédictions.

1. Sharks de San Jose : Macklin Celebrini, C / Boston University (NCAA)

On s'imagine que le 7 mai peu après 19 h, les Sharks donnaient déjà l'approbation à leur équipe de marketing de commencer la production massive de maillots turquoises au nom de Celebrini.

Dans l'historique récent (mis à part en 2022), il n'y a eu que très peu de suspense quant à l'identité du tout premier choix de l'encan.

Cette cuvée 2024 s'inscrit dans cette lignée, alors que le centre originaire de Vancouver a été identifié dès la saison 2022-2023 comme l'espoir à déloger, alors qu'il faisait la pluie et le beau temps dans l'USHL.

Son rendement en tant que freshman dans les rangs collégiaux américains (qui lui a valu d'être la quatrième recrue seulement à s'adjuger le trophée Hobey-Baker) et en compétitions internationales a cimenté son statut, et permis d'avancer sans grande marge d'erreur que Celebrini deviendra rapidement un joueur de premier trio dans la LNH. Le potentiel d'être l'un des dix meilleurs joueurs du circuit Bettman est bien réel.

Tant mieux pour les Sharks, qui ont un urgent besoin de vendre du rêve à leurs supporters.

2. Blackhawks de Chicago : Artyom Levshunov, DD / Michigan State (NCAA)

Levshunov n'est pas un choix qui s'impose hors de tout doute pour l'état-major des Hawks... Après tout, c'est un secret bien mal gardé que le DG Kyle Davidson cherche à apporter de l'aide immédiate à son joyau Connor Bedard au sein du top-6 offensif. 

Mais tandis qu'Alex Vlasic et Kevin Korchinski sont de belles révélations du côté gauche, le besoin criant d'un arrière de talent droitier capable est facile à cerner, et Levshunov correspond à ce profil. De parvenir à jouer des minutes aussi significatives au sein de la très relevée division Big 10 à 18 ans seulement est un exploit peu commun. 

Levshunov est ultra confiant en ses moyens – surtout en transport de rondelle –, patine avec une remarquable fluidité dans toutes les directions, et son excellente variété de lancers s'avère une menace constante pour les gardiens adverses en provenance de la pointe.

3. Ducks d'Anaheim : Cayden Lindstrom, C / Medicine Hat (WHL)

L'an dernier, Pat Verbeek et son groupe de recruteurs ont démontré, en sélectionnant Leo Carlsson au second rang plutôt qu'Adam Fantilli, qu'ils ne craindront pas d'aller à l'encontre de ce qu'anticipe la majorité.

Dans la foulée de l'échange envoyant Jamie Drysdale à Philadelphie en retour de Cutter Gauthier, la brigade défensive est certainement un enjeu pressant pour les Ducks. À cet égard, Levshunov se serait avéré une belle prise pour Anaheim.

D'un autre côté, un attaquant aussi polyvalent et combatif que l'est Lindstrom cadre parfaitement avec l'A.D.N. que souhaite implanter Verbeek tandis que la reconstruction continue de prendre forme. Dans l'éventualité où le colosse de 6 pieds 3 pouces et 213 lbs aboutirait à l'aile dans la LNH, il apporterait un élément unique aux Ducks aux côtés de Carlsson et Gauthier, par exemple. 

4. Blue Jackets de Columbus : Zeev Buium, DG / Denver (NCAA)

Qu'il veuille l'admettre ou non, Don Waddell arrive dans ses nouvelles fonctions en ressentant une pression évidente de ne pas gaffer. L'idée de greffer d'autres espoirs russes de grand talent à un noyau misant déjà sur Kirill Marchenko, Yegor Chinakhov, Dmitri Voronkov et Ivan Provorov est valable, et doit être étudiée compte tenu des habiletés spéciales qu'offrent Ivan Demidov et Anton Silayev.

Sauf qu'on comprendra un DG fraîchement arrivé en poste de ne pas vouloir s'embarquer immédiatement dans le monde d'incertitude qu'est celui des statuts contractuels de patineurs liés à des clubs de la KHL.

