Aux joueurs des Bruins de réagir, sinon...
Certains diraient que la solution « facile » a été prise du côté de Boston par le directeur général Don Sweeney, alors que pour donner un électrochoc à son équipe après un lent début de saison, il a procédé mardi au congédiement de l'entraîneur-chef Jim Montgomery.
Le DG de l'équipe qui occupe le quatrième rang de la division Atlantique avec un dossier de 8-9-3 pour 19 points en 20 matchs s'est présenté devant les médias mercredi pour maintenant mettre la pression sur ses joueurs.
Sweeney a indiqué qu'il avait même eu des discussions par le passé pour une prolongation de contrat de son entraîneur, qui a présenté une fiche de 120-41-23 derrière le banc des Bruins avant son renvoi. Sans savoir quand ces discussions ont eu lieu, et elles ont mené à une impasse, le DG a ajouté qu'avec le premier quart de la saison complété, il sentait qu'un changement était nécessaire pour tenter de redresser la situation.
« Nous en sommes arrivés à un point où l'équipe ne jouait pas au niveau de nos attentes et de celles de nos partisans », a-t-il soutenu.
La tâche revient donc à Joe Sacco de remettre l'équipe sur les rails. Mais Sweeney a bien fait comprendre que la pression doit être sur les joueurs et non uniquement sur l'entraîneur-chef par intérim. Notre collaborateur pour The Athletic, Pierre LeBrun, a d'ailleurs précisé mardi que la direction avait confiance en Sacco et qu'il n'était pas question pour le moment de lancer un processus de recherche d'un nouvel entraîneur.
Sweeney veut voir la réponse des joueurs et s'il ne la juge pas satisfaisante, il n'écarte pas la possibilité d'effectuer d'autres changements.
« Pour ce qui est des joueurs, ils doivent saisir qu'ils ne sont pas où ils devraient être en ce moment. C'est de savoir si on se rendra où on veut, ou il y aura d'autres changements. »
« Nous espérons un sursaut quelconque, c'est ce qu'on souhaite avec un tel changement. Je m'attends à ce qu'ils soient responsables et réalisent la situation et s'améliorent. On peut débattre pour l'exécution ensuite. S'il doit y avoir des changements, ça revient à moi de les faire. »
Parmi les ennuis relevés par le directeur général, il y a le manque de production en attaque. David Pastrnak est le meilleur marqueur de son équipe à huit buts, mais ensuite, il n'y a que Brad Marchand qui a atteint le cap des cinq filets cette saison.
Sweeney a aussi relevé qu'il doit y avoir de meilleures prestations devant le filet. À ce titre, Jeremy Swayman ne répond pas aux attentes depuis le début de la campagne. Celui qui a raté le camp d'entraînement pour finalement s'entendre avec un contrat de huit ans d'une valeur de 66 millions $ alloue en moyenne 3,47 buts par match et montre un taux d'efficacité de ,901 cette saison.
Le DG des Bruins a aussi eu à répondre sur les acquisitions de l'équipe durant la saison morte. Elias Lindholm n'a que deux buts depuis le début de la campagne et Nikita Zadorov connaît des ennuis à la ligne bleue. Le dirigeant de l'équipe espère un réveil de sa troupe.
« C'est dur d'avoir quoi une dizaine de joueurs qui jouent sous les attentes placées en eux. C'est préoccupant. »
« Est-ce qu'il y a une période de transition lorsqu'un nouveau joueur arrive? Certainement, mais on a dépassé ce moment. Ça fait longtemps que c'est terminé en fait, surtout pour un joueur établi », a maintenu Sweeney après avoir parlé de Lindholm.
Les Bruins reprennent l'action jeudi contre l'Utah Hockey Club.