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RÉSULTATS

Un ajout par équipe dans la LNH : À la recherche d'un circuit

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Quelques semaines seulement nous séparent du début des différents camps préparatoires dans la LNH et ce sera l'occasion pour les directeurs généraux d'évaluer la formation qu'ils ont offert à leur entraîneur-chef et aux partisans en vue de la nouvelle saison.

Afin de relever le travail des différents DG, le RDS.ca a identifié un ajout significatif pour chacune des équipes pour la campagne 2024-2025.

Après les volets « jeunes loups » et « paris payants ou coûteux » lundi et mardi, on complète notre dossier avec les DG qui ont tenté le grand coup durant la saison morte. 

Canadiens de Montréal

Patrik Laine, AG

Les Canadiens sont au stade de leur reconstruction où l'équipe semble sur la pente ascendante, sans toutefois être mature pour viser les éliminatoires avec assurance.

Kent Hughes a eu la main chanceuse au repêchage avec les sélections d'Ivan Demidov et de Michael Hage, mais il avait été assez silencieux pour aider l'équipe dans l'immédiat, en ajoutant uniquement le Québécois Alex Barré-Boulet.

Hughes avait visiblement un joker dans sa manche puisqu'il a réalisé un véritable coup d'éclat au milieu du mois d'août, en échangeant le défenseur Jordan Harris aux Blue Jackets de Columbus en retour de l'attaquant Patrik Laine et d'un choix de deuxième tour au repêchage.

Ce faisant, Hughes a ajouté beaucoup de talent offensif dans le top-6 de la formation et Laine pourra épauler Cole Caufield comme franc-tireur de l'équipe. Il sera aussi une arme de plus sur l'avantage numérique de Martin St-Louis.

Même si la dernière saison a été plus laborieuse pour Laine, l'athlète de 26 ans a prouvé qu'il avait une touche de marqueur indéniable avec trois saisons d'au moins 30 buts, dont une de 44 buts en début de carrière.

Au cours des trois dernières saisons, Laine a totalisé 54 buts et 117 points en 129 matchs. S'il peut retrouver la santé, Laine pourrait devenir une menace offensive pour le Tricolore.

Il est sous contrat pour encore deux saisons à un salaire annuel moyen de 8,7 M$.

Lightning de Tampa Bay

Jake Guentzel, AG

Julien BriseBois a (encore) fait un peu de magie pour créer de la place sous le plafond salarial.

Cette fois, c'est Jake Guentzel qu'il a amené dans le sud des États-Unis, en lui offrant un lucratif contrat de 63 M$ pour sept ans. Aux côtés de Nikita Kucherov et Brayden Point, il n'y a aucun doute que le Lightning sera encore terrorisant offensivement.

Lorsqu'on y ajoute les noms de Victor Hedman et de Brandon Hagel, on obtient certainement l'un des avantages numériques les plus dangereux de la LNH.

Guentzel a amassé au moins 73 points dans chacune de ses trois dernières saisons et il a atteint le plateau des 30 buts pour la quatrième fois de sa carrière en 2023-2024, avec les Penguins de Pittsburgh et les Hurricanes de la Caroline.

L'attaquant de 29 ans se joint à une équipe vieillissante, mais qui vise toujours les grands honneurs. Champion en 2017 avec les Penguins, Guentzel devrait tout de même aider le Lightning à être compétitif pour encore quelques années.

C'est assurément le souhait du Lightning, qui a dû couper les ponts avec le défenseur Mikhail Sergachev pour faire un peu de place sous le plafond salarial.

Predators de Nashville

Steven Stamkos, C

Le directeur général Barry Trotz a sorti le chéquier cet été. Difficile de s'en tenir à un seul ajout pour les Predators, qui attaqueront la prochaine saison avec une formation considérablement améliorée et revampée.

Offensivement, l'équipe comptera sur l'arrivée des vétérans Steven Stamkos et Jonathan Marchessault dans le top-6. La brigade défensive pourra quant à elle se fier à la venue de Brady Skjei pour solidifier son rendement.

Pour le bien de l'exercice, on se doit d'arrêter notre choix sur Stamkos, l'un des meilleurs joueurs de sa génération.

En lui offrant un contrat de quatre ans et 32 M$, Trotz a non seulement ajouté un prolifique marqueur de buts qui sera dangereux sur l'avantage numérique, mais il amène aussi un vétéran qui sait gagner dans le vestiaire des Predators.

Auteur d'au moins 40 buts à sept occasions au cours de sa carrière, dont la saison dernière à 33 ans, Stamkos a mené le Lightning à deux conquêtes de la Coupe Stanley consécutives en 2020 et 2021.

Sa réputation n'est plus à faire, comme en témoignent ses 1137 points en 1082 matchs dans le circuit Bettman.

Devils du New Jersey

Jacob Markstrom, G

Brett Pesce aurait facilement pu être le nom retenu pour cet exercice. Après tout, la brigade défensive des Devils a le potentiel d'être l'une des plus équilibrées du circuit Bettman en 2024-2025, et l'arrivée de Pesce en provenance de la Caroline n'y est pas étrangère.

Mais aucune formation de la LNH ne devrait bénéficier autant de l'amélioration de sa situation devant le filet que les Devils, qui ont été coulés soir après soir par l'ineptie de leurs gardiens la saison dernière… jusqu'à ce que Jake Allen ne vienne offrir un tant soit peu de stabilité, à un moment où une place éliminatoire était déjà plutôt illusoire.