Le jeu d'ensemble de Buium a fait d'énormes progrès au cours de sa saison avec les Pioneers, conclue par un championnat national en avril. Le scénario le plus plausible? Donnez une année supplémentaire à un arrière aussi intelligent sous les ordres de David Carle afin qu'il domine la NCAA et le Mondial U20 à la ligne bleue de « Team USA ». Vous aurez ensuite sous la main un espoir de très haut niveau prêt à s'amener chez les Jackets en 2025-2026.

5. Canadiens de Montréal : Ivan Demidov, AD / Saint-Pétersbourg (MHL/KHL)

Un air de déjà-vu, n'est-ce pas? Au même rang de sélection qu'en 2023, le CH se retrouve une fois de plus à peser le risque et la récompense associés à un ailier russe aux habiletés offensives quasi illimitées.

L'avis de l'auteur de ces lignes est que Kent Hughes, Nick Bobrov et Martin Lapointe auraient eu un penchant pour le profil bien différent d'attaquant de puissance affiché par Cayden Lindstrom s'ils en avaient eu le loisir. 

En début de semaine, à Fort Lauderdale, l'agence Gold Star Hockey, qui représente les intérêts de Demidov (ainsi que ceux de Levshunov), organisait un camp permettant aux dirigeants d'équipes de discuter avec leurs clients.

En plus de constater les efforts que déploie Demidov depuis un an à apprendre l'anglais, ils ont également pu noter de visu que le jeune surdoué se rapproche davantage de 6 pieds 1 pouce que des 5 pieds 11 qu'on lui attribuait. 

S'ils se résignent à passer outre l'obstacle que représente un (trop) long séjour de Demidov dans l'organisation de SKA, c'est que Hughes et Bobrov auront été rassurés à cet égard par leurs contacts en Russie.

En termes de hockey, strictement? Le Tricolore ajoute à sa pépinière le patineur le plus créatif de ce repêchage. Les partisans montréalais ont eu un attachement particulier envers des surdoués russes (Alex Kovalev et Ilya Kovalchuk) les ayant fait bondir de leur siège, quitte à accepter leurs lacunes. Ça fait partie du deal, comme le veut l'expression. 

Dans le cas de Demidov, ce deal vient avec la possibilité réelle d'enfin revoir un joueur obtenir 100 points dans l'uniforme bleu-blanc-rouge. Est-ce un gage de succès en éliminatoires? L'histoire récente à travers la LNH nous rappelle que non. Ce sera au DG de trouver l'équilibre voulu vers l'objectif d'être un club prétendant d'ici 3 ans.

6. Utah HC : Sam Dickinson, DG / London (OHL)

Il y a fort à parier que le premier espoir à enfiler un maillot de l'Utah HC (à défaut de connaître le réel nom de l'équipe) sera un défenseur. Les qualités des cinq ou six meilleurs arrières de cette cuvée sont simplement trop belles pour leur préférer un joueur d'avant, même s'il en reste de très prometteurs.

Dickinson possède-t-il naturellement l'étoffe d'un futur no 1 à la ligne bleue? La réponse varie d'un recruteur à l'autre. Ceux qui répondent par l'affirmative avancent que les qualités de passeur de Dickinson brilleront davantage lors de sa prochaine campagne à London, et que cela s'ajoutera à un coffre d'outils déjà très bien garni. 

Encore faudrait-il qu'il y soit en octobre prochain. Car le jeu de l'Ontarien de 6 pieds 3 pouces est à ce point raffiné qu'il a déjà des airs de vétéran du circuit Bettman. Lors des deux derniers repêchages, Dmitry Simashev et Maveric Lamoureux s'étaient ajoutés au bassin de jeunes défenseurs de l'organisation. Dickinson propose un style suffisamment différent de ces deux-là pour que sa sélection ne soit pas vue comme étant redondante. 

7. Sénateurs d'Ottawa : Beckett Sennecke, AD / Oshawa (OHL)

La montée fulgurante de Sennecke aux différents classements n'est pas qu'un simple mirage. The hype is warranted. L'attaquant vedette des Generals n'est pas sorti de nulle part en 2023-2024, puisqu'on le voyait déjà comme un choix (tardif) de première ronde en septembre dernier. Le fait d'avoir performé avec autant d'aisance en ayant gagné près de quatre pouces – il se situe maintenant à 6 pieds 2 pouces et 3 quarts  – a cependant amené une dimension des plus intrigantes à son jeu. 

