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RÉSULTATS

Fin magique pour Patrick Kane devant la foule de Chicago qui l'a adulé pendant 16 saisons

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CHICAGO, Ill. - Chris Chelios avait pourtant servi un avertissement à Patrick Kane, durant la cérémonie de retrait du chandail no 7 du grand défenseur américain.

« [Patrick Kane] sera considéré comme le plus grand hockeyeur américain de l'histoire... Mais je t'en prie Patrick, ne viens pas me voler la vedette ce soir! », a-t-il lancé en riant.

Kane, qui a tant fait vibrer l'United Center entre 2007 et 2023, n'avait pas envie de suivre la recommandation de Chelios pour son retour face aux Blackhawks, là où tout a commencé.

Si les partisans des Hawks se comptent chanceux d'avoir vu 644 points de sa part dans leur aréna en tant que membre de leur équipe favorite, ses 645e et 646e points obtenus sous leurs yeux dimanche auront au moins eu le mérite de contribuer grandement au spectacle.

Le no 88 a préparé le but égalisateur d'Alex DeBrincat - que les Hawks ont également adulé pendant quelques saisons - tard en troisième période, avant de garder le meilleur pour la fin : rien de moins que le but victorieux sur une échappée, en prolongation.

C'est ainsi que les Red Wings de Detroit, également un ancien club de Chelios, ont gâché la fête en l'emportant 3 à 2.

L'ajout de Kane, 35 ans, à la formation des Wings à la fin novembre continue de rapporter des dividendes, alors que le premier choix du repêchage de 2007 compte maintenant 28 points à sa fiche (12-16) en 27 matchs.

« C'était étrange d'être de l'autre côté évidemment, a-t-il convenu après qu'il eut joué les héros. J'étais derrière le jeu et lorsque j'ai vu que nous avions récupéré le disque, j'ai pris mon élan. C'était tout un sentiment d'avoir la rondelle dans cette situation, mais je voulais rester concentré sur ce que j'avais à faire. »

« Toute la soirée était étrange. C'était différent comme sensation et j'essayais de rester concentré. Lorsque l'hommage est arrivé, par la suite, j'ai pu me concentrer sur mon jeu. Il y a beaucoup d'émotions en ce moment. D'être de retour, de marquer ce but et d'être dans l'autre vestiaire aussi. Je voulais montrer aux partisans à la fin qu'il y aura toujours une partie de mon cœur qui sera ici. »

Daniel Sprong a aussi déjoué Petr Mrazek dans la victoire de Detroit. Le gardien tchèque a joué de malchance lorsque le lancer effectué par DeBrincat du coin de la patinoire a trouvé une infime ouverture pour se retrouver derrière la ligne des buts, à 15:44.

Mackenzie Entwistle et Nick Foligno ont noirci la feuille de pointage en deuxième période aux dépens de James Reimer, offrant à Chicago les devants, 2 à 1.

Sur le filet de Foligno, la recrue Connor Bedard a obtenu son 40e point de la campagne, à son 45e match. C'est le même nombre de parties qu'avait nécessité Kane pour y arriver, en 2007-2008.

« Il est bon, il est très créatif et il y est même allé physique à mes dépens dans le coin. Une chance pour lui qu'il y a cette visière en bulle sur son casque sinon je serais allé après lui », a-t-il rigolé. 

Le meilleur à ce chapitre dans l'histoire des Hawks a été Denis Savard (40e point à son 42e match), devant Steve Larmer (43) et Jonathan Toews (44).

Quant à la requête émise par Chelios avant le match, Kane a admis que dans le feu de l'action, il avait oublié qu'il avait devant lui une chance de ramener toute l'attention vers lui.

« C'était une belle attention. J'avais oublié que c'était une possibilité après la mention des autres gars dans les gradins. Il est un homme avec de la classe et un ami de longue date. »