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RÉSULTATS

Les contraintes du plafond salarial pourraient avoir un impact sur le marché

Connor Hellebuyck - Getty
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Mise à jour

Suivez notre émission spéciale sur l'ouverture du marché des joueurs autonomes samedi avec le RDS.ca et sur nos différentes plateformes. On sera en ondes dès 11 h à RDS Info et à RDS après la course sprint de F1 vers 11 h 15.  

Brad Treliving se souvient de l'époque où les directeurs généraux de la LNH avaient complété leurs emplettes sur le marché des joueurs autonomes quelques minutes seulement après son ouverture.

Les joueurs vedettes partaient rapidement, ceux de soutien aussi, et les équipes avaient une bonne idée de leur formation partante des mois avant le début de la campagne.

La pandémie de COVID-19, et la catastrophe financière qui en a découlé, a contribué, du moins jusqu'à présent, à ce que les directeurs généraux changent leurs habitudes.

« Il y a cinq ans, on pouvait accrocher la pancarte "Parti en vacances" dès le 2 juillet », a évoqué Treliving, le directeur général des Maple Leafs de Toronto.

Cependant, puisque le plafond salarial n'a été relevé que d'un seul million $US, il s'établira à 83,5 millions $ pour la saison 2023-24, et que la ligue tente toujours de récupérer de ses déboires financiers provoqués par le coronavirus, les formations auront très peu de marge de manoeuvre au moment où le marché des joueurs autonomes s'ouvrira samedi.

Depuis la saison 2019-20, qui a été écourtée par la pandémie de COVID-19, le plafond salarial n'a été haussé que de 2 millions $.

« Nous devons composer avec un plafond salarial qui stagne depuis un certain temps déjà, a souligné le directeur général des Golden Knights de Vegas, Kelly McCrimmon. Ç'a pris un certain temps aux équipes, aux partisans et aux journalistes pour comprendre les conséquences d'une telle situation. »

Ç'a été flagrant cette semaine lors de la séance de repêchage de la LNH à Nashville. Les transactions ont été très rares, et celles qui se sont concrétisées et qui impliquaient des joueurs actifs de la LNH étaient souvent associées à des choix au repêchage, ou même, dans certains cas, à des « considérations futures », dans l'espoir d'alléger la masse salariale et de faciliter d'autres décisions.

Certes, quelques joueurs étoiles pourraient être disponibles, mais jusqu'ici les calculs n'ont rien donné d'alléchant pour le gardien des Jets de Winnipeg Connor Hellebuyck ou encore le défenseur des Sharks de San Jose Erik Karlsson, notamment.

« Les transactions qui ont été effectuées cette semaine, elles n'auraient jamais été envisagées il y a quatre ans compte tenu du prix demandé pour certains joueurs », a ajouté McCrimmon, qui a échangé le vétéran Reilly Smith aux Penguins de Pittsburgh en retour d'un choix au repêchage afin de pouvoir offrir une prolongation de contrat au joueur de centre Ivan Barbashev.

« C'est précisément là que la compréhension des limites du plafond salarial entre en jeu », a-t-il poursuivi.

Les équipes tentent également de s'assurer les services de leurs joueurs autonomes avec compensations plus rapidement, faisant parfois fi du fameux « contrat-pont » qui était si courant il y a à peine une décennie.

On offre plutôt des prolongations de contrat de huit ans qui permettent aux jeunes joueurs de bénéficier d'une meilleure sécurité d'emploi et de meilleures perspectives d'avenir.

En conséquence, il y a de moins en moins de vedettes disponibles sur le marché.

« Les joueurs veulent s'entendre sur des contrats à long terme plus rapidement qu'auparavant, ce qui a des conséquences sur le marché des transactions, a évoqué le président des opérations hockey des Penguins, Kyles Dubas. Je crois que c'est la résultante d'un plafond salarial qui stagne et des équipes qui tentent de s'adapter, de s'ajuster, afin de trouver des moyens de demeurer sous le plafond tout en étant compétitives. »

Oui, des joueurs tels que Dmitry Orlov, Ryan O'Reilly, Tyler Bertuzzi et Matt Dumba deviendront vraisemblablement autonomes sans compensation samedi.

De bons joueurs, certes, mais jamais des joueurs étoiles comme ceux qui étaient invités dans de grands restaurants par des équipes désespérées.

« Ce serait un bon message à envoyer aux agents, a dit le directeur général du Wild du Minnesota Bill Guerin, hors de lui. Ils croient que le plafond salarial vient d'augmenter de 10 millions $. »

Le marché des joueurs autonomes de la LNH s'ouvrira officiellement à midi, samedi.