Ce ne sont pas tous les gestes tentés par Sennecke sur la glace qui ont incorporé cet important changement à sa physionomie. C'est ce qui rend périlleux l'exercice de prédire où s'arrêtera sa capacité remarquable à dominer l'enclave et le bas de la zone offensive. 

8. Kraken de Seattle : Carter Yakemchuk, DD / Calgary (WHL)
 
Une forte majorité des meilleurs espoirs du Kraken évolue à l'attaque, de Shane Wright et Carson Rehkopf en passant par Jani Nyman, Jagger Firkus et David Goyette. Ainsi, Tij Iginla est en forte considération pour ce choix, tout comme Berkly Catton. La nécessité d'ajouter du talent à la brigade défensive prend finalement le dessus. 

Ty Nelson est certes un bel espoir à la ligne bleue, mais à l'exception de Ryker Evans, Seattle ne mise sur aucune valeur sûre à la position de défenseur. Auteur d'une saison de 30 buts avec les Hitmen, Yakemchuk possède déjà la stature et l'implication physique nécessaires pour tenir son bout chez les pros. Sachant qu'il aura 19 ans en septembre, ce ne serait pas la plus grande des surprises de le voir retenir l'attention au camp du club qui le sélectionnera.

9. Flames de Calgary : Tij Iginla, C-AG / Kelowna (WHL)

La relève des Flames a besoin d'aide un peu partout. On devine déjà que Craig Conroy sera questionné longuement après un choix comme celui-ci. Ne serait-il pas mieux pour Tij d'écrire sa propre histoire ailleurs qu'à Calgary, où il serait contraint à emprunter la route tracée par son père Jarome? L'argument n'est pas sans valeur, mais il suffit d'avoir observé le sérieux et l'ardeur au travail du jeune Iginla pour comprendre qu'il ne tient absolument rien pour acquis.

En plus de disposer de l'un des meilleurs arsenaux de tirs de cette cuvée, Iginla, un des plus jeunes patineurs sélectionnés en première ronde, mise sur un moteur qui ne tombe jamais en panne, et sur l'intelligence du jeu nécessaire pour prétendre à un poste d'attaquant de premier trio dans la LNH. Et qui sait, peut-être même au centre, c'est-à-dire la position qu'il privilégie ouvertement en vue de la suite de sa carrière, et ce, même si sa première campagne à Kelowna s'est jouée à l'aile. 

10. Devils du New Jersey : Anton Silayev, DG / Novgorod (KHL)

Malgré tout le potentiel qu'on leur reconnaît, ni Luke Hughes ni Simon Nemec n'aura le même impact en couverture défensive que Silayev, une tour de 6 pieds 7 pouces qui a pris d'assaut de la KHL à 17 ans cette saison. Ce n'est pas un luxe pour les Devils d'ajouter à son top-4 un géant qui patine à la vitesse du vent, et pas seulement en ligne droite.

Le potentiel offensif n'est pas aussi net que celui d'un arrière choisi dans le top-10 généralement. Mais c'est justement cet élément quelque peu flou qui explique que Silayev soit encore au tableau pour le tour de parole du New Jersey.

11. Sabres de Buffalo : Konsta Helenius, C / Jukurit (SM-Liiga)

Comment mieux complémenter les forces de Zach Benson qu'en réclamant un joueur ayant pour atout une vision de la glace tout aussi développée que celle du choix de 1re ronde des Sabres de l'an dernier?

Helenius n'a pas convaincu tous les recruteurs que sa dimension offensive sera assez importante dans la LNH pour lui permettre d'œuvrer constamment au centre de l'un des deux derniers trios. Chose certaine, à Buffalo, ce ne seront pas les ailiers pouvant extraire chaque parcelle de sa créativité en attaque qui vont manquer.

12. Flyers de Philadelphie : Michael Brandsegg-Nygard, AD / Mora (Allsvenskan) 

 Il faudra bien quelqu'un éventuellement pour récupérer en fond de territoire les rondelles pour permettre à Matvei Michkov de faire parler son talent. Ce serait toutefois de manquer grandement de respect à Brandsegg-Nygard d'affirmer qu'il ne servira qu'à cela. 

