Performance endiablée pour l'hommage à Lemaire, intronisé à l'Anneau d'honneur des Devils
Entraîneur-chef le plus victorieux de l'histoire des Devils du New Jersey, Jacques Lemaire, gagnant de 11 bagues de la coupe Stanley, a été intronisé à l'Anneau d'honneur de l'organisation lors d'une cérémonie d'avant-match, mercredi, alors que l'équipe accueillait les Bruins de Boston.
Les Devils ont suivi cet hommage avec leur meilleure prestation de janvier. Ils avaient perdu leurs quatre dernières rencontres, étant limités à un but dans trois d'entre elles, mais ils ont ouvert la machine ce soir en l'emportant 5-1. Nico Hischier a amassé un but et deux passes, puis Jake Allen a été parfait sur 16 lancers en relève à Jacob Markstrom, blessé durant la rencontre.
« Son moral est bon, alors on espère que ce soit rien de sérieux », a indiqué Allen au sujet son homologue.
Les Devils disputeront leur prochain match contre le CH samedi, à Montréal.
Un anneau de plus en hommage à Lemaire
Lemaire est le troisième membre du club à recevoir cette distinction, rejoignant ainsi le docteur John J. McMullen, intronisé le 6 janvier 2017, et Sergei Brylin, intronisé le 20 janvier 2024. Tous deux étaient d'ailleurs présents pour ce moment festif.
Le Québécois a signé 276 victoires en 509 matchs derrière le banc de l'équipe. Il a remporté une coupe Stanley en 1994-1995, la première de l'histoire de la franchise, et le trophée Jack-Adams en 1993-1994, sa première saison à la barre des Devils.
« C'est la première fois que je reviens ici depuis 2011 », a déclaré Lemaire. « J'essaie de trouver quelque chose que je n'ai pas aimé de mon temps passé ici, mais Scott Niedermayer m'a donné une bonne réponse. Quand tu vieillis, tu laisses les mauvaises choses derrière toi. Et je crois que c'est vrai. J'ai travaillé avec tellement de bonnes personnes, j'ai été bien entouré. »
Ancienne gloire des Canadiens de Montréal, il a remporté huit Coupes Stanley avec le CH en tant que joueur dans les années 60 et 70, puis deux autres en tant qu'assistant au directeur général. Il a fait son entrée au Temple de la renommée du hockey en 1984.
« Je ne peux pas croire que le temps passe si vite. Je me souviens à l'époque d'avoir assis ma fille dans la coupe tellement elle était petite. Et maintenant elle a 50 ans », s'est remémoré Lemaire.
Mais pour lui, sa conquête de la coupe comme entraîneur occupe une place particulière dans son coeur et c'est pourquoi c'est cette bague de championnat qu'il garde au doigt. On sent toutes l'admiration qu'il a envers les joueurs qu'il a dirigés au fil des années où il a poursuivi sa vocation.
« Je ne dis pas que gagner à Montréal n'était pas merveilleux, j'ai gagné dès mes deux premières années. J'ai été chanceux de gagner 8 fois sur 11 avec eux. Mais quand tu commences à diriger, c'est difficile de penser à gagner la coupe dès tes débuts, parce qu'il y a tellement de travail à accomplir!
« Comme joueur, tu as besoin de t'occuper d'une seule personne d'une certaine manière. C'est à toi de te présenter à ton meilleur chaque soir. Comme entraîneur, tu as 23-24 gars à gérer, tu dois arriver à leur faire croire qu'ils peuvent réussir. C'est pour ça que c'est cette bague que je porte. Je me souviens de regarder mes joueurs et d'être éblouis. J'y pense souvent. »
Outre sa famille, Lemaire était aussi accompagné de Larry Robinson, Lou Lamoriello, Scott Niedermayer, Scott Stevens et Martin Brodeur, pour ne nommer que ceux-là, sur le tapis rouge au centre de la glace avant la rencontre.
« Jacques est un grand homme, intense. Il a changé le visage de la franchise. Il portait une grande attention aux détails, tout tournait autour du hockey pour lui », a dit l'ex-gardien étoile Martin Brodeur, aujourd'hui vice-président des opérations hockey au New Jersey.
Après un passage de huit saisons avec le Wild du Minnesota, au cours duquel il a mis la main sur un autre trophée Jack-Adams, Lemaire est revenu à la barre des Devils en 2009-2010. Il avait annoncé sa retraite au terme de la saison, mais il est finalement revenu prêter main-forte à l'organisation en décembre 2010.
Après avoir amorcé la saison avec une fiche de 9-22-2, Lemaire a pris la relève de John MacLean et a mené l'équipe à une fiche de 29-17-3 pour terminer le calendrier régulier. Il a finalement annoncé sa retraite pour de bon en 2011.
Les Devils ouvrent la machine
Morgan Geekie avait ouvert la marque pour Boston au premier tiers, mais la période suivante a été tout à l'avantage des Devils, alors que Dawson Mercer a amorcé une poussée de quatre buts sans riposte.
Cependant, le NJ a perdu son gardien partant Jacob Markstrom après le but de Mercer à la suite d'une collision avec Justin Brazeau qui en chutant a écrasé sa jambe gauche, contortionnée. Il a dû être escorté hors de la glace puis Allen a pris la relève devant le filet.
Cela a conféré un avantage numérique aux Devils puisque Brazeau a été puni pour obstruction sur le gardien. Dougie Hamilton en a profité avec son 43e but en carrière dans cet uniforme, à un but d'égaler Brian Rafalski au septième rang dans l'histoire de l'organisation pour un défenseur.
Les Devils ont ensuite bourdonné pendant 3 minutes dans la zone des Bruins et Jeremy Swayman a tenu le fort durant la tempête, mais il a aussi été aidé de ses poteaux quand Jesper Bratt a fait résonner celui à sa droite. Ses coéquipiers dominaient 25-11 au niveau des tirs à ce moment.
La muraille a fini par céder devant Stefan Noesen qui a fait passer la rondelle par-dessus le patin droit de Swayman sur un retour, portant le score à 3-1.
Les valves étaient donc ouvertes, et Mercer en a rajouté 12 secondes plus tard pour faire mal au moral des Bruins avant l'entracte. Il ne s'agissait tout de même pas des buts les plus rapides de l'équipe cette saison, puisque Nico Hischier avait réussi un doublé en 10 secondes le 19 octobre.
Allen a assuré à l'autre bout de la patinoire en étirant la jambière pour frustrer Oliver Wahlstrom à la fin de la période médiane.
En troisième, Hischier a accentué le coussin des locaux en redirigeant le tir de loin d'Hamilton.