Patrick Roy compte s'inspirer de 1993
Un recul de 0-2 dans une série, ça évoque un souvenir bien précis dans la mémoire de Patrick Roy.
Une expérience dont il compte bien se servir pour galvaniser ses joueurs des Islanders de New York, qui accusent le même déficit dans leur affrontement de premier tour contre les Hurricanes de la Caroline.
« L'expérience dont je me souviens le plus, c'est évident, c'est notre série en 1993 lorsqu'on a affronté les Nordiques », confiait l'ancien gardien étoile du Canadien, qui cette année-là, avait comblé pareil retard contre son rival en première ronde, en route vers la 24e et dernière conquête de la Coupe Stanley de son histoire.
« On menait 3-1 en fin de match [no 1] et ils ont marqué deux buts rapides pour égaliser et ensuite gagner en prolongation. Puis, on a perdu le deuxième match 4 à 1, dans une rencontre où je considère ne pas avoir été très bon.
« Mais, on est revenu à maison, et avec l'énergie de nos partisans, la résilience de nos joueurs et un entraîneur qui croyait en ses joueurs, on a répondu. On a démontré du caractère. C'est un peu l'opportunité qui se présente à nous », a raconté Roy aux journalistes québécois venus à sa rencontre mardi, alors que la série se transporte à New York.
Cette histoire, les joueurs des Islanders vont donc assurément en entendre parler dans les prochaines heures.
« C'est sûr que demain, on va en parler, a-t-il confié. Ce sont des expériences que je peux partager avec les joueurs et c'est évident que je vais les utiliser. Je suis convaincu que les joueurs aussi ont des expériences qu'ils peuvent échanger ensemble. »
Ses troupiers pourront aussi s'inspirer de leur récente poussée en fin de campagne qui leur a permis de se faufiler en éliminatoires selon Roy.
« La résilience, c'est quelque chose qu'on a eu depuis le début. On n'aurait jamais fait les éliminatoires si on n'avait pas été résilients. »
Le match no 3 de la série sera présenté jeudi au domicile des Islanders, qui ont échappé une avance de trois buts lundi avant de s'incliner 5-3.
« On a pris les devants 3-0, mais on en était encore qu'à demi-match. Une game de hockey, c'est 60 minutes. Est-ce qu'on aurait pu protéger l'avance? Oui. Mais je viens de dire le mot. On ne peut pas juste protéger en séries éliminatoires », a rappelé Roy, tout en identifiant ce qui a cloché dans la performance des siens.
« En troisième [période], j'aurais aimé ça qu'on soit plus solide le long des bandes, j'aurais aimé ça qu'on soit un peu meilleur dans nos prises de décision avec la rondelle pour la sortir du territoire. Demain, c'est ce qu'on va regarder.
« Leur ADN, c'est une équipe qui travaille extrêmement fort. Il va falloir trouver une façon de rivaliser avec ça. »