On est en présence ici d'un ailier hyper perspicace, qui ne lâche jamais le morceau en échec avant, et qui sait marquer d'une variété d'endroits sur la patinoire grâce à l'impressionnante vélocité de son lancer. Sa future efficacité au sein du top-6 des Flyers perce déjà l'écran à chaque visionnement de l'athlète norvégien. Vous pouvez déjà écrire son nom à l'encre indélébile.

Le contexte pourrait forcer Daniel Brière à échanger son meilleur buteur Travis Konecny avant l'ouverture du marché de l'autonomie. Sans être une copie conforme du no 11 des Flyers, « MBN » lui ressemble à certains égards.

13. Wild du Minnesota : Zayne Parekh, DD / Spokane (WHL)
    
Parekh a les outils en mains pour faire bien mal paraître les dirigeants qui doutent de sa capacité à transposer ses habiletés offensives hors norme aux rangs professionnels. Le genre d'empreinte que Parekh peut avoir sur le déroulement d'un match grâce à son dynamisme ne se trouve carrément pas à l'extérieur du top-10.

La saison recrue de Brock Faber tend à montrer que le Wild a déjà identifié son droitier de prédilection pour les dix prochaines saisons. Mais Faber ne pourra tout faire, et son utilité dans toutes les phases du jeu est telle qu'il serait judicieux d'offrir la pointe de l'attaque massive à un arrière à caractère offensif.

14. Sharks de San Jose  (via Pittsburgh) : Berkly Catton, C-AG / Spokane (WHL)

Nul doute qu'en milieu de première ronde, Mike Grier vise prioritairement à regarnir une jeune ligne bleue qui fait pitié… et fera pitié pour encore quelques saisons. À défaut d'avoir pu conclure un marché pour s'avancer de quelques rangs, quel beau prix de consolation que de pouvoir mettre la main sur Catton, dont la capacité à créer des jeux offensifs avec dextérité et agilité n'a d'égal que celle de Celebrini et Demidov dans ce repêchage.

Catton au sein d'une éventuelle première unité d'avantage numérique avec William Eklund, Will Smith et Celebrini? Ce serait pratiquement injuste pour les rivaux des Sharks au sein de la division Pacifique.    

15. Red Wings de Detroit : Michael Hage, C / Chicago (USHL)

S'il restait des interrogations sur la forme qu'allait afficher Hage en USHL après qu'il eut subi une opération à une épaule, elles n'ont plus lieu d'être, après que le talentueux droitier ait brûlé la ligue offensivement ces derniers mois. 

La route de Hage vers une place au sein du top-6 ainsi que son utilité sur les unités spéciales sont évidentes à cerner au point où il ne serait pas étonnant d'apprendre que certaines formations le considéraient comme un espoir appartenant au top-10.

Pour les amateurs de comparatifs, je vois personnellement Dylan Strome (dans sa version actuelle) en regardant Hage à l'œuvre avec le Steel.

16. Blues de St. Louis : Stian Solberg, DG / Valerenga (Div. 1 Norvège)

Il y a toujours un risque inhérent à modifier considérablement son évaluation d'un espoir sur la base de son rendement à une compétition bien précise. C'est pourtant ce qu'ont dû faire un paquet de recruteurs après avoir vu Solberg multiplier les bons jeux à la ligne bleue de la Norvège le mois dernier, au Championnat mondial en Tchéquie. 

De le voir intimider des attaquants adverses plus vieux que lui avec un enchaînement de solides coups d'épaule a été franchement impressionnant, d'autant plus que sa prestation la plus remarquée du tournoi est probablement venue contre les éventuels champions.

Parmi les arrières ayant une tendance marquée vers le jeu robuste dans ce repêchage, Solberg est possiblement celui dont le reste des habiletés laisse le plus miroiter une carrière digne d'un top-4 dans la LNH. Si Lian Bichsel a réussi à se frayer un chemin jusqu'au top-20 au repêchage de 2022 grâce à son jeu physique, Solberg peut aisément en faire autant.

