Lane Hutson joue « comme un vétéran de 400 matchs » selon Mike Sullivan
Les performances de Lane Hutson dans la Ligue nationale en ce début de saison ne retiennent pas l'attention qu'à Montréal.
Avec ses quatre mentions d'aide en trois matchs jusqu'ici, Lane Hutson ne passe plus inaperçu. Du haut de ses cinq pieds neuf pouces, l'agile petit défenseur se classe désormais comme joueur à surveiller pour les camps adverses et il fait rapidement sa place dans les plans de match des équipes adverses.
Les Penguins de Pittsburgh, qui affronteront les Canadiens lundi soir et qui tenaient un entraînement à Montréal dimanche, ont aussi remarqué les qualités du nouveau venu qui reçoit déjà sa part de louanges dans l'entourage montréalais depuis quelques temps.
« J'ai patiné avec lui l'été dernier et j'ai vu quelques séquences. Il a l'air très confortable. C'est un excellent patineur, il conserve la rondelle et il complète des jeux. Il semble très confiant sur la patinoire », a vanté Sidney Crosby qui a rencontré Hutson lors d'un camp d'entraînement en Nouvelle-Écosse.
« C'est quelqu'un qu'il faudra surveiller si l'on veut éviter de se retrouver dans les faits saillants des matchs », a lancé Erik Karlsson, un peu à la blague, tout en ajoutant que c'était rafraichissant de voir de jeunes joueurs rester fidèles à leur style de jeu à leur arrivée dans la LNH.
L'éclosion de Hutson n'étonne personne, surtout pas Rutger McGroarty qui l'a vu grandir dans le programme national américain.
« Lane Hutson a toujours fait mentir tout le monde. Il a eu du succès à tous les niveaux où il a évolué. C'est un dog. Il se présente toujours à la patinoire avec une intention de devenir meilleur. Je suis vraiment content pour lui, il mérite son succès », a expliqué la recrue des Penguins.
Si les joueurs des Penguins n'ont pas eu peur d'avoir de bons mots pour Hutson, c'est peut-être l'entraîneur-chef Mike Sullivan qui a été le plus élogieux.
« Il dégage beaucoup de confiance. Pour un jeune joueur, il a un jeu très mature. Il est capable de conserver la rondelle dans toutes les situations. Il ne cède jamais à la panique. Il joue comme un vétéran de plus de 400 matchs d'expérience dans la LNH. Pour un jeune joueur, de démontrer cette maturité, c'est impressionnant. »
Sullivan n'a pas caché que la présence d'Hutson changeait le visage des Canadiens, spécialement en zone offensive.
« C'est un joueur dynamique. Je l'observe depuis qu'il jouait avec Boston University », a expliqué Sullivan à notre collègue Raphaël Guillmette. « Je l'ai probablement vu joué une demi-douzaine de fois dans la NCAA l'an dernier. Il ne panique pas, il ne redonne pas la rondelle, il est confortable dans la circulation. Il est très à l'aise quand il opère à la ligne bleue offensive en espace restreint, ce qui n'est pas une chose facile à faire avec la vitesse du jeu dans la LNH de nos jours. Il apporte une nouvelle dimension à Montréal en améliorant leur jeu en possession de rondelle. Il attire l'attention, car il a cette capacité de contrôler la rondelle pour ouvrir des espaces loin de lui. »
Les Penguins auront beaucoup à faire pour contenir la jeune pépite du Tricolore lundi soir, mais ils auront aussi un plus grand mystère à élucider : leur propre jeu, qui n'est pas à la hauteur des attentes en ce très jeune début de saison. Après trois matchs, les Penguins présentent une fiche de 1-2-0 et un différentiel de -5 après seulement trois matchs.