Markstrom n'est pas le portier d'avenir au New Jersey à l'approche de la mi-trentaine, et avec deux ans à écouler à son pacte de six saisons, à 6 M$ annuellement. Clairement, le Suédois ne représente pas l'option à long terme la plus intéressante, mais ce n'est pas ce qui importe pour l'instant puisque l'ensemble des décisions prises par Tom Fitzgerald portent à croire que les Devils seront all-in après leur pas de recul que personne n'anticipait.

Sénateurs d'Ottawa

Linus Ullmark, G

Le contexte avait beau être particulier pour Boston, il est plutôt rare de voir un gardien de la trempe de Linus UIlmark partir pour une bouchée de pain. C'est encore plus étonnant de constater que c'est chez un rival direct que se retrouve le gagnant du trophée Vézina en 2023.

Ce n'est pas Steve Staios qui va se plaindre de ne pas avoir eu à marchander avec son homologue Don Sweeney, et ça aide à faire passer la pilule d'une entre-saison autrement correcte, sans plus. Après plusieurs saisons minées par des essais infructueux devant le filet, de Matt Murray en passant par Cam Talbot et Joonas Korpisalo, on est en droit de s'attendre à que les Sens obtiennent un minimum de stabilité à la position de gardien avec Ullmark dans les parages.

Club de hockey de l'Utah

Mikhail Sergachev, D

Les Coyotes de l'Arizona ne sont plus. Le roman-savon entre les Coyotes et le désert de l'Arizona s'est conclu le printemps dernier quand l'actionnaire principal du Jazz dans la NBA, Ryan Smith, a fait l'acquisition de la concession dans le but de la déménager en Utah. Voulant faire bonne impression devant ses nouveaux partisans, le DG de l'équipe Bill Armstrong a été passablement actif pendant la saison-morte.

Après sept saisons passées avec le Lightning de Tampa Bay, Mikhail Sergachev a été la première grosse prise d'Armstrong. Le DG a acquis le défenseur de 26 ans en retour de Conor Geekie, J.J. Moser, un choix de septième tour en 2024 et une sélection de deuxième tour en 2025.

En Sergachev, les amateurs de l'équipe de hockey de l'Utah compteront sur un véritable défenseur numéro un. Le Russe pourra être utilisé à toutes les sauces par son entraîneur-chef André Tourigny; il a disputé plus de 22 minutes par match au cours des quatre dernières saisons avec Tampa.

L'ancien choix de premier tour des Canadiens en 2016 (9e au total) a connu sa meilleure saison en carrière en 2022-2023 lorsqu'il avait amassé 10 buts et 64 points en 79 matchs. Il avait même supplanté Victor Hedman au sein de la première unité d'attaque massive du Lightning.

Une grave blessure à une jambe a limité Sergachev à seulement 34 joutes la saison dernière (et 2 supplémentaires en séries), mais le défenseur sera au cœur des succès (ou insuccès) des Coyotes cette saison. 

Bruins de Boston

Elias Lindholm, C

Don Sweeney avait encerclé avant l'ouverture du marché de l'autonomie le nom du pivot suédois de 29 ans, quelques mois après avoir fait chou blanc dans sa tentative de l'obtenir des Flames de Calgary en vue de la poussée de son club en éliminatoires.

Un coup d'oeil à l'effectif de Boston suffit à déceler qu'on en demandera énormément de la part de Lindholm. Non seulement lui réserve-t-on le siège de centre no 1, mais on l'imagine aisément sur la première vague des deux unités spéciales. De quoi justifier le salaire annuel de 7,75 M$ qu'on a consenti à lui verser pour les sept prochaines campagnes. Ce n'est pas un mince investissement envers un athlète qui aura 30 ans avant la mi-saison de sa première année de contrat.

Après s'être entendu avec les Bruins début juillet, Lindholm racontait se sentir soulagé et prêt à offrir un rendement se rapprochant davantage de celui de ses plus belles saisons en Alberta que de celui de la dernière année, marquée de son propre aveu par l'incertitude quant à sa prochaine destination.

Kraken de Seattle

Brandon Montour, D

Les Panthers étaient à la croisée des chemins après leur conquête de la Coupe Stanley en juin dernier et le défenseur Brandon Montour n'a pas obtenu de nouveau contrat.

Le Kraken de Seattle en a profité pour solidifier sa brigade défensive, qui en avait grandement besoin pour aider Vince Dunn.

Après une saison inattendue de 73 points en 80 matchs en 2022-2023, Montour a connu une baisse de régime considérable la saison dernière et il a été limité à 33 petits points.

Malgré tout, il a aidé les Panthers à décrocher les grands honneurs et il a été récompensé par le Kraken avec un pacte qui lui permettra de toucher plus de 7 M$ annuellement pour les sept prochaines saisons.

Il sera intéressant de voir s'il prendra la place de Dunn sur la première vague d'avantage numérique du Kraken cette saison.

Après avoir accédé aux éliminatoires en 2023, le Kraken a connu plus d'ennuis la saison dernière. Les ajouts de Montour et de Chandler Stephenson devraient aider l'équipe à se battre pour une place en séries.