17. Capitals de Washington : Sacha Boisvert, C / Muskegon (USHL)

Les Caps ont besoin d'insuffler du talent à la position de défenseur, sans pour autant avoir le luxe d'en sélectionner un à tout prix avec leur premier choix, étant donné qu'après Ryan Leonard et Ivan Miroshnichenko, c'est assez mince à l'avant également.
    
Boisvert stimule la curiosité de plusieurs équipes de la LNH en raison de son profil intégrant à la fois habiletés individuelles et intensité. À l'exception de Lindstrom et Brandsegg-Nygard dans cette cuvée, très peu, et peut-être même aucun autre patineur n'a un potentiel d'attaquant de puissance aussi élevé que le Trifluvien.

Ah, et tiens donc, tel que l'avait raconté le collègue Éric Leblanc récemment, les Capitals comptent déjà parmi leur bassin d'espoirs un ami proche de la famille Boisvert, le défenseur Joaquim Lemay, un choix de 4e ronde en 2021 ayant choisi lui aussi d'emprunter la route de l'USHL et de la NCAA pour se développer.

18. Blackhawks de Chicago (via les Islanders) : Cole Eiserman, AG / Programme de développement américain M18

Le profil polarisant d'Eiserman a été maintes fois discuté durant les semaines menant à cet encan. Certains n'en reviendront pas qu'un ailier doté d'un tir aussi dévastateur, et né deux semaines avant la date limite qui aurait fait de lui un espoir pour la cuvée de 2025, fasse autant de sceptiques au sein de la communauté de recruteurs.

Pour les Hawks, l'opportunité est trop belle d'ajouter un espoir ayant fracassé le record de buts de Cole Caufield durant ses deux saisons au sein du programme de l'excellent programme national des États-Unis. Si à l'Université du Minnesota, Eiserman parvenait à ajouter d'autres couches à son jeu largement perçu comme étant trop unidimensionnel, Chicago pourrait avoir touché le gros lot. Car nous savons pertinemment qu'un certain no 98 se ferait un malin plaisir à servir des passes soulevées pour les lancers sur réception qu'affectionne particulièrement l'Américain.

19. Golden Knights de Vegas : Charlie Elick, DD / Brandon (WHL)

Un droitier au coup de patin fluide, Elick est ce genre d'arrière qu'aucun attaquant ne souhaite rencontre trop souvent dans le cadre d'une bataille pour la rondelle dans un coin de patinoire. 

Puissant et en contrôle de ses gestes, il contre bien les entrées de territoire rivales, fait bien en relance de l'attaque par la passe, et prend relativement peu de risques en zone offensive, ce qui pourrait contribuer à expliquer une modeste récolte de points avec les Wheat Kings, qui n'avaient par ailleurs rien d'une puissance offensive.

20. Islanders de New York (via Chicago) : Igor Chernyshov, AG / Moscou (KHL)

Deux choix plus tard que le rang qui leur était destiné avant qu'ils ne transigent avec les Hawks le 24 mai, les Islanders font l'ajout d'un ailier non seulement talentueux, mais aussi hargneux et soucieux de bien faire les choses en repli défensif.

Au rancard, les stéréotypes démodés au sujet des attaquants russes : Chernyshov est l'un de ces espoirs dont l'éventuelle place comme régulier dans la LNH ne dépend pas de sa capacité à contribuer ailleurs qu'en territoire ennemi. De déterminer s'il déménagera à Long Island dans deux, trois ou quatre ans, voilà où réside le plus gros du suspense.

21. Kings de Los Angeles : Adam Jiricek, DD / Plzen (Extraliga)

Le dernier tiers de cette première ronde offre encore quelques défenseurs ayant le potentiel de performer, à terme, au sein d'un top-4. Depuis près de trois ans maintenant, les clubs garden à l'œil la courbe d'apprentissage du frangin de David Jiricek

Une blessure à un genou est venue mettre des bâtons dans les roues du Tchèque de 18 ans, et il en résulte un élément d'incertitude supplémentaire. Jiricek est un arrière hargneux qui effectue plus souvent qu'autrement la bonne lecture du jeu et n'hésite pas à appuyer l'attaque, même s'il le fait de façon moins prononcée que David. 

