Les candidats aux honneurs individuels à la mi-saison dans la LNH
Nous voilà tout juste après la mi-saison et certains joueurs s'élèvent parmi les favoris dans la course aux honneurs individuels.
Une pièce centrale de la résurgence du Canadien de Montréal depuis le mois de décembre, Lane Hutson est un candidat évident au trophée Calder.
Le jeune défenseur impressionne chaque soir au point que ses coéquipiers ont admis avoir du mal à réaliser qu'il n'est qu'une recrue. Il excelle à transporter la rondelle, attirer les joueurs adverses sur lui pour ouvrir le jeu avant de servir des passes parfaites comme un métronome. On l'a vu encore une fois mardi, quand il a fourni trois mentions d'aide dans la victoire du CH sur l'Utah.
« Je ne trouve pas qu'il joue comme une recrue », disait d'ailleurs l'entraîneur-chef Martin St-Louis après la victoire. Il s'adapte à une ligue difficile, pas juste sur la glace, mais avec l'horaire aussi. Il nous donne du très bon hockey, pas juste offensivement. Il est très engagé. Il joue au hockey des deux bords de la glace. Il apprend à gérer la game. »
Depuis le 27 novembre, Huston (3-31 en 43 parties) est le 19e meilleur pointeur de la ligue avec 24 points en 22 matchs et un différentiel de +9. D'une semaine à l'autre, son nom est accolé à plusieurs exploits, notamment, il est devenu le troisième défenseur se placer au sommet du classement des marqueurs chez les recrues après Nicklas Lidstrom (1991-1992) et Bobby Orr (1966-1967).
Hutson partage le top-3 avec Macklin Celebrini (Sharks) et Matvei Mitchkov (Flyers) sur une base constante.
Le premier choix au total du dernier repêchage, Celebrini, compte 13 buts et 18 aides en 9 matchs de moins que ses opposants, après avoir raté une dizaine de matchs en raison d'une blessure à la hanche en octobre. Il est le deuxième meilleur pointeur des Sharks, qui croupissent une fois de plus au dernier rang dans l'Ouest, et il joue comme un vétéran. Il est la deuxième recrue la plus utilisée (19:48 par rencontre) derrière Hutson (22:42).
C'est une production identique à l'attaquant des Flyers Matvei Michkov, en 43 parties.
N'oublions pas de souligner le travail de Dustin Wolf (15-6-2) devant le filet des Flames, qu'il garde dans la course aux séries.
Trophé Hart
Nathan MacKinnon pourrait être le premier à remporter le trophée Hart deux années de suite depuis qu'Alexander Ovechkin l'a fait en 2008 et 2009. Avec 6 points d'avance sur la concurrence, il pourrait aussi mériter son premier Art-Ross avec 15 buts et 55 passes en 45 parties.
« C'est le meilleur joueur au monde. Il fabrique des jeux chaque soir, il joue avec combativité et il est déterminé à s'améliorer chaque jour », vantait récemment son coéquipier Mikko Rantanen.
MacKinnon mène la LNH pour les points, les passes et les points à forces égales. Il mène aussi les attaquants avec 23:07 de temps jeu, ce qui pourrait faire de lui le premier attaquant à moyenner plus de 23 minutes durant une saison complète depuis Ilya Kovalchuk, en 2011-2012.
Il devrait encore avoir Nikita Kucherov (20-43) du Lightning comme compétition d'ici la fin de la campagne, ainsi que Kirill Kaprizov (23-27), qui porte le Wild sur ses épaules. Mais aussi, Leon Draisaitl (31-34) des Oilers, qui mène le peloton pour les buts avec 31 et les buts gagnants avec 9. Draisaitl a participé à 17 des 25 buts gagnants de son équipe et ses 31 buts font de lui le favori pour le trophée Maurice-Richard à ce rythme, puisqu'il mène cette catégorie de statistique depuis un mois déjà.
Trophée Vézina
Connor Hellebuyck (27-6-2) pourrait très bien être nommé parmi les finalistes dans la précédente catégorie et il en est un autre qui pourrait défendre son titre, et pourquoi pas à l'unanimité cette fois.
Notre expert Marc Denis a analysé le portrait de la course chez les gardiens plus en détails jeudi avec son top-10 à la mi-saison, mais pour vous donner une idée :
Le portier des Jets de Winnipeg mène la ligue avec 27 victoires et il pourrait devenir le premier gardien américain de l'histoire à remporter trois fois cet honneur. Il mène aussi pour les blanchissages (6), la moyenne de buts alloués (1,99) et le taux d'efficacité (.929), tout ça malgré le fait qu'il est le gardien qui a reçu le plus de lancers dans tout le circuit.
« Les joueurs comme lui sont rares, a dit son entraîneur, Scott Arniel, au début du mois, en faisant référence aux Patrick Roy et Martin Brodeur de ce monde qui ont dominé leur époque. C'est l'un des grands. »
Logan Thompson (Capitals), Jacob Markstrom (Devils) et Jake Oettinger (Stars) sont d'autres fiers compétiteurs, mais il est difficile d'arriver à la cheville Hellebuyck présentement. Il est le genre de joueur qui permet à une équipe d'imaginer que tout est possible, et c'est bien le cas des Jets, la meilleure équipe de l'Ouest.
Trophée Norris
Le nom de Cale Makar se retrouve constamment dans la course au trophée Norris, pour lequel il a été finaliste quatre saisons de suite et gagnant en 2021-2022. Ça ne risque pas de changer cette année, avec sa récolte de 13 buts et 37 mentions d'assistance en 45 parties.
Makar menait plusieurs catégories, avant de voir Zach Werenski exploser à la fin décembre. Le défenseur des Blue Jackets a amassé 18 points à ses 10 dernières rencontres, si bien qu'il devance tous ses compétiteurs pour les buts (15), les points (50) et les points à forces égales (30) en 44 parties. Il est même le 14e meilleur pointeur du circuit, toutes positions confondues, et il est le joueur le plus utilisé (26:40).
Makar (13-37 en 45 parties) le suit de près, en plus de mener pour les passes. Il est le troisième joueur le plus utilisé dans la LNH (25:43).
Un autre défenseur performe à une cadence soutenue qui pourrait lui permettre d'atteindre la barre des 90 points, soit le pilier des Canucks, Quinn Hughes (9-38 en 39 parties), qui a remporté cet honneur l'an dernier.
C'est arrivé seulement une fois dans l'histoire (1990-1991) que trois défenseurs ont franchi ce plateau : il s'agissait de Ray Bourque, Al MacInnis et Paul Coffey.
Trophée Selke
Pour ce qui est du meilleur attaquant qui excelle également défensivement, Aleksander Barkov a de bonnes chances de l'emporter pour une deuxième année consécutive. Il fait partie des candidats de façon récurrente comme c'était le cas de Patrice Bergeron, maintenant à la retraite. Bien qu'il s'affaire à freiner les meilleurs trios adversaires, il cumule quand même 11 buts et 27 passes en 31 parties. Il présente aussi une efficacité de 61,7 % sur les mises en jeu, un sommet personnel. On pourrait placer son coéquipier Sam Reinhart dans la même catégorie, lui qui est la meneur pour les points en infériorité numérique (6).
Anze Kopitar (Kings), qui risque d'être mentionné pour le Lady-Byng également, est un autre candidat sérieux en compagnie de Nico Hischier (Devils), avec des mentions honorables à Sean Monahan (Blue Jackets), Anthony Cirelli (Lightning) et Mitch Marner (Maple Leafs).