Ce serait un sous-entendu d'affirmer qu'il ne se mérite pas de points pour l'esthétisme de son coup de patin, dont la mécanique sera à travailler. Sachant que Jiricek est toujours ressorti du lot parmi son groupe d'âge avant cette saison, le pari est beau pour les Kings.

22. Predators de Nashville : Liam Greentree, AD / Windsor (OHL)

La cote de Greentree n'a pas été rehaussée par une prestation en demi-teinte dans les couleurs du Canada au Mondial M18. Qu'à cela ne tienne, les habiletés individuelles de l'un des attaquants les plus costauds du repêchage sont suffisamment près de l'élite pour qu'on ne laisse pas glisser plus longtemps.

Greentree met plus de temps que souhaité avant d'atteindre sa vitesse maximale, mais une fois qu'il est en marche, il peut se défaire de l'emprise d'un rival grâce à son gabarit ou à son excellent maniement de bâton. Il y a des points à peaufiner, mais à ce point-ci, les Preds ont beau jeu de réclamer un patineur qui a chuté un peu injustement sur les différentes listes.

23. Maple Leafs de Toronto : Harrison Brunicke, DD / Kamloops (WHL)

Mince consolation pour les partisans des Leafs : malgré un autre parcours trop court en séries, leur exclusion rapide ne s'est pas produite au détriment d'un autre choix de première ronde destiné à faire l'ajout d'un joueur de location.

Les grands défenseurs droitiers ont tendance à être réclamés plus rapidement que ce qu'on leur prédisait. C'est d'autant plus vrai lorsque l'espoir en question a aidé sa cause en deuxième moitié de calendrier. Brunicke coche toutes ces boîtes, après avoir été un membre-clé de l'unité défensive canadienne au M18 ce printemps, agissant comme stabilisateur.
 
24. Avalanche du Colorado : Dean Letourneau, C / St. Andrews College (USHS)

Répertorié à 6 pieds 6 pouces et demi au Combine au début du mois, Letourneau est loin d'être un produit fini, mais l'attrait réside dans ce qu'il pourrait avoir ajouté comme dimensions à son jeu après deux ou trois saisons nécessaires dans le programme des Terriers de Boston University, où il jouera dès cet automne. 

Comme bien des spécimens en son genre, Letourneau a parfois étourdi les équipes adverses dans les rangs high school au cours de la dernière année. Il y a toutefois un manque évident de coordination, et le potentiel offensif de haut niveau, bien que présent, n'a pas toujours été si facile à discerner.

25. Sénateurs d'Ottawa (via Boston et Detroit) : E.J. Emery, DD / Programme de développement américain M18

Fils d'Eric Emery, ancien secondeur de ligne dans la Ligue canadienne de football, E.J. n'a pas que la génétique afin de gonfler sa candidature. Il est aussi l'un des patineurs les plus raffinés de ce repêchage, toutes positions confondues, en plus d'être une présence physique intimidante.

Après deux saisons dans le programme américain, l'apport offensif ne s'est pas encore transposé en points. Sauf qu'il aura un minimum de deux saisons à l'Université de North Dakota afin de travailler cette facette. Il n'est pas allergique à s'offrir comme option en zone adverse, donc déjà, un pas dans la bonne direction à cet égard.

Nick Fohr, qui l'a dirigé avec les U17 en 2022-2023, n'hésite pas à comparer son style à K'Andre Miller, qui a lui-même mis un certain temps à se faire confiance en appui aux attaquants.

26. Canadiens de Montréal (via Winnipeg) : Jett Luchanko, C / Guelph (OHL) 

D'accord, les 20 buts en 68 matchs inscrits par Luchanko à sa deuxième saison dans la Ligue de l'Ontario ne représentent pas le meilleur des arguments de vente. Mais il y a beaucoup plus de substance que ça au jeu de l'un des patineurs les plus électrisants de la cuvée.

Luchanko travaille sans relâche et applique de bons coups d'épaule au moment approprié afin de déloger intelligemment la rondelle du bâton de ses adversaires. Dans l'aspect offensif, il repère ses coéquipiers avec régularité grâce à de savantes passes. Bref, de nombreuses qualités appartenant à un centre naturel.

Déjà meilleur pointeur de son club à son année de repêchage, le pivot du Storm n'aura 18 ans que dans deux mois. La saison 2024-2025 pourrait déverrouiller encore davantage un potentiel offensif qu'il a laissé entrevoir ici et là avec 54 mentions d'aide, soit 20 de plus que son coéquipier le plus près. 

27. Hurricanes de la Caroline : Terik Parascak, AD / Prince George (WHL)

Assurément l'un des patineurs les moins élégants parmi les 32 premiers noms, Parascak compense avec une touche de marqueur sous-estimée, ainsi qu'une compréhension des attentes de ses instructeurs, un trait qui risque fort de le suivre chez les professionnels. 

Ce n'est pas le fruit du hasard si le jeune ailier s'est retrouvé à œuvrer au sein de la première vague de chacune des unités spéciales dès sa saison recrue avec les Cougars : Parascak sait comment se comporter dans une multitude de situations.

28. Flames de Calgary (via Vancouver) : Ben Danford, DD / Oshawa (OHL)

On ne conseille pas nécessairement aux partisans des Flames de se précipiter pour aller consulter les faits saillants de Danford dans l'OHL... sauf peut-être ceux qui affectionnent plus que tout le jeu défensif hermétique et les bonnes habitudes de travail.

Au-delà de sa modeste production, le jeu de Danford n'est pas entièrement dépourvu de contribution offensive. Mais ce n'est pas du tout ce qui aura séduit l'équipe qui le réclamera.

Danford ne totalise que cinq buts en deux saisons complètes dans les rangs juniors, mais c'est tout un défi de gagner la ligne bleue offensive à ses dépens, grâce à sa superbe mobilité.

29. Stars de Dallas : Alfons Freij, DG / Vaxjo (Suède J20)

De Wyatt Johnston (23e en 2021) à Thomas Harley (18e en 2019) en passant par Logan Stankoven (47e en 2021), les Stars ont frappé quelques circuits en début de repêchage sous les ordres de Jim Nill.

Ils ont aussi connu leur part de succès avec des arrières scandinaves, qu'on pense à John Klingberg, Miro Heiskanen ou Esa Lindell par exemple.

Freij a justement des qualités offensives drôlement similaires à celles qui ont permis à Klingberg de s'établir comme un défenseur vedette à Dallas. Hélas, il affiche aussi le genre de carences défensives qui avait coûté à son compatriote d'essuyer de nombreuses critiques au fil des ans.

30. Rangers de New York : Cole Beaudoin, C / Barrie (OHL)

Une très faible minorité d'espoirs peuvent être perçus comme une valeur sûre même s'ils possèdent une technique de patinage et une accélération en deça de la moyenne. C'est pourtant le cas de Beaudoin, le prototype de centre avec lequel tout prétendant aux grands honneurs voudra aller au front.

Le capitaine des Hurricanes Jordan Staal (sans le potentiel de marquer de 25 à 30 buts comme Staal à son entrée dans la ligue) est une comparaison tout à fait valable pour Beaudoin, qui a de la graine de leader. 

31. Ducks d'Anaheim (via Edmonton) : Aron Kiviharju, DG / HIFK (SM-Liiga)

Après avoir enrichi son groupe d'attaquants en début de séance, Anaheim conclut sa première ronde en jetant son dévolu sur l'un des arrières les plus fiables de la cuvée en transition offensive. 

Loin de provoquer la même fascination aux yeux des recruteurs qu'il y a un an ou deux, Kiviharju peut néanmoins s'affirmer comme une option de choix pour remettre la rondelle aux nombreux joyaux des Ducks.

32. Flyers de Philadelphie (via la Floride) : Andrew Basha, AG / Medicine Hat (WHL)

Les Flyers repêchent aux 32e et 36e rangs, et la logique veut qu'un de ces choix servira à réclamer un défenseur. Pour l'heure toutefois, Basha ressort du lot en tant que valeur sûre parmi les joueurs d'avant disponibles.

Durant la longue absence de Cayden Lindstrom en deuxième moitié de calendrier, Basha a offert aux Tigers de nombreuses performances ayant contribué à solidifier sa candidature à être choisi parmi